Kingdom Come Deliverance II : l’âge de raison ?
La Bohême ? Ça voulait dire qu'on est heureux !
Présentée sans préambule en avril dernier par Wahorse Studio, la suite des aventures de Henry de Skeliz devrait être commercialisée en fin d’année. Entretemps, et avec le succès presque inattendu du premier jeu (six millions d’exemplaires vendus en six ans), la licence a vu ses moyens et ses ambitions grossir considérablement. La petite équipe d’origine est maintenant constituée de plus de 200 personnes, la superficie de la carte est deux fois plus étendue, les cinématiques sont passées de 3 h à 5 h, et Tom McKay l’acteur britannique qui prête ses traits au héros a enregistré plus de 500 h de dialogues !
Suivant cette logique d’expansion, Kingdom Come Deliverance II reconduit, en les améliorant, la chasse, la cueillette, l’herboristerie, la forge, toutes les activités annexes (jeux de hasard, bains publics, romances), et introduit l’arbalète et les premières armes à feu dans son arsenal. De quoi étoffer un gameplay déjà extrêmement dense, mais aussi particulièrement exigeant et punitif.
À ce propos, espérons que les développeurs aient corrigé la rugosité du premier opus, qui, en dépit d’une richesse extraordinaire et d’une identité forte, souffrait d’une approche très rigide et parfois même bancale (y compris dans les menus et le système de sauvegarde). La ville de Kuttenberg — appellation germanique de l’actuelle Kutná Hora — servira d’écrin aux vicissitudes d’un Henry plus mûr, plus pénétré des charges officielles et sans doute plus éloigné encore de l’innocence de ses jeunes années.
Kingdom Come Deliverance II s’annonce grandiose. Au point que son producteur, Martin Klíma, fustige les limites réelles ou supposées de la Xbox Series S. Pour autant, il devra progresser dans ses aspects techniques, notamment en matière d’ergonomie et de fluidité afin d’asseoir définitivement sa réputation avant 2025.
