On a testé longuement la ROG Xbox Ally X en avant-première, voici notre verdict
Association réussie

Esthétique de l’appareil
À son arrivée, la ROG Xbox Ally X se trouve emballée dans une boite de taille convenable où nous ne trouvons que peu de choses : la console, un livret de démarrage et un chargeur (qui laissera place à un câble USB pour le grand public). Pas de prise prévue, pas de support non plus, ni même une trousse de transport. Au prix où l’appareil est vendu, on aurait tout de même apprécié que ce matériel soit fourni par le constructeur, comme c’est le cas avec certaines machines concurrentes. Une fois en main, la ROG Xbox Ally X surprend par sa légèreté. L’appareil tient fermement dans nos mains et le design de ses extrémités, qui rappellent des manettes Xbox, assure un confort agréable. Ceux et celles qui apprécient les contrôleurs de la marque américaine seront immédiatement en terrain conquis.
Au niveau de l’esthétique, la petite ligne arrière fait de l’effet et assure un côté premium à l’appareil que l’on ne retrouve pas forcément au niveau de la coque en plastique qui dénote, surtout pour un appareil vendu à 899 euros. Nous avons d’ailleurs, comme vous pouvez le voir sur les photos, fait la comparaison avec la Nintendo Switch 2 qui, de ce point de vue-là, s’en sort nettement mieux. Nettement plus puissante, la ROG Xbox Ally X est aussi, logiquement, plus épaisse. Cela a permis à Asus d’y intégrer une batterie de taille confortable ainsi qu’une ventilation capable de rafraichir l’engin, deux points d’importance sur lesquels nous reviendrons un peu plus bas quand nous vous parlerons des jeux. Du côté des branchements, on retrouve, sur le haut de la console, deux USB-C (dont un qui permet la charge rapide) ainsi qu’un espace pour insérer une carte Micro SD (extension de mémoire) et une prise jack. Cette dernière est intéressante dans la mesure où il est possible d’y brancher un casque sans faire appel au Bluetooth, ce qui épargnera la batterie qui sera de toute façon mise à rude épreuve.
Globalement, la ROG Xbox Ally X est un bel objet qui devrait plaire aux joueurs Xbox, notamment grâce à sa légèreté et la reprise de l’esthétique des manettes. Les connectiques ne surprennent pas (et ne déçoivent donc pas) et Asus offre l’opportunité à ceux qui le souhaitent d’investir dans un dock qui étendra les possibilités de la machine sur laquelle il sera alors possible de brancher un clavier, une souris ou même de la connecter à un écran d’ordinateur. La prise en main est une indéniable réussite et les joueurs Xbox se trouvent ici en terrain conquis. On regrette simplement la qualité du plastique de la coque qui donne un aspect « cheap » à l’appareil. Dommage, surtout que les RGB (couleurs autour des sticks) sont sympathiques, tout comme la ligne à l’arrière ou le motif imprimé sur la machine.
- Premier contact et mise en route
À l’allumage, la ROG Xbox Ally X nous rappelle immédiatement le premier démarrage d’un ordinateur tournant sous Windows. On retrouve les mêmes pages, les mêmes demandes, les mêmes informations à fournir… et pour cause, l’appareil d’Asus est un ordinateur de poche, non pas une console comme la Nintendo Switch. La différence ? Le bébé de Nintendo démarre vite, sans chipotage et, au bout de quelques minutes, vous glissez votre cartouche dans l’appareil et commencez à jouer. Dans le cas de la ROG Xbox Ally X, c‘est nettement plus complexe. Il faut passer par toute une série de mise à jour à réaliser ainsi que par de nombreuses explications des différents menus et des touches qui se trouvent sur l’appareil. Un démarrage plus long qui ne perturbera pas ceux et celles qui jouent sur PC. Pour les autres, par contre, oubliez l’idée du « Plug & Play » et prenez votre mal en patience.
Car des mises à jour, nous en avons eu quelques-unes à télécharger et installer. Que ce soit pour Windows 11, l’application Xbox ou encore le programme d’Asus, l’Armoury Crate, de très longues minutes se sont écoulées avant que nous puissions naviguer pleinement sur la machine. On imagine sans mal que la version finale sera dotée des dernières mises à jour, mais même si c’est le cas, cet aspect n’est pas à négliger.
