On a joué à Dynasty Warriors Origins, l’impressionnant retour aux sources
Une session qui sème le Cao Cao
Entre Chine ancienne et modernité
L’historique développeur de la franchise Omega Force revient donc sur le devant de la scène avec un nouvel épisode de sa série phare, et six ans après un Dynasty Warriors 9 qui a connu une réception moyenne dirons-nous. Aux commandes d’un « héros sans nom », cet épisode Origins a pour volonté de se recentrer ce sur quoi la série a bâtie sa réputation, à savoir des batailles à l’échelle démesurée, et laissant de côté les égarements hors des sentiers battus de la série, comme son passage discutable par l’open world.
Et que dire si ce n’est que oui, Dynasty Warriors is back ! Immédiatement propulsé dans le feu de l’action lors de notre prise en main, le jeu affichait déjà sa meilleure apparence visuelle avec des graphismes propres et détaillés mais surtout un nombre d’ennemi à l’écran tout simplement hallucinant et ce, sans une seule chute de framerate ! Un point technique que l’on ne pourra vérifier pleinement qu’au moment de la sortie du titre, mais à ce stade c’est tout bonnement impressionnant de voir cette build tourner aussi bien. Le passage sur la nouvelle génération de machine fait du bien à la franchise, et les souvenirs de framerate instable de l’épisode 9 semblent lointain.
L’art de la bagarre
Si l’écrin nous a très vite rassuré, le gameplay également. Dynasty Warriors: Origins quitte les chemins du monde ouvert du dernier essai pour retrouver une forme plus classique, et propose au joueur d’évoluer sur une carte du monde en lui laissant le choix du type de mission qu’il souhaite réaliser. Avant chaque bataille, il est possible de choisir son partenaire avec lequel on pourra switcher pendant la bagarre, ainsi que son équipement et plus particulièrement son arme de choix. Un aspect qui a son importance car de là découle le système de « Arts », des attaques puissantes qui sont uniques à chaque armement.
Vous l’aurez deviné, ces « Arts » dépendent d’une jauge, nommée ici « Bravoure ». Au fur et à mesure des attaques (un bouton pour les coups normaux, un autre pour les coups forts), cette jauge se remplira et vous permettra ensuite de déclencher de puissantes frappes pour faire voler les corps par dizaines. Un bouton est également dédié aux attaques « Musou », bien plus puissantes et que l’on peut déclencher dans les moments forts des affrontements pour porter de grands dégâts à l’armée d’en face.
Et comme Dynasty Warriors s’est fait discret ces dernières années, il ne pouvait pas revenir sans incorporer la grande mode qui s’est faite depuis : la feature de « parry » ! En réalisant une parade juste avant de se faire toucher, on peut déséquilibrer l’adversaire et ensuite effectuer une puissante contre-attaque. Simple et efficace, le feeling et le feedback sont également très satisfaisants (tout comme pour les attaques classiques) ce qui ne manque pas d’ajouter une dose de fun à un jeu qui l’est déjà. Et c’est sans compter les petites trouvailles sur lesquelles on peut tomber ici et là, comme le fait qu’un général peut proposer un tête-tête qu’il nous est libre d’accepter en plein milieu de la bataille. Ne pas se détourner du chemin de la bagarre nous propulse dans un cercle formé par les soldats alliés et ennemis le temps du duel, dont l’issue triomphante ne manquera pas de détruire le moral des moches d’en face.
Jamais sans sa cervelle
En plus de jouer les gros bras, Dynasty Warriors: Origins muscle aussi son cerveau. Plusieurs options tactiques sont offertes au joueur dans le feu de l’action, comme sonner une charge de ses troupes, commander un déluge de flèches pour une attaque de zone (avec un rendu saisissant !) ou bien demander un encerclement suivant la position globale des alliés sur la carte. Des options appréciables qu’il faudra juger au rythme des batailles afin de déterminer leur apport réel, et si elles permettent bien des retournements de situation suivant les scénarios.
Mais elles ont une couche supplémentaire en la présence des « grand tactics ». Lorsqu’un nombre suffisant de soldats est sous votre commandement, ces derniers forment une « large force » qui permet de déployer une de ces « grand tactic ». Une feature qui est aussi utilisable par l’ennemi et qui peut, quant à elle, radicalement changer le cours de la partie. L’exemple rencontré dans notre démo prenait place lors de l’assaut final face à une armée retranchée dans son dernier bastion, où il fallait sonner la charge et empêcher le déploiement des catapultes adverses. Un grand brouhaha de fer et de sang où l’on a bourriné dans la plus pure tradition Dynasty Warriors pour au final en ressortir gagnant avec un sentiment du devoir accompli. Grisante à vivre et jouer, espérons que ce genre d’évènements peut se déclencher de manière dynamique pour faire vivre des expériences gratifiantes au joueur, à contrario d’une feature scriptée qui dans ces cas-là, en perdrait de son éclat.
A peine quinze minutes chrono en main, autant dire que notre temps passé sur Dynasty Warriors: Origins fut court mais endiablé ! Certains éléments comme la qualité technique du titre ont tout de suite pu être vérifié et nous rassurer, d’autres comme l’utilisation des tactiques au cours des batailles demanderont plus de temps (et surtout le jeu complet) pour pouvoir juger véritablement de leur utilité. Mais quoi qu’il en soit, et c’est peut-être là le plus important, manette en main le jeu d’Omega Force et Koei Tecmo a su nous faire passer un bon moment avec un feeling et des systèmes certes classiques mais ultra-efficaces. Et après tout, n’est-ce pas tout ce qu’on demande d’un Dynasty Warriors ? Rendez-vous en janvier prochain pour savoir toute l’étendue de ce retour dans les trois royaumes !