Dossier

26.03.2025 à 18h13 par - Rédacteur en Chef

Notre avis sur l’Art d’Assassin’s Creed Shadows, aux éditions Mana Books

Le voyage passionnant dans les coulisses

Après la présentation du moteur Ubisoft Anvil à la Gamescom 2024, une preview du jeu en début d'année et le test, nous avons voulu approfondir notre expérience autour d'Assassin's Creed Shadows. Maintenant que le jeu est sorti, on s'intéresse désormais à la partie cross-media, avec plusieurs produits déjà disponibles ou à venir. En attendant le traditionnel Discovery Book de chez Larousse, on vous présente l'Art d'Assassin's Creed Shadows de Dark Horse Books, publié en France par Mana Books.

Après Valhalla et Mirage, c’est à nouveau Rick Barba qui est derrière l’artbook officiel du nouveau Assassin’s Creed, tandis que Laurent Laget s’est chargé de traduire l’intégralité des textes en français. Comme les précédents livres de la collection, L’Art d’Assassin’s Creed Shadows est au format A4 (21,29,7cm) et dispose d’une couverture cartonnée rigide et bien épaisse, renfermant plus de 250 pages imprimées sur papier glacé, le tout bénéficiant d’une reliure qui semble relativement solide. On conserve ainsi une approche premium, avec un choix de matériaux qui donne un rendu très qualitatif, et sans renier sur le contenu puisqu’on se retrouve avec un produit finalement plus consistant que les précédents ouvrages dédiés à la franchise phare d’Ubisoft, avec un tarif cohérent de 29,90 euros, prix unique.

Construit autour de cinq chapitres qui permettent d’organiser les divers travaux réalisés par l’équipe d’Ubisoft Québec, L’Art d’Assassin’s Creed Shadows s’ouvre sur un avant-propos écrit par Thierry Dansereau, le directeur artistique du studio, que nous avions d’ailleurs rencontré lors de la Gamescom 2024. De quoi remettre du contexte, en expliquant notamment le choix de l’ère Azuchi-Momoyama, qui sert de théâtre à ce voyage à travers le Japon féodal. On enchaine ensuite avec les chapitres avec une quarantaine de pages dédiées aux deux héros de cet épisode, une trentaine à l’histoire, mais surtout plus de 150 pages consacrées au monde créé pour rendre Shadows à la fois immersif mais également le plus fidèle possible à ce qui marquera la fin de la période Sengoku, et donc à la réunification sous l’impulsion d’Oda Nobunaga. Quasiment anecdotique, on aurait bien aimé en revanche que la partie dédiée à l’interface des menus soit un peu plus détaillée pour que nous puissions en apprendre un peu plus sur ce qui a amené les choix en jeu.

En feuilletant les premières pages, L’Art d’Assassin’s Creed Shadows fait le choix de nous présenter Naoe et Yasuke. C’est évidemment l’occasion d’étaler plusieurs tenues pour nos deux héros, avec d’un côté les tissus fins de la kunoichi, et de l’autre, les armures robustes du samouraï. On peut ainsi mesurer tout le souci du détail du travail préparatoire réalisé, tandis qu’un petit commentaire se charge toujours d’accompagner l’artwork illustré. Puis viennent les armes, avec là aussi une volonté de se montrer très minutieux, en reproduisant par exemple des détails que seul le mode photo du jeu pourrait réellement révéler aux yeux du grand public. Du katana au kurisagama, en passant par le tanto, cette lame courte encore répandue aujourd’hui chez les yakuzas, on peut ainsi admirer la moindre gravure ou le moindre ornement, et se rendre compte de l’ampleur du travail de recherche réalisé par les équipes artistiques d’Ubisoft Québec. Les reproductions sont d’une finesse folle, et le format de l’ouvrage aide bien évidemment à s’en rendre mieux compte.

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Mais comme on le disait, une grande partie de l’ouvrage est consacré au monde recréé par le studio. Contrairement à Origins et Odyssey qui nous envoyaient dans des pays entiers, Ubisoft Québec a fait le choix de limiter le voyage à une région qui correspondrait à peu de choses près au Kansai d’aujourd’hui. Un choix expliqué par la présence d’une belle variété de paysages, et illustré par de nombreux artworks, tous de grande qualité. Si la volonté de diversifier les provinces est perceptible en parcourant le jeu, on apprécie grandement de voir à quel point le travail des développeurs s’est fait avec minutie, avec des voyages réalisés au Japon pour s’imprégner à la fois de l’architecture locale, tout en transposant l’atmosphère et les spécificités propres des lieux pour offrir une véritable identité à chacun. Harima et ses champs de guerre encore fumants, les chemins étroits et serpentants d’Iga, sans oublier les grandes villes que sont Osaka et Kyoto, les illustrations sont nombreuses pour représenter chaque région, et nous expliquer au passage leur rôle déterminant dans le Japon de la fin du XVIème siècle. Les saisons, élément central du game-design, sont également fièrement représentées et plusieurs pages leur sont consacrées.

C’est riche en enseignement, avec un focus sur les différents matériaux qui composent les textures du jeu. On ne perd pas une miette à contempler chaque dessin, qu’il s’agisse de décors, des bâtiments ou même des animaux, domestiques ou sauvages. Même chose avec plusieurs personnages majeurs qui sont décrits, dont certains ont réellement existé comme Oda Nobunaga, Akechi Mitsuhide, Dame Oichi ou encore Hanzo Hattori. Moins nombreuses, les esquisses sont également de la partie, et servent notamment à illustrer la partie story-board, utilisée par la suite pour réaliser les cutscenes narratives. Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que l’ouvrage permet de prendre réellement la mesure du travail titanesque réalisé par les équipes de Dansereau, qui a mené à une direction artistique maîtrisée de bout en bout. Autant dire que L’Art d’Assassin’s Creed Shadows se révèle être un véritable indispensable pour les joueurs qui voudront se plonger pleinement dans l’univers du jeu, mais pourrait très bien se retrouver sur l’étagère de n’importe quel amoureux du Japon.

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