Warner Bros. Games se questionnerait sur son avenir avec Wonder Woman
Des Amazones en multijoueur
Les rumeurs vont bon train concernant l’avenir de Warner Bros Games. En expansion depuis quelques années, la division jeu vidéo de la société américaine associée à Discovery depuis 2022 compte désormais un sacré paquet de licences et de jeux aux destins divers. Entre Mortal Kombat, Injustice, Batman ou encore Harry Potter et les jeux estampillés LEGO, ce sont plutôt des réussites qui se présentent pour Warner Bros. Games. Malgré tout, selon le Financial Times, la situation de la société n’est pas si rose puisque sur le plan du cinéma comme du jeu vidéo, les pertes financières s’accumulent. Au total, selon les résultats financiers publiés, Warner Bros. Discovery a enregistré une perte nette de 10 milliards de dollars pour le trimestre, malgré un chiffre d’affaires de 9,7 milliards de dollars, sur l’entièreté de ses domaines, cinéma, TV et jeu vidéo. En cause pour la branche gaming notamment le monumental four du jeu des britanniques de Rocksteady, Suicide Squad : Kill the Justice League, qui aurait entrainé une perte d’environ 200 millions de Dollars, non compensés jusqu’alors. Ce sont au total 41 % de baisse pour les revenus pour Warner Bros. Games. David Zaslav, le big boss, envisagerait donc de se «séparer d’actifs plus petits», en vendant une chaine de télévision polonaise, mais aussi une partie de son activité vidéo-ludique.
Les spéculations tournent donc à plein régime pour les projets futurs des jeux chapeautés par Warner Bros. Games. Et parmi ceux-ci, il a récemment été question du jeu Wonder Woman . Développé par Monolith, le titre annoncé pour la première fois en 2021 n’a pas donné de ses nouvelles depuis 3 ans. Des équipes de développement à qui l’on doit le très bon La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor et qui pourrait bénéficier de l’héritage de ce dernier dans le système de combat introduit par Rocksteady dans ses premiers jeux Batman : Arkham. Wonder Woman reprendrait donc le flambeau de la franchise Batman : Arkham, ce d’autant que les équipes de Warner Bros. Montreal (ayant travaillé sur Arkham Origins et Gotham Knights) sont venues prêter main forte aux développeurs de Monolith pour cette aventure initialement imaginée en solo. Compte tenu de l’insistance du patron pour le jeu en ligne pour rassurer la bourse, il n’est pas garanti que ce soit le cas dans le futur…
Difficile donc de savoir quel sera l’avenir des studios sous la houlette de Warner Bros. Discovery. Car entre NetherRealm et la poule aux poings d’or Mortal Kombat, Avalanche et son Mister Potter tout aussi rentable ou TT Games et la prolifique licence LEGO, on ne voit pas quels seraient les «petits actifs» dont Warner Bros. Discovery se séparerait. Une chose est certaine, c’est la volonté de se tourner vers le jeu en ligne. L’acquisition récente de Player First Games, à qui l’on doit notamment MultiVersus, ainsi que le recrutement d’un producteur chevronné sur les services en ligne pour un potentiel Hogwarts Legacy 2 sont autant d’éléments en faveur de cette hypothèse. Un changement de braqué vers le jeu service qui pose question sur la future créativité et le champ libre laissé aux studios. Il est d’ailleurs amusant de remarquer que Christofer Sundberg, ancien cofondateur et directeur créatif d’Avalanche Studios, à qui l’on doit Just Cause, s’était plaint de l’ingérence néfaste et contre productive de WB. Games dans le développement du Mad Max de 2015. La balance entre rentabilité et créativité semble franchement déséquilibrée chez le géant américain du divertissement et c’est bien dommage. Surtout que chez Avalanche, ce sont déjà deux studios, ceux de Montréal et New York qui ont récemment clos leurs portes en juin dernier, laissant sur le carreau 50 employés.