On a essayé Smite 2, le MOBA consoles qui fait peau neuve
Bienvenu dans la génération actuelle
Pour commencer, il est sans doute intéressant de se situer par rapport au jeu d’origine. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes des joueurs assidus de SMITE à proprement parler. Nous avons passé quelques petites heures sur le titre, à essayer de nombreux héros au fil des mois et des années. En bon amateur de Moba (de Heroes of the Storm, jadis, et de League of Legends, ensuite), Smite nous a forcément fait de l’œil à sa sortie, notamment de part son point de vue (TPS), mais également de par son arrivée sur consoles, ce qui est assez rare pour un jeu de ce genre, il faut bien l’avouer.
Nous avons donc pu nous lancer dans cette aventure, SMITE 2, en découvrant un jeu qui respecte parfaitement les codes du Moba. Deux équipes de cinq héros s’affrontent sur un terrain qui est divisé en trois lignes (chemins) bien distinctes. Entre ces dernières se trouvent différents points d’intérêt prenant la forme de créatures qui peuvent être affrontées afin de donner de l’expérience et de l’or aux joueurs, mais aussi et surtout leur offrir des bonus particulièrement intéressants en fin de partie. Au fil des secondes, chaque équipe de joueur reçoit l’aide de petites créatures qui se rendent sur chaque ligne afin d’affronter celles de l’adversaire. Les éliminer offre au joueur un avantage certain (expérience et or, en cas de dernier coup) qu’il ne faut absolument pas négliger. Prendre l’ascendant sur une ligne permet évidemment à votre équipe d’avancer davantage, sans que cela ne soit pour autant définitif. En effet, comme dans League of Legends, il ne faut pas grand-chose pour que l’équilibre d’une partie soit remis en question. Un combat perdu, un allié qui ne parvient pas à tenir son adversaire en échec…
C’est donc un jeu aux codes strictes et bien définis que nous avons eu l’occasion d’essayer. Il n’est pas toujours simple d’accéder à un titre tel que celui-ci, tant il est nécessaire de respecter / comprendre son fonctionnement. La moindre erreur peut rapidement couter cher à votre équipe et la patience des autres joueurs n’est pas toujours au rendez-vous. Heureusement pour nous, dans cet alpha, peu de héros était disponible (surtout quand on voit que dans le jeu de base, on approchait la centaine). L’occasion de se familiariser avec ceux disponibles et de prendre la température quant à l’équilibrage du jeu. De ce côté-là, d’ailleurs, on sent que les développeurs ont accumulé derrière eux une dizaine d’années d’expérience de travail. L’ensemble est franchement fonctionnel et il est difficile – surtout en si peu de temps de jeu – de sortir un héros du lot.
Bref, venons-en maintenant à ce qui nous intéresse le plus, à savoir le grand lifting subi par le jeu qui, désormais, est développé à l’aide de l’Unreal Engine 5. Clairement, la direction artistique reste peu ou prou la même. On sent que les développeurs ont tenu à garder cet aspect visuel et graphique qui fait partie de l’ADN du jeu, et on ne s’en plaindra pas puisque cela fonctionne parfaitement. Les héros ont évidemment bénéficié d’un travail nettement plus intéressant, notamment au niveau des animations. Même constat pour la modélisation des environnements qui, en plus de gagner en détails et en possibilités (coucou les herbes hautes où on peut désormais se cacher), sont nettement plus agréables à parcourir. Le jeu a vraiment passé un cap en changeant de moteur et cela justifie parfaitement la transition vers un second épisode. C’est d’autant plus vrai que la carte que nous avons parcourue est beaucoup plus dense, tant au niveau de la taille que des éléments disposés à l’intérieur de celle-ci. On peut également noter un affinement des indicateurs affichés à l’écran et de l’interface en général. Smite 2 nous donne vraiment l’impression d’avoir évolué et de se placer en véritable jeu de la génération actuelle. Il n’en reste pas moins que l’un ou l’autre bug étaient présents au cours de nos partie. Rien de bien grave pour un jeu qui s’est laissé approcher durant une alpha, faut-il le rappeler.
On termine ce premier aperçu par un petit mot à propos du contenu du jeu. Avec une petite dizaine de Dieux jouables seulement (pour plus de 100 dans le premier) et un seul et unique mode de jeu disponible, il est difficile de se faire une idée de cet aspect-là dans cet alpha. Mais quand on voit le potentiel délivré par le premier épisode, on se dit que d’ici l’été, les développeurs devraient nous proposer davantage de contenus et de possibilités.