Du côté de l’interface, on retrouve donc la possibilité de naviguer sous Windows 11, comme sur un PC normal. Si vous ne disposez pas de souris (ce qui est conseillé par l’appareil), le tactique de l’écran fera parfaitement l’affaire, en dépit du fait que cela tâchera votre écran qu’il faudra nettoyer avant de jouer pour en profiter pleinement. Cet aspect permet donc d’employer la ROG Xbox Ally X comme un véritable ordinateur et donc d’accéder à tous les programmes et jeux que l’on souhaite. Cela étant, Asus et Xbox ont planché sur un fonctionnement nettement différent : celui d’utiliser une expérience Xbox en plein écran. Et là, il faut reconnaitre que c’est franchement fonctionnel, nettement plus intuitif que l’utilisation de Windows sous sa forme classique. En appuyant sur le bouton Xbox, vous ouvrez un menu qui comporte plusieurs onglets qui vous permettent, d’une simple touche, de sélectionner le « launcher » de votre choix : Xbox, BattleNet, Steam, Epic… Ils sont tous présents et s’ouvrent avec facilité. Vous connectez alors votre compte en toute simplicité, ce qui vous permet de d’accéder à votre bibliothèque de jeu qu’il est possible d’installer sur la machine (sur le disque dur qui comprend un peu moins de 900 gigas), de lancer avec le Cloud ou encore en passant par votre Xbox Series grâce au jeu à distance. L’offre est complète, massive, les possibilités gigantesques et l’appareil bénéficie d’une interface plutôt réussie.
Cette interface n’est pourtant, à l’heure d’écrire ces lignes, pas tout à fait parfaites. Au cours de notre mise en main, nous avons rencontré pas mal de petits bugs, de petites complications, qui sont venues ternir l’expérience. Que ce soit les commandes en jeu qui ne répondent plus une fois que nous avons appuyé sur le bouton Xbox, ou encore l’impossibilité de fermer certaines applications, nous avons essuyé de nombreux petits désagréments de ce genre. Rien de bien grave, certes, mais de petites choses que l’on aimerait voir disparaitre à la sortie de la machine. Du côté de l’interface et du fameux bouton Xbox, au-delà de pouvoir accéder à notre bibliothèque de jeux avec aisance, ce menu – cette barre – nous permet également de modifier rapidement toute une série d’options (volume, modes de jeu, luminosité…), de consulter notre liste d’amis, de voir nos succès… De nombreux widgets qui peuvent être personnalisés et qui offrent une panoplie de possibilités aussi intéressantes que complètes.
En termes de proposition, la ROG Xbox Ally X est une machine qui se veut polyvalente avec quatre modes de fonctionnement bien distincts. Si les deux premiers sont moins intéressants (sauf peut-être le silencieux pour ceux et celles qui joueront dans le lit), les modes « performances » et « turbo » méritent toute votre attention. En effet, non seulement ils ont une influence directe sur la batterie mais en plus ils modifient sensiblement les performances de la bête. D’ailleurs, une fois en charge, elle passe directement sur ce mode turbo afin de pouvoir vous offrir pleine puissance. Ce changement se fait de manière très simple, grâce au bouton Xbox. C’est le même principe pour le mode plein écran qui fait de l’excellent travail à ceci près que si vous le quittez vous devez redémarrer la console (pour profiter des meilleurs performances). Alors oui, c’est rapide et efficace, mais ça reste toujours ennuyant. Et puisque l’on vous parle de pépins, sachez que vous pourrez faire face à pas mal de petits désagréments, à éviter ou corriger. Cela passe par des fenêtres qui refusent de se fermer à des touches qui ne répondent plus en pleine partie une fois le menu ouvert. Rien de bien grave, même si on aurait apprécié, comme toujours, que ce soit impeccable.
Un petit mot pour terminer sur l’écran qui n’est malheureusement pas un écran OLED. Ceux et celles qui en ont l’habitude verront immédiatement la différence, c’est indéniable. Même si la dalle proposée sur la ROG Xbox Ally X est plus que correcte et que les nuances sont bonnes, on regrette toujours qu’un appareil de cet acabit ne soit pas pourvu de l’OLED, voire même de l’HDR. Après, au-delà de ces considération techniques, force est de constater que l’écran proposé est de bonne facture. La possibilité de pousser les ips au-delà de 60 est agréable, tout comme l’aspect tactile qui s’avère indispensable à l’utilisation de Windows. On a vraiment apprécié la gestion de la lumière et plus précisément des noirs, surtout dans un jeu comme Indiana Jones. Même pour Diablo IV qui se veut profondément sombre et obscur, l’écran a fait un boulot très appréciable. Bref, ce n’est pas de l’OLED, mais ça reste tout de même de très bonne qualité.
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