On a testé le Daija Arcade Stick, l’arme de précision massive de Nacon
The Future is Now
En voilà un gros bébé ! Pesant près de quatre kilos et capable de recouvrir les deux cuisses d’un Zangief, le Daija Arcade Stick fait forcément une grosse impression à la sortie de la boîte. Le regard porte naturellement vers les huit boutons principaux en façade et sur la partie centre-haut trône l’inévitable pastille vers le hub Xbox. Il est accompagné du bouton dédié aux captures d’écran et d’un second nommé « profil », permettant de basculer entre diverses configurations de touches que l’on a tout loisir de régler depuis une application dédiée sur PC. Une excellente chose, même lorsque l’on n’est pas compétiteur mais que l’on apprécie de varier les jeux et les genres.
Enfin, à ce même emplacement central-supérieur se trouve le « lock », soit un bouton permettant de verrouiller tous les boutons dispensables durant les sessions de jeu en compétitif et d’éviter ainsi toute activation malencontreuse. Il est toutefois peu probable que l’on vienne à appuyer sur l’un de ces boutons par inadvertance, ceux-ci étant placés le long de la tranche droite de l’accessoire. On retrouve ainsi les boutons RS, LS, Menu, Affichage ainsi que le sélecteur XBOX/PC et celui permettant d’assigner le stick aux commandes à LS ou RS. Ce placement est quelque peu déroutant au départ, mais logique compte tenu de la finalité première du Daija Arcade Stick.
Parce que l’on imagine que si le Daija Arcade Stick vous fait de l’œil, c’est bien parce que vous avez prévu de le pousser dans ses retranchements. Et par la même occasion ne laisser aucune marge d’existence au défaut matériel qui viendrait contrarier vos efforts. Le Daija Arcade Stick se pose justement et sans détour dans la sphère des sticks arcade haut de gamme ; en témoigne son prix de lancement (279,00€) et surtout l’ensemble de ses caractéristiques qui en font un stick arcade « premium ».
Précisons au passage que le Daija Arcade Stick a été conçu en collaboration avec la joueuse professionnelle Kayane, dont l’expérience et le palmarès dans le monde du versus fighting oblige le constructeur (on imagine) à un degré certain de précision.
Imposant à bien des égards donc, le Daija Arcade Stick n’est en revanche pas excessivement clinquant. Il arbore ainsi un châssis quasi-intégralement noir et une façade sobrement décorée. Trois autres motifs de remplacement sont livrés avec le stick. Aucune inquiétude à avoir au cas où vous souhaiteriez lui apporter une vraie dose de folie visuelle : la partie entourant le joystick et les boutons en façade peut être facilement modifiée. On trouve sur le site officiel de Nacon toutes les informations nécessaires pour créer soi-même une façade à la gloire de qui (ou quoi) bon nous semble. Il n’y a ensuite plus qu’à dévisser la plaque de protection et modifier le motif, sans même avoir besoin d’aller chercher bien loin un tournevis. En appuyant sur les deux petits boutons à gauche et à droite de l’imposant accessoire, on accède aux entrailles de bête. On a alors la bonne surprise d’y trouver un tournevis, le câble de branchement (en USB-C, long de 3 mètres) et même un pommeau alternatif. A vous donc de voir si vous préférez un pommeau « baltop » ou « battop ».
Ouvrir le bestiau donne surtout accès à la possibilité de le personnaliser. On peut sans difficulté modifier/remplacer les touches et revoir en toute simplicité leur mapage ; on vous avoue ne rien avoir tenté de fou avec la partie stick, mais il ne semble pas plus compliqué à bidouiller que le reste. Equipé exclusivement de pièces du manufacturier SANWA, le Daija Arcade Stick peut donc être modifié/réparé avec une certaine aisance avec des pièces dudit fournisseur ; reste donc à savoir s’il en va de même avec les autres mais il s’agit là de quelque chose que nous n’avons pas été en mesure de vérifier.
Ce que l’on a pris le temps de faire en revanche, c’est de jouer avec ! La première chose qui vient dès lors à l’esprit pour caractériser le Daija Arcade Stick, c’est «stabilité». Son gabarit imposant le rend très stable, rassurant, et il en même temps plutôt confortable. On apprécie les repose-poignets, la prise jack 3.5, le câble de branchement long et de bonne facture. Et encore une fois le grand espace dont on dispose au point que l’on pourrait presque poser un sandwich dans un coin. Pas grand-chose à dire, à la lumière de notre niveau, d’un point de vue de la précision côté jeu de baston. Nous avons testé le Daija Arcade Stick avec The King of Fighters XV et Dead or Alive 6 principalement et profité ainsi de commandes parfaitement réactives.
La précision du stick s’est en revanche révélée encore plus visible en ce qui nous concerne lors de son essai sur des shoot’em up, Ikaruga en particulier. Il n’y a rien à redire sur la sensibilité du stick, ô combien vitale dans ce type de jeu, mais on regrette tout de même une chose, à savoir l’absence d’un bouton turbo ! Le stick est clairement pensé pour la baston et pas nécessairement pour le shoot’em up qui aurait vraiment bénéficié de ce petit plus. On prend toutefois un grand plaisir à jouer avec cet accessoire et on imagine qu’il en sera de même pour les joueurs qui sauteront le pas vers le Daija Arcade Stick.
Difficile en tous cas de ne pas conseiller le Daija Arcade Stick de Nacon, considérant bien évidemment que vous vous situez dans un des cas de figure suivant : vous donner tous les moyens possibles pour être compétitif en versus fighting ou, dans un tout autre registre, millimétrer votre expérience sur les shmups et faire péter les scores. A ces joueurs en quête de l’accessoire de haute qualité, le Daija Arcade Stick propose assurément le degré de précision, de qualité et de confort qui aujourd’hui leur fait peut-être défaut.