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16.08.2025 à 13h53 par

Test de Heretic + Hexen, un trip nostalgique soigné et complet

C'est dans les vieilles casseroles...

Une fois n’est pas coutume, id Software a profité de la Quakecon pour dépoussiérer l’une de ses vieilleries en nous proposant un remaster de deux FPS iconiques des années 90 : Heretic et Hexen. Regroupés sous une seule et même compilation, les deux jeux ont bénéficié d’un traitement de faveur qualitatif accompagné de niveaux exclusifs développés pour l’occasion. Que demander de plus ?

Retour donc aux années 94 et 95 pour remonter aux sorties respectives d’Heretic et d’Hexen, deux fast FPS qui marchent directement sur les traces d’un certain DOOM qui est lui-même sorti en 1993. Que ce soit visuellement ou en termes de gameplay, on se retrouve donc avec une expérience de jeu similaire, le tout porté par un arsenal, un bestiaire et un univers radicalement différents. Des éléments suffisamment variés et nombreux pour donner envie aux joueurs de s’y plonger.

On retrouve donc un titre rapide, nerveux à souhait où la visée est en option. On court, on évite les attaques de nos ennemis et on emploie tout l’arsenal qui est mis à notre disposition pour éliminer la kyrielle d’adversaires qui se dressent sur notre chemin. Pas de saut, pas d’esquive, juste des pas de côtés et des réflexes qui permettent d’éviter de nous retrouver face à une mort certaine et violente qui sera clairement au rendez-vous si vous choisissez l’une des difficultés supérieures. De ce côté-là, les développeurs nous laissent d’ailleurs l’embarras du choix avec pas moins de 5 difficultés proposées, ce qui devrait correspondre à tous les joueurs qui se lancent dans l’expérience. Par contre, sur le plan du gameplay, on ne peut pas dire que les jeux fassent dans l’originalité. On passera l’entièreté des niveaux (et ils sont nombreux !) à courir, tirer, éviter et recommencer encore et encore la même chose. La limite du gameplay est évidente et en même temps attendue, mais il est vrai qu’en 2025 cela peut se montrer terriblement redondant.

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Heureusement, l’arsenal des titres est assez sympathique et on prend plaisir à découvrir des armes un peu plus originales que ce que l’on retrouve dans les FPS classiques. L’univers fantastique aide bien à cela et on apprécie employer un bâton, une arbalète ou encore un sceptre magique. Il change évidemment en fonction du jeu, contrairement au déroulement de l’action et des niveaux qui consistent à activer un interrupteur et/ou trouver une carte afin de se rendre dans la zone suivante. Un principe bien connu des joueurs de DOOM qui ne seront donc pas dépaysés, que du contraire. Heretic + Hexen est un jeu d’un autre temps et la compilation proposée n’est pas là pour tout changer, que du contraire. On retrouve d’ailleurs cette organisation des niveaux dans les deux nouvelles campagnes qui s’inscrivent ainsi parfaitement dans la continuité. Un choix logique, en somme. Cela signifie également que le contenu est solide, pour ne pas dire très solide. Les cinq jeux, qui comprennent chacun plusieurs missions, vont vous occuper pendant de nombreuses heures de jeu, le tout pour un prix que l’on peut franchement juger démocratique.

Mais alors, quel est l’intérêt – au-delà des nouveaux niveaux – de cette compilation ? Et bien tout simplement le fait que les titres ont été remasterisés en 4K et en 120 ips. L’expérience est extrêmement fluide et forcément cela s’adapte à nos écrans toujours plus grands. Cela renforce évidemment le sentiment de vitesse qui est inhérent au genre, ce qui est grandement appréciable. On peut également noter que l’interface a été revue et il suffit d’ailleurs de jeter un coup d’œil à une simple vidéo comparative pour constater le travail réalisé sur la compilation. Toutes les informations sont à portées de main et c’est nettement plus clair, plus simple. Seul petit bémol : le fait que le choix des armes se fassent de manière suivie et non pas au travers d’une roue d’armes qui nous permet de choisir directement celle que l’on souhaite employer. Il faut donc passer de l’une à l’autre, ce qui, dans la confusion des affrontements, n’est pas toujours très pratique.

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Du côté de la technique, on ne s’attardera pas plus sur la fluidité que nous avons déjà abordée à deux reprises et qui est totalement irréprochable. Par contre, on mettra clairement l’accent sur le fait qu’il s’agit d’un remaster d’anciens jeux, ce qui induit forcément des problématiques d’un autre temps. Les niveaux sont globalement linéaires et la direction artistique en pixel (même pour les deux campagnes supplémentaires) est désuète. Votre appréciation de cette dernière dépendra de votre sensibilité et peut-être même de la corde nostalgique qui pourra vibrer en vous. Il est évident que si vous connaissez les jeux d’époque, ce sera un plaisir de s’y replonger. Pour les autres, par contre, si vous n’y êtes pas particulièrement sensible, ce sera nettement plus compliqué. Bref, au-delà de cet aspect, on retiendra tout de même que les cinq jeux offrent une variété appréciable, tant au niveau des décors que du bestiaire. Ce dernier est étoffé et vous rencontrerez, au cours de votre périple, un très grand nombre de créatures qui vous imposent d’être plus ou moins prudent. Certaines vous foncent dessus au corps-à-corps, d’autres vous attaquent de loin, tandis que certaines alterneront entre les deux en bénéficiant de pouvoirs particuliers comme la capacité d’être pratiquement invisible.

C’est d’autant plus vrai que dans les derniers niveaux de chaque campagne, la quantité d’adversaires est de plus en plus importante, rendant les combats plus difficiles. Enfin, terminons par l’aspect musical qui a été retravaillé pour l’occasion. Au début du jeu, on vous laissera le choix entre les musiques d’origine ou les nouvelles versions qui, il faut bien le dire, sont franchement agréables à entendre. Ici, on se retrouve avec une bande son un peu plus délicate que celle proposée par DOOM, avec des morceaux épiques qui fonctionnent parfaitement avec les différents univers proposés. C’est probablement l’un des plus gros avantages de cette compilation.

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