Notre avis sur la manette Turtle Beach Stealth Pivot, qualité et polyvalence
La perfection ne tient qu'à un fil
C’est dans un emballage plutôt compact que Turtle Beach a décidé de vendre son tout nouveau modèle de manette, la Stealth Pivot. Pas d’éléments superflus dans ce packaging qui va à l’essentiel puisqu’on y trouve simplement la manette, une notice, un guide de démarrage, un câble de trois mètres et un dongle. L’agencement est rudimentaire et seule une séparation en carton permet de mettre un peu d’ordre tout ça. Pas de housse de transport, pas de petit dock comme c’était le cas avec la Stealth Ultra… On sent bien que l’accessoiriste américain a tenté de réduire le coût au maximum pour proposer une manette à un prix assez abordable (129,99 euros sur Amazon).
Mais l’autre source d’économie, celle qui pénalise clairement les joueurs Xbox, c’est l’absence d’une compatibilité sans-fil sur les machines de Microsoft. Le dongle est uniquement utilisable sur un PC sous Windows 10/11 et vous n’aurez pas d’autre choix que de brancher l’accessoire pour y jouer sur Xbox. C’est particulièrement dommage, d’autant que cette Stealth Pivot dispose de grandes qualités dans certains domaines. A commencer par son design aux courbes arrondies, qui permet une prise en main impeccable. Son poids est idéal également, autour des 300 grammes, soit l’équivalent d’une manette officielle Xbox standard, tandis qu’une petite zone de léger grip est présente sur chacune des branches de la manette. Résultat : cette Stealth Pivot offre une ergonomie générale très satisfaisante, tout en maintenant un certain confort après plusieurs heures de jeu consécutives.
Elle se défend plutôt bien du côté de ses boutons également, avec des gâchettes arrière très correctes, pas trop larges, qui offrent une bonne résistance et qui peuvent être bloquées à mi-chemin, à gauche comme à droite, grâce à deux petits loquets situés sur la partie haute de l’arrière de la manette. Sans être exceptionnelles, les gâchettes hautes offrent également de bonnes sensations, alors que les boutons menu, back et share sont très classiques et positionnés comme sur une manette officielle. A noter que Turtle Beach n’a pas souhaité utiliser des boutons cliquables pour sa Stealth Pivot, ce qui lui permet de gagner en discrétion, tout en perdant quelques millisecondes de réactivité. L’effet «Hall» est bien présent sur les joysticks, une technologie anti-drift qui devrait ainsi maximiser leur espérance de vie. A noter que ces sticks sont un peu plus courts que sur d’autres manettes, ce qui n’est pas foncièrement dérangeant.
Mais la principale attraction de cette manette, c’est sa capacité unique à changer ses boutons en façade en toute simplicité. En effet, ce nouveau modèle imaginé par Turtle Beach possède deux modules pivotants intégrés, et fait preuve d’une grande ingéniosité pour faciliter au maximum la vie du joueur. Alors que la Victrix Pro BFG de PDP demandait quelques coups de tournevis pour passer de 4 à 6 boutons en façade, la Stealth Pivot fait plus simple encore et ne demande que quelques petites manipulations pour parvenir à ses fins. Dans un premier temps, il faut basculer un des deux loquets bleus situé au dos de la manette, puis tourner le capuchon des sticks pour voir celui-ci s’abaisser. Pour terminer, il suffit de faire basculer le module à 180 degrés et refermer le loquet pour avoir une manette tout à fait fonctionnelle, avec de nouvelles options. En l’occurrence, on peut surtout basculer d’une configuration traditionnelle avec joysticks asymétriques, un BMD (bouton multidirectionnel) et quatre boutons, à une configuration plutôt utilisée pour le versus fighting et le beat’em up avec un BMD qui vient remplacer le stick droit, et avec 8 boutons en façade (2 à gauche et 6 à gauche).
Techniquement ce sont quatre configurations qui sont possibles, ce qui devrait satisfaire le plus grand nombre même si on regrette l’absence d’une option qui aurait permis d’avoir des sticks symétriques pour les joueurs habitués aux manettes Dualsense et Dualshock. En revanche, on a été agréablement surpris par la qualité du BMD, testé à la fois sur des jeux rétros comme Final Fight, et sur des jeux de combat. Sa forme concave permet de positionner le pouce idéalement, tandis que les quarts de cercle et autres coups typiques du genre sortent sans aucun problème. Le fait d’avoir six boutons en façade permet d’obtenir toute la palette de coups d’un Street Fighter au même endroit par exemple (low, mid et high kick, et même chose pour le punch). Si on le souhaite, on peut ainsi jouer sans les gâchettes, à la manière d’un stick arcade.
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Comme souvent avec ce genre de manettes, chaque bouton est entièrement mappable, et peut donc être attribué à une touche (et une seule) définie par le joueur. Pour cela, il y a deux options, avec la possibilité de passer par l’application Turtle Beach Control Center 2 disponible à la fois sur Xbox et sur PC, ou directement par l’écran à cristaux liquides intégré à la manette. Comme avec la Stealth Ultra, on peut interagir avec cet écran grâce au bouton «+» situé en bas de la manette, puis en se déplaçant à l’aide d’une petite molette calée entre les boutons Xbox et share. C’est assez simple d’utilisation, avec la possibilité de sauvegarder plusieurs profils pour basculer de l’un à l’autre selon le jeu utilisé. Côté application, les options sont un peu plus larges et somme toute très classiques avec la possibilité de définir des zones mortes (sticks et gâchettes), de régler l’intensité des vibrations ou gérer quelques paramètres de son. La manette dispose d’ailleurs d’une prise jack 3,5mm pour pouvoir y brancher un casque filaire.
De manière générale, la Stealth Pivot de Turtle Beach est une excellente manette. En proposant quatre configurations différentes en basculant très simplement les deux modules pivotants, elle fait preuve d’une grande polyvalence qui plaira sans aucun doute aux joueurs qui aiment changer régulièrement de genres de jeux. Par exemple, passer d’un jeu d’action en monde ouvert à un versus fighting en 2D ne nécessite aucun compromis, et encore moins à changer de manette, d’autant que la réponse des différents boutons, et en particulier du BMD, est excellente. Une manette à conseiller sans hésiter aux joueurs polyvalents, qui jouent sur PC de préférence, puisqu’ils pourront en profiter en sans-fil, contrairement aux joueurs Xbox qui passeront nécessairement par le câble fourni avec.