1st Look

02.11.2025 à 15h29 par - Rédacteur

On a joué à Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection, voici notre preview du jeu de Capcom

Première envolée

Tout semble rouler pour Capcom. Éditeur phare d’une génération de consoles où l’internet semble déplorer le manque de jeux (ce qui n’est qu’une fausse perception), l’artisan d’Osaka boucle quant à lui son premier semestre fiscal avec près de 24 millions de jeux vendus. Un succès en grande partie dû à son catalogue iconique, mais aussi au démarrage en fanfare de Monster Hunter Wilds et ses 10 millions d’unités plus tôt dans l’année. Et si ses ventes se sont étiolées au fil des mois, le second semestre devrait redonner un peu de souffle à la franchise avec l’arrivée de Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection, programmée au 13 mars prochain. Et devinez quoi ? On a pu poser nos mains dessus et on vous raconte tout.

Une chasse aux monstres sauce Shonen

Résolument tournée vers un public plus jeune, la série des “Stories” affiche cette fois-ci des envies de grandeur, de par son scope proposé (on y reviendra) mais aussi par une mise en scène et une histoire un chouia plus mature, toutes proportions gardées. Les enjeux semblent plus graves et sombres, avec au cœur de l’intrigue un conflit entre les royaumes d’Azuria et de Vermeil, tous deux concernés par “l’empiétement cristallin”, une catastrophe écologique qui ne dit pas son nom et qui sème la discorde (toute ressemblance avec des faits réels serait purement fortuite). Pour couronner le tout, l’éclosion de deux Rathalos jumeaux (race supposément éteinte) vient attiser les craintes d’une nouvelle calamité, déjà survenue 200 ans plus tôt. Comme on dit dans le jargon : c’est chaud.

On incarne donc un Rider, héritier d’Azuria, chef des Rangers, et seul Rider de Rathalos du royaume (roi des Andals, briseur de chaînes, père des dragons… bon j’arrête la blague). Il sera accompagné d’Eleanor, princesse de Vermeil, venue comme “otage” en guise de bonne foi pour apaiser les tensions entre les deux camps. Ensemble ils partiront à l’aventure pour comprendre ce qui se passe exactement avec l’empiétement cristallin, entre deux tabassages de monstres et récolte de matériaux.

Tout ça nous donne un postulat de départ aux multiples couches dans une intrigue mêlant enjeux environnementaux, politiques et émotionnels, et très certainement, un lot de trahisons et choix moraux. Pour les joueurs chevronnés, il ne faudra pas s’attendre à révolutionner le genre, mais pour un public plus jeune ayant grandi avec les deux premiers Monster Hunter Stories, il y a là de quoi ouvrir un nouveau paradigme, et pourquoi pas les orienter vers davantage de RPG, voire JRPG par la suite.

Tour par tour ne meurt jamais

Il est évident que Monster Hunter Stories 3 puise ses inspirations dans ce qui a pu se faire de mieux ces dernières années, comme visuellement avec un cell shading dans un style aquarelle rappelant Zelda: Breath of the Wild, ou par son univers et ses systèmes qui nous rappellent Fire Emblem. Le gameplay des combats, au tour par tour, repose sur la mécanique pierre-feuille-ciseaux : force bat technique, technique bat vitesse, vitesse bat force. Il faudra jongler entre les différents types d’attaque pour dominer les affrontements, et réfléchir un tant soit peu avant d’attaquer un ennemi afin de prendre l’ascendant.

Mais ce n’est pas tout. Le système de combat gagne en profondeur avec la jauge d’âme : chaque monstre possède une jauge qui se vide lorsque vous touchez ses faiblesses ou enchaînez les assauts. Une fois vidée, le monstre est “stunned”. C’est alors le moment idéal pour déclencher la Ruée Synchronisée, une attaque combinée spectaculaire entre le Rider et son Monstie, infligeant d’énormes dégâts dans une chorégraphie digne des meilleurs shonens. En prime, cette ruée recharge la jauge d’amitié, ouvrant la voie à de nouveaux enchaînements ou attaques de soutien. La synergie entre le Rider et son Monstie est donc primordiale : on peut changer de Monstie en cours de combat selon la situation (comme Persona ou Pokémon), tandis qu’Eleanor, gérée par l’IA, complète l’équipe de manière autonome. Ajoutez à cela des attaques de mana ou ciblées sur les parties précises des monstres, ainsi que des attaques synchronisées avec son Monstie, et vous obtenez un système tactique complet et plaisant à jouer.

L’exploration, souffle d’aventure

Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection ne se limite pas à un JRPG classique et l’exploration est plus soignée que dans les opus précédents. Le monde ouvert, vaste et varié, regorge de zones à explorer comme des forêts, montagnes et ruines cristallines. Chaque Monstie apporte ses forces pour traverser l’environnement : voler avec Rathalos pour atteindre des zones inaccessibles ou encore escalader des parois avec d’autres compagnons, là aussi les différentes spécificités des Monstie sont mises à contribution. On retrouve également l’élevage de monstres via la collecte d’œufs (non montrée dans la démo), la classique gestion d’équipe, et la chasse aux coffres et matériaux disséminés ici et là. Le tout sans oublier bien sûr, les missions secondaires et événements inhérents à ce type de structure de monde ouvert.

On recommence quand ?

Au final, Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection s’annonce comme un JRPG coloré, très bien animé, et riche d’idées pour la bagarre. Sa narration plus mature, ses combats enrichis par de multiples systèmes et son monde à explorer en font un titre à considérer pour les amateurs du genre comme pour les curieux de la licence. Capcom semble vouloir réunir petits et grands autour d’une proposition accessible, mais suffisamment riche pour captiver les fans de longue date. Si le titre tient ses promesses, notamment avec un récit de qualité et un monde ouvert qui ne s’essouffle pas trop vite, alors cette nouvelle aventure pourrait être l’une des bonnes surprises du début d’année 2026.

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