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26.06.2023 à 14h51 par - Rédacteur en Chef

Microsoft et Phil Spencer s’agacent face aux manœuvres de Sony

La filouterie selon Philou

Cela fait désormais près d’un an et demi que Microsoft a annoncé son intention de racheter l’un des plus gros éditeurs de jeu vidéo au monde. Dix-huit mois plus tard, il faut bien avouer que rien n’a véritablement bougé, la faute à une poignée d’organismes de régulations qui ont décidé de ne pas envisager la possibilité d’un tel accord, arguant que celui-ci ne serait pas bon pour les consommateurs.

En réalité, tout le monde sait que la grande majorité des consommateurs sont plutôt favorables à un tel accord, surtout si la franchise Call of Duty continue de voir le jour sur PlayStation, tout en s’offrant de nouveaux supports de destination, comme la Nintendo Switch ou des services de Cloud Gaming (le Nvidia GeForce Now pour ne citer que lui) par exemple. En d’autres termes, ce sont surtout les offensives de Sony auprès de la Federal Trade Commission (USA) et de la Competition and Markets Authority (Royaume-Uni) qui ont freiné les débats, au point de voir aujourd’hui Microsoft se défendre devant un tribunal américain.

Arguments contre arguments, le constructeur américain a débuté sa défense en fin de semaine dernière, avec déjà plusieurs acteurs majeurs qui se sont présentés à la barre, à commencer par Pete Hines (responsable marketing chez Bethesda), Sarah Bond (vice-présidente de Xbox) et bien entendu Phil Spencer, l’homme qui gère la marque Xbox depuis près de dix ans. En fin de semaine dernière, c’est lui qui s’est chargé d’éclaircir quelques points importants, expliquant sans détour que Sony cherchait à écraser la concurrence.

Principal argument exposé, celui qui consiste à démontré que Sony utilise l’argent de Microsoft pour s’acheter des exclusivités, et ainsi empêcher l’arrivée de certains titres sur Xbox, comme c’est le cas avec plusieurs jeux Square Enix. D’après lui, des jeux comme Fallout 76, The Elder Scrolls Online et les titres issus de la franchise Minecraft permettent à Sony de récupérer un bon petit pactole puisque que, pour rappel, le constructeur japonais récupère 30% de chaque transaction réalisée sur le PlayStation Store.

Une situation qui dure depuis un moment et qui a le don d’agacer Phil Spencer et Microsoft plus généralement. C’est d’ailleurs parce que Sony envisageait de rendre Starfiield exclusif à la PlayStation 5 que le géant américain a décidé de sortir 7,5 milliards de dollars pour racheter Bethesda Softworks en 2020. Une réaction un peu excessive, mais qui traduit bien les tensions qui existent entre les deux constructeurs, et cela depuis un bon moment. On espère désormais que cette histoire de rachat sera bientôt derrière nous, peu importe l’issue.

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