Remedy et Annapurna conjuguent leur avenir
Accord ouvert
Remedy Entertainment et Annapurna Interactive viennent de sceller un accord de coopération stratégique et commerciale pour la production de Control 2 et l’adaptation à l’écran de Control et Alan Wake.
Pour une fois, ce partenariat semble pertinent après le choc des années Covid et en particulier pour l’industrie du divertissement face à l’explosion des coûts, à l’évolution des modes de consommation et aux enjeux technologiques et logistiques. Remedy étant plutôt limité par ses moyens que par ses idées et Annapurna Interactive, filiale de Annapurna Pictures, ayant sans doute besoin d’un second souffle, la manœuvre paraît même très séduisante. D’autant que chaque partie peut ainsi bénéficier du savoir-faire, des réseaux, des infrastructures ou des compétences pointues de l’autre. Or, Remedy s’affirme comme un des studios les plus prometteurs de ces dernières années et Annapurna Pictures maîtrise la production et la distribution de ses films (on pense à Zero Dark Thirty en 2012, par exemple).
En outre, Remedy dit conserver « le contrôle total » de ses licences et évoque le projet Condor avec enthousiasme, tandis qu’Annapurna se réjouit d’aider « un partenaire de développement de jeux de premier ordre », susceptible de l’ouvrir à un nouveau public et donc à de nouveaux marchés.
Cela étant, et en prenant un minimum de recul, on sait aussi que ces assemblages juridico-financiers tiennent rarement dans le temps et qu’à la première fausse note, les actionnaires sifflent la fin de la récré’ en mode sniper d’abord et berzerker ensuite. Du reste, faire de Control, Alan Wake et leurs produits dérivés de solides sources de revenus à longue échéance sans en compromettre la substance, constitue au mieux, un défi ambitieux, au pire, un pari insensé. Et dans cette logique, Remedy a bien plus à perdre que sa mère nourricière de circonstance.