On a testé longuement la ROG Xbox Ally X en avant-première, voici notre verdict

Si Microsoft et sa marque Xbox semblent être dans la tourmente et que la question de l’avenir matériel nous parait toujours aussi incertaine, il n’empêche que cette fin d’année voit l’arrivée, pour les joueurs, d’une collaboration entre Asus et Xbox qui prend la forme de deux consoles portables : les ROG Xbox Ally et ROG Xbox Ally X. Des engins que nous avons pu voir au cours de la Gamescom pendant seulement dix petites minutes. Un temps franchement limité qui ne nous a pas permis de nous faire une idée fixe de l’intérêt et des capacités d’un tel appareil. Heureusement, Microsoft nous a proposé, le temps d’un prêt d’une semaine, de tester la ROG Xbox Ally X, histoire de se forger un avis un peu plus précis sur la bête. On vous détaille tout cela ci-dessous.

Et les jeux dans tout ça ?

Gears of War : Reloaded – Xbox

Fer de lance de la Xbox 360, la version remasterisée de Gears of War, premier du nom, nous semblait être une bonne entrée pour tester la machine. Nous avons donc lancé le jeu en employant le mode « performances », tandis que les réglages PC étaient placés sur « Élevés ». Nous avons ainsi parcouru les deux premiers actes de la campagne en compagnie de Marcus et de sa bande et force est de constater que Gears of War : Reloaded tourne parfaitement. Le jeu était fluide en toutes circonstances, même lorsque de nombreux ennemis surgissaient à l’écran et que des explosions retentissaient autour de nous. Visuellement parlant, le constat est également positif et le jeu affiché était à la hauteur de la version PlayStation 5 que nous avons testée il y a un peu plus d’un mois. Du côté de l’écran, c’est également une réussite. Même s’il ne s’agit pas d’OLED, on salue la qualité des noirs ainsi que le contraste général de l’ensemble, un point important dans un titre qui propose une direction artistique aux couleurs froides et sombres.

Mode employé : « Performances »

Batterie : Environ 2h30 avec une charge complète.

Conclusion : Optimisation impeccable pour le titre de The Coalition qui s’avère parfaitement jouable en solo sur le petit écran.

Overwatch 2 – BattleNet

Overwatch 2 n’est pas, à priori, le jeu le plus gourmand qui existe, mais sa position de titre exclusivement multijoueur le rendait intéressant à tester, raison pour laquelle nous l’avons installé depuis le launcher BattleNet. Premier point d’importance : l’installation depuis une autre source que le Game Pass et l’application Xbox se fait sans accroc. C’est simple, rapide et efficace et cela correspond tout à fait à ce que les joueurs PC connaissent déjà. Autre point d’intérêt : le jeu en tant que tel. En mode « Performances », Overwatch 2 a sollicité la ROG Xbox Ally X de manière assez importante, sans pour autant la pousser dans ses retranchements. Notre première partie était d’ailleurs assez inquiétante car le titre affichait une fluidité franchement inconstante ainsi qu’un « tearing » (déchirement d’écran) omniprésent. Tout du moins lors de nos deux premières parties.

Car, effet de l’IA ou de la capacité de la machine à s’adapter, après deux affrontements compliqués techniquement, le titre s’est avéré d’une fluidité irréprochable, même dans le mode « Stadium » qui est un peu plus exigeant. On salue donc l’efficacité de l’appareil ainsi que son rendu final sur le jeu qui est devenu impeccable. Par contre, dans le cas présent, nous avons trouvé qu’il était franchement difficile d’être compétitif avec les manettes (nettement moins que sur Xbox Series). C’est d’autant plus vrai que vos adversaires ici sont des joueurs PC et que le combo clavier/souris est difficilement égalable… Il faudra donc penser à docker la machine pour pouvoir en profiter pleinement, ou tout du moins pour être un minimum compétitif.

Mode employé : « Performances »

Batterie : Environ 2h30 avec une charge complète.

Conclusion : Après un départ relativement compliqué, la ROG Xbox Ally X nous a livré des performances solides au cours des 4 ou 5 parties rapides que nous avons lancées, prouvant ainsi qu’elle était capable d’ajuster ses performances et ses capacités au titre employé. Le jeu s’est montré d’une fluidité irréprochable en mode « Performances » et, de notre point de vue, seule la maniabilité pourrait poser problème dans les modes compétitifs du titre.

Indiana Jones et Le Cercle Ancien – Xbox

Autre jeu, autre ambiance : afin de voir ce que la ROG Xbox Ally X, nous avons décidé de lancer le jeu Indiana Jones et le Cercle Ancien et de tester les limites de la machine. Au départ, nous avions lancé le titre en mode « Performances » et nous nous sommes rendus compte alors qu’il était difficile de garder 60ips constamment, que ce soit en qualité « élevé » ou même « ultra ». Nous avons alors passé la machine en « Turbo » et laissé sa pleine puissance se déployer et il faut reconnaitre que dans cette configuration, la ROG fait de l’excellent travail. Que ce soit visuellement ou même en termes de fluidité, le jeu tourne de manière impeccable en « élevé », même s’il faut reconnaitre que les images par seconde diminuent très légèrement en extérieur. En « ultra », évidemment il y a de petites concessions à faire si on veut atteindre les 60ips, un critère que nous avons en permanence gardé à l’œil.

