On a vu Warhammer 40k : Dark Heresy, l’expérience la plus fidèle au jeu de plateau
Fidélité maximale

Soyons transparent jusqu’au bout : en arrivant devant Warhammer 40k : Dark Heresy, nous ne savions que ce que nous avions lu sur Internet, à savoir qu’il s’agissait d’un cRPG où le développement des personnages, l’exploration et l’histoire occupaient une place centrale. C’est d’ailleurs le premier point que le développeur qui nous présentait le titre a expliqué, détaillant globalement les mécaniques de ce genre de jeu, avant de passer à la démonstration à proprement parlé. Pas de prise en main pour nous, et heureusement car si Warhammer 40k : Dark Heresy promet d’être excessivement complet, il s’annonce aussi et surtout particulièrement ardu.
La présentation du jeu s’est déroulée en plusieurs parties. La première d’entre elle consistait à mener une enquête dans les bas-fonds afin de déterminer la source du problème pour lequel notre équipe composée de 6 inquisiteurs était présente. Ces derniers occupent un rôle différent et se complètent. Ils disposent chacun de 20 habilités qui se débloquent au fur et à mesure de votre aventure et de caractéristiques propres.Bref, sur les lieux du crime, nous trouvons plusieurs PNJ avec lesquels nous pouvons échanger quelques mots, ce qui nous permet de glaner des informations qui sont reprises dans un menu pensé pour les réunir. Nous passons ensuite aux lieux que nous inspectons et sur lesquels sont disséminés des éléments à analyser. Il faut lire beaucoup, énormément, et prendre le temps d’observer tout ce qui apparait à l’écran. Pas de précipitation ici, que du contraire. Warhammer 40k : Dark Heresy est un jeu de rôle au sens propre, à l’ancienne et volontairement complexe. La résolution de l’enquête peut donc échouer et vous pouvez vous tromper de coupable, ce qui aura des conséquences. Les conséquences, justement, elles sont au cœur du système de choix qui est présent dans le titre. Vous devrez prendre des décisions, parfois des mauvaises, pour avancer. Le jeu a pour but de nous faire réfléchir sur des thématiques telles que la liberté, le fait d’être « tout le monde » et non pas une personne seule.
Cette prise de décision – vitale, comme vous l’aurez compris – aura donc des conséquences sur l’histoire de notre troupe. Mieux, il sera possible, en fonction de nos choix, d’impacter l’environnement, les autres factions que nous rencontrerons ou même sur le monde dans lequel nous évoluons. Un monde qui est inspiré et tiré de l’univers de Warhammer 40,000 qui est décrit par le développeur comme étant sale, punitif, horrible. La ville dans laquelle nos personnages se sont déplacés ensuite semble dénuée de vie. Elle est grise, terne, froide. La mort, le mensonge et le vice rôdent à chaque coin de rue. Rien de bien accueillant, de très aguicheur, mais une ville qui a toute sa place dans l’univers de Warhammer 40,000 qui est particulièrement bien respecté ici.
La démonstration se poursuit ensuite avec une discussion avec le chef d’une faction. Le développeur qui nous accompagne nous montre alors qu’il est possible de résoudre le problème face auquel on se trouve de multiples manières : discussion, affrontements, négociation… C’est vous, en tant que joueur, qui décidez une nouvelle fois de la tournure des évènements. Dans le cas présent, afin de nous dévoiler les combats, la discussion ne dure pas bien longtemps et les ennemis prennent les armes.
Au niveau des affrontements, Warhammer 40k : Dark Heresy reprend le principe des combats tactiques. Vous placez donc vos unités sur la carte qui est quadrillée. De nombreuses interactions sont possibles (ouverture de porte, personnages à sauver…) et il est nécessaire de bien observer tout ce qui se trouve autour de vous avant de vous lancer. Comme dit précédemment, le jeu est punitif et se veut complexe. Chaque personnage dispose de ses possibilités de mouvements (allant même jusqu’à la couverture) et d’attaques. Sans avoir vu le bout de la bataille, nous avons tout de même vu des choses assez intéressantes comme la possibilité de viser un membre bien particulier d’une cible afin de l’immobiliser ou de l’empêcher d’employer une arme. La couverture citée se montre indispensable et il est bon de noter que les objets derrière lesquels on se cache peuvent être détruits. Interdiction donc de camper au même endroit et de canarder nos ennemis qui rivaliseront d’ingéniosité pour nous débusquer. Des ennemis qui se sont montrés très offensifs et qui obéissaient à un chef, présent sur le champ de bataille. Et même si nous ne l’avons pas vu, son élimination peut mettre un terme au combat. Ou, si vous ne le souhaitez pas et que vous voulez éradiquer tous vos ennemis, il est possible de les achever tous… Encore une fois, ce sera votre décision.
Warhammer 40k : Dark Heresy est indéniablement un titre qui plaira aux amateurs du jeu de plateau qui retrouveront un lore extrêmement respectueux et de nombreuses mécaniques présentent dans la version physique. Les différentes phases de gameplay se sont montrées également intéressantes et toutes les possibilités de personnalisation (très brièvement aperçues) nous ont donné le tournis. L’expérience s’annonce donc solide, très solide, peut-être même trop pour ceux et celles qui débarqueraient dans cet univers.