On a joué à Final Fantasy Tactics: The Ivalice Chronicles, le retour d’un mythe
La clique et Ramza

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous nous sommes à nouveau rendu sur le stand presse de Square Enix de l’immense Koelnmesse. C’est Marine Ferrari, responsable des relations publiques chez Square-Enix France, qui s’est chargée de nous accompagner durant cette session durant laquelle nous avons pu également rencontrer notre confrère Tamalou, en mission pour Jeux Video Magazine. Lorsque notre hôte nous demande si nous connaissons la franchise, c’est de manière collégiale que la salle répond très bien connaitre Final Fantasy Tactics Advance, mais beaucoup moins cet épisode sorti à l’origine sur la première PlayStation, en 1997. Il faut dire que le jeu original n’est sorti qu’au Japon et aux Etats-Unis et c’est uniquement dix ans plus tard que le jeu est arrivé en Europe, sur PSP, avec le sous-titre War of the Lions.
Un sous-titre qui résume d’ailleurs plutôt bien le contexte de ce titre qui n’a absolument rien à envier à Game of Thrones. Mais avant toute chose, il est bon de préciser que cet épisode se situe dans le monde d’Ivalice, le même que l’on retrouve ensuite dans Final Fantasy XII (PlayStation 2, 2006), Tactics Advance (Game Boy Advance, 2003) et Tactics A2 (Nintendo DS, 2007), mais sans que l’histoire soit en lien direct avec les jeux cités. Ce premier FF Tactics nous fait suivre le personnage de Ramza, une jeune recrue de l’armée qui se retrouve au cœur d’un conflit opposant deux royaumes qui ont chacun un lion pour emblème. Malgré son design assez coloré, l’ambiance du titre se veut donc sombre, où la traitrise et les retournements de situation sont plutôt monnaie courante.
On a d’ailleurs pu le constater par nous-même, en débutant le jeu par le prologue, puis en enchainant avec une seconde mission située un peu plus loin dans le jeu. Grosso modo, on assiste ainsi à l’enlèvement de la princesse Ovelia par des mercenaires, puis à son sauvetage par le groupe mené par Ramza. Le prologue nous permet de prendre nos marques en douceur, et de nous familiariser avec le système de combat proposé par ce Final Fantasy pas comme les autres. Comme dans n’importe quel T-RPG, la zone de combat est divisée en cases et les déplacements sont limités pour chaque personnage. Dans le cas d’un personnage équipé d’une épée, comme notre héros, il faut nécessairement venir s’accoler à un ennemi pour avoir une chance de l’attaquer. Le prologue est plutôt simple puisqu’on ne contrôle que Ramza, ce qui permet de se faire la main tranquillement, sans risquer l’échec. C’est aussi l’occasion de découvrir une vraie option de confort, avec la possibilité d’accélérer les actions et de ne pas voir s’éterniser des batailles particulièrement chronophages.
C’est simple, nous n’avons absolument pas vu le temps passer durant notre session de jeu. D’autant que la seconde mission jouable allait beaucoup plus loin en termes de possibilités, puisque située dans la deuxième moitié du jeu. Nous pouvions ainsi constituer une équipe de cinq héros (dont Ramza) parmi une bonne dizaine de personnages disponibles, dont un archer, un voleur, un moine, un chevalier et même un chocobo ! Histoire nous assurer une victoire assez facile, nous avons décidé de prendre un mage blanc pour les soins, un mage noir pour les attaques à distance, un géomancien avec son pouvoir lié à la magie de terre, ainsi que deux chevaliers dont Ramza, pour se charger des attaques au corps-à-corps. Une fois en combat, les membres de notre équipe se déplacent et attaquent les uns après les autres, suivant les ordres qu’on leur donne, puis vient le tour de l’ennemi.
Les attaques alliées et ennemies ne peuvent donc pas s’entremêler et il faut patienter jusqu’à la fin du tour de l’équipe entière pour que l’autre équipe puisse jouer. Il est bien évidemment possible de se déplacer sans attaquer, ou même de choisir de passer le tour d’un personnage, mais il est toujours bien important de prendre garde à l’orientation de nos héros en fin de tour, afin qu’ils ne se fassent pas attaquer par derrière, ce qui provoquerait de lourds dommages. L’idéal est donc de rester à distance pour ceux qui le peuvent, ou de se caler dos à un mur pour les autres. A noter que les attaques de certains personnages (le mage noir et le géomancien dans notre cas) peuvent s’étaler sur plusieurs cases et donc toucher plusieurs ennemis. D’où l’intérêt de bien prendre en compte l’aspect stratégique lié aux possibilités offertes par l’échiquier. D’autant que chaque environnement dispose de ses propres spécificités, avec des reliefs ou un pont de corde qui empêche de se protéger correctement par exemple.
Sorti en 1997, ce Final Fantasy Tactics est relativement classique dans sa proposition. Mais il n’empêche qu’il promet déjà énormément au niveau de la narration, qui semble capable de nous entrainer dans une aventure à la dimension épique. On a d’ailleurs beaucoup apprécié les cinématiques dans un style crayonné, qui viennent apporter un charme tout particulier à l’ensemble. Disponible dès le 30 septembre, on n’a en tout cas pas trop de doutes sur la capacité du jeu à nous faire vivre une aventure intéressante, et de notre côté on ne se fera pas prier pour retourner en Ivalice d’ici quelques semaines.