Du côté de l’appareil en tant que tel, on salue par contre la répartition de la chaleur ainsi que sa dissipation. En presque deux heures de jeu (le mode « turbo » est quand même plus gourmand pour la batterie), nous n’avons jamais eu l’impression que la ROG devenait brulante. Chapeau ! On salue également l’aspect sonore proposé qui est d’excellente qualité ! Les bruitages, la spatialisation du son, les voix, la musique… tout est distillé de manière très équilibrée. On peut même vous dire qu’il est difficile de pousser le volume au maximum tant cela va fort.

Mode employé : « Turbo »

Batterie : Environ 1h50 avec une charge complète.

Conclusion : Une nouvelle fois, l’expérience proposée par la ROG Xbox Ally X s’avère solide, très solide. On a pu pleinement découvrir les deux premières heures du titre de MachineGames que nous n’avions pas encore essayé. Que ce soit sur le plan visuel, au niveau de fluidité globale ou encore sur la partie sonore, l’appareil d’Asus s’est franchement bien débrouillé, se montrant même bluffant à certains moments.

Forza Horizon 5 – Xbox

Difficile de ne pas essayer Forza Horizon 5 sur la ROG Xbox Ally X. Véritable vitrine des studios Xbox et dernier épisode en date avant l’arrivée du sixième qui nous emmènera au Japon en 2026, le jeu de voiture de Playground Games reste encore aujourd’hui l’un des titres les plus ambitieux, de par sa taille et son environnement très garni. Concrètement, après quelques courses et de longues balades au cœur du Mexique, on peut vous assurer que le jeu de course tourne parfaitement bien, que ce soit en « performances » ou même en « turbo ». La fluidité est au rendez-vous et tourne entre 60 et 70 ips. Seuls les temps de chargement avant les courses où votre voiture est exhibée sont touchés par de petits ralentissements qui ne sont pas particulièrement problématiques.

Pour le reste, les contrôles rendent parfaitement bien et la maniabilité de l’appareil est extrêmement bien adaptée. On se prend au jeu très vite et on retrouve le côté addictif de Forza Horizon en quelques minutes à peine, le tout étant porté par un son de qualité qui fait retentir les moteurs et la musique du festival dans nos oreilles. En ce qui concerne la batterie, le constat est à peu près le même que pour les titres précédemment essayés. En fonction du mode employé, elle diminuera plus ou moins vite, mais comptez deux bonnes heures dans le meilleur des cas.

Mode employé : « Turbo »

Conclusion : Forza Horizon 5 est assurément une vitrine pour les machines Xbox et le fait qu’il tourne à merveille sur la ROG Xbox Ally X en dit long sur le potentiel de la machine qui devrait donc pouvoir nous embarquer sur son ainé sans devoir faire des compromis trop importants. Un gage d’avenir ? Probablement…

Diablo IV – BattleNet

Dernier jeu que nous avons longuement essayé : Diablo IV. La raison ? Son aspect condensé au niveau des combats et le fait que le jeu soit en permanence connecté sont des arguments intéressants, surtout dans le cadre d’un essai. Du coup, nous avons créé un nouveau personnage saisonnier et nous l’avons emmené jusqu’au niveau 30, ce qui nous a permis de combattre un grand nombre d’ennemis. Et si le jeu s’avère globalement fluide, c’est probablement le titre le plus inconstant que nous ayons pu tester. Il tourne clairement autour des 60 ips mais il lui arrive régulièrement de chuter de quelques ips, notamment en ville ou dans des lieux peuplés. Cela ne rend pas l’expérience désagréable pour autant, mais qui disons que cela fait grincer les dents, surtout quand c’est dans le feu de l’action.

Pour le reste, comme dit précédemment, l’écran rend plutôt bien le jeu qui joue beaucoup la carte du gris et du noir. La maniabilité à la manette reste de mise, et vous pouvez même, si vous branchez la ROG sur un dock, utiliser souris et clavier, comme sur Xbox Series. Du côté des performances générales, hormis ces quelques hocquets, il n’y a pas grand-chose à reprocher à la machine.

Mode employé : « Performances »

Conclusion : Une nouvelle fois, la ROG Xbox Ally X encaisse plutôt bien le coup et nous propose une expérience très proche de celle délivrée sur Xbox Series X, à la petite différence que la fluidité est parfois mise à rude épreuve. C’est dommage, mais cela ne nous a pas empêché de passer quelques heures sur le hack’n’slash de Blizzard, pour notre plus grand plaisir.

Que dire de cette première mise en main ? Et bien tout simplement que dans sa globalité la promesse faite par Xbox et Asus est tenue. La machine est puissante, impressionnante et dans le creux de nos mains se montre aussi solide qu’agréable à tenir. Elle a pour elle sa légèreté, son ergonomie et un système Windows qui se montre efficace, bien qu’imparfait. C’est d’ailleurs dans les semaines à venir que la firme de Redmond devra se montrer réactive, en corrigeant tous les petits soucis repérés. Pour la batterie, comme attendu, il ne s’agira pas de nous offrir des heures et des heures de jeu. En ce qui concerne l’écran, passée la déception liée à l’absence d’OLED, force est de constater qu’il fonctionne plutôt bien et que le rendu est agréable à l’œil. Bref, vous l’avez compris, couplé au Game Pass, cet appareil portable est particulièrement efficace et saura convaincre un grand nombre de joueurs, si toutefois vous êtes prêts à y mettre le prix.