On a joué à Cronos: The New Dawn, la future référence de la Bloober Team ?
Dans le futur, personne ne vous entendra crier

Tout débute avec un accident. Notre personnage, un voyageur, se réveille et se retrouve face à un ordinateur qui lui pose différentes questions qui ressemblent furieusement à ce que l’on peut voir dans le cabinet d’un psychiatre. Différentes formes nous sont montrées et nous devons choisir une réponse parmi deux proposées. S’ensuivent différentes questions à choix multiples dont l’issue nous a semblé nébuleuse. Nos réponses ont-elles un réel impact ? Est-ce une simple mise en contexte ? Difficile à dire. Quoiqu’il en soit, passé cet interrogatoire, nous sommes libérés de notre étreinte et nous recevons notre mission : retrouver notre prédécesseur.
Nos premiers pas nous emmènent alors dans un environnement sombre où la brume nous empêche de voir au loin (coucou Silent Hill). L’ambiance est posée immédiatement et les premiers documents que nous lisons nous font comprendre que la population a dû – avant ou pendant la catastrophe qui l’a frappée – changer son mode de vie : diminution/disparition de la nourriture, rareté de l’eau… Le décor est planté et le premier bâtiment que nous visitons assoit encore un peu plus la pression. En quelques instants, nous sommes pleinement immergés dans cet univers peu accueillant. Dénué de toute musiques, ce démarrage est rapidement marqué par des bruits de pas ou des objets que l’on bouscule, ce qui accentue encore le sentiment de peur. La Bloober Team ménage le suspense et maitrise parfaitement son sujet, c’est indéniable.
En termes de gameplay, Cronos: The New Dawn nous propose une expérience familière qui fait logiquement écho à Dead Space et Resident Evil. La caméra se situe derrière l’épaule de notre personnage et la visée se fait avec la gâchette gauche, tandis que la droite nous permet de tirer. On se déplace prudemment – notre personnage n’est pas le plus agile et il ne dispose pas d’esquive – à la recherche du moindre recoin à fouiller. Au cours de notre partie, nous avons pu constater que les munitions et éléments de craft étaient relativement rares, ce qui nous a poussé à explorer l’entièreté de notre environnement. Des objets à ramasser, il y en a de plusieurs sortes : ceux qui sont indispensables à notre avancée et qui nous permettent de résoudre des énigmes (à la Silent Hill / Resident Evil), ceux qui peuvent être employés pour créer d’autres objets (bandages, munitions…) et la troisième catégorie qui peut être vendue pour obtenir de quoi améliorer notre personnage. Notre inventaire – limité en place – doit être également pris en considération. Sachez d’ailleurs qu’un coffre est mis à notre disposition à certains endroits afin de stocker ce qui ne nous est pas utile (Qui a encore mentionné Resident Evil ?). Évidemment, en jouant une bonne demi-heure, il est difficile de se faire une idée complète de ce que Cronos: The New Dawn peut nous proposer au niveau du gameplay. Ce que nous avons vu nous a semblé classique, mais terriblement efficace et intuitif. En tout cas, c’est largement suffisant pour nous laisser apprécier l’univers dans lequel nous sommes plongés et pour nous défendre face aux créatures qui surgissent de nulle part.
Les créatures, justement, parlons-en. Au cours de notre périple, nous en avons croisé quatre ou cinq et ces dernières se sont avérées vraiment menaçantes. Elles disposent d’un panel de mouvements variés qui leur permettent d’attaquer rapidement plusieurs fois ou même d’allonger le bras pour nous atteindre si nous restons trop éloignés. En l’absence d’une esquive, la mobilité est cruciale, tout comme la visée. Les munitions sont terriblement limitées, il n’est donc pas question de les gâcher, surtout quand on sait qu’il faut 4 ou 5 tirs pour éliminer une seule de ces horreurs. L’aide à la visée était ici activée, et on ne va pas vous mentir, elle s’est montrée des plus pratiques.
Notre parcours, qui a alterné de manière équilibrée exploration et affrontements, s’est achevé à la sortie d’un bâtiment, quand nous avons fait face à l’un des édifices vus dans l’une des cinématiques partagées auparavant. Le titre du jeu est apparu en grand, mettant un terme à ce premier contact qui, il faut bien l’avouer, s’est avéré extrêmement positif. Et pour cause, non content de nous proposer une ambiance aux petits oignons, la Bloober Team nous livre ici un jeu visuellement réussi et techniquement solide. On salue également la partie musicale – tout du moins en ce qui concerne ce que l’on a pu entendre – et notamment l’un des thèmes qui nous renvoie dans les années 80 et qui fait écho à l’un ou l’autre morceau entendu dans Stranger Things, par exemple.
Cronos: The New Dawn s’apprête à débarquer sur nos machines et il se pourrait bien que la Bloober Team nous livre là son véritable jeu référence. Avec son intrigue étonnante et originale, sa technique solide et son ambiance soignée, le jeu parvient à se créer une identité propre en quelques minutes à peine, et ce en dépit des références évidentes faites à des jeux tels que Resident Evil ou Silent Hill. Un premier essai concluant qu’il faudra désormais transformer lors de sa sortie en parvenant à nous fournir un titre de haute qualité, du début à la fin…