1st Look

19.09.2025 à 14h35 par - Rédacteur en Chef

On a vu The Blood of Dawnwalker, l’action-RPG qui risque de se perdre dans ses ambitions

Ca manque de mordant

Souvent cantonné aux suites et aux adaptations de mangas/animes, Bandai Namco a décidé de prendre plus de risques ces derniers temps, en misant sur de nouvelles franchises notamment. Alors que Towa and the Guardians of the Sacred Tree vient de sortir, c'est Blood of Dawnwalker que nous avons pu approcher d'un peu plus près lors de la Gamescom 2025 qui s'est tenu il y a un mois. Une présentation enrichissante, à défaut d'être véritablement emballante.

Pas très loin du vieux cinéma monté spécialement pour James Bond 007: First Light, Bandai Namco et les développeurs polonais de Rebel Wolves avaient décidé de mettre la barre encore plus haut sur la décoration du stand où était présenté Blood of Dawnwalker. Nous avons donc été invités à rentrer dans une salle style vieille chapelle du Moyen-Age, avec ses longs bancs en bois, ses vitraux et ses bougies qui éclairaient péniblement la pièce. Un décorum parfaitement raccord avec une cinématique lancée par les développeurs, et qui achève de nous plonger dans l’ambiance de ce titre qui promet de larges scènes de violence et des litres de sang à n’en plus finir. Ames sensibles s’abstenir, le PEGI 18+ n’est pas là pour faire joli ! Côté scénario, Blood of Dawnwalker nous met dans la peau de Coen, un jeune homme qui obtient des pouvoirs de vampires après avoir cherché à défendre une jeune fille.

La séquence de gameplay présentée à la suite de cette introduction nous envoie dans la campagne, près d’un village qu’il faut rejoindre pour enquêter. L’écran indique qu’il nous reste alors vingt-deux jours pour compléter notre mission, ce qui laisse penser que le jeu aura un système emprunté à la saga Persona et à The Legend of Zelda: Majora’s Mask. Ces premières minutes sont surtout l’occasion de constater que le jeu est très propre, avec un Unreal Engine 5 qui a été plutôt bien utilisé pour construire des environnements crédibles et suffisamment détaillés. On découvre aussi les capacités de Coen, qui peut grimper sur des murs ou se téléporter sur de courtes distances. Malgré ses quelques pouvoirs, notre héros reste un humain en journée, et étale le reste de ses compétences la nuit.

09 Transversal

De ce qu’on en a vu, le titre semble assez bien équilibré concernant ses mécaniques de gameplay avec une partie dédiée à l’exploration, et la nécessité de s’infiltrer pour fouiller divers lieux ou d’interroger des personnes pour faire avancer l’intrigue, et des combats qui se font à l’épée façon Kingdom Come Deliverance mais à la troisième personne et avec des attaques spéciales disponibles par le biais d’une roue d’aptitudes. Les affrontements semblent demander une certaine maitrise, avec la possibilité notamment de regagner de la santé en mordant l’ennemi, et se terminent généralement par un démembrement ou la décapitation de l’ennemi. Un arbre de compétences est également disponible pour que Coen puisse gagner en puissance et en efficacité tout au long de son aventure. C’est assez classique, mais c’est peut-être la partie du jeu la plus intéressante qu’il nous a été donné de voir.

Car on ne peut malheureusement pas en dire autant sur la partie exploration et enquête. De ce côté là, le titre souffre d’une trop grande ambition, sans doute liée à l’envie de proposer une grande liberté au joueur et un style bac-à-sable. Si l’idée est louable sur le papier, avec cette volonté de jouer la carte du roleplay au maximum et des décisions qui ont une vraie importance, cela se traduit par un manque de moments forts et un rythme particulièrement faible. C’est d’autant plus inquiétant que la présentation était calibrée pour éviter les temps morts et montrer une run «parfaite» aux journalistes présents. Difficile alors d’imaginer que les autres choix possibles soient nettement plus passionnants. On ajoute à cela un acting vraiment catastrophique, avec des animations faciales ratées qui cassent réellement le sentiment d’immersion général. On a parfois eu l’impression d’être devant un film de série B, et on espère vraiment que les développeurs se pencheront précisément sur ces points pour améliorer leur jeu.

Malgré la présence d’anciens membres de CD Projekt à la tête du projet, il ne faut pas s’attendre à un jeu à la hauteur de la saga The Witcher. Pas dénués de bonnes intentions, les développeurs nous préparent un titre prometteur sur le sentiment de liberté offert au joueur et sur ses combats, mais on n’y a malheureusement pas décelé suffisamment de potentiel pour en faire un titre incontournable de 2026. On attendra bien entendu la sortie du jeu complet avant d’en dresser un avis complet et définitif !

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