1st Look E3 2012 > Sleeping Dogs
Shen St-Denis Style
On incarne donc Wei Shen, membre des forces de l’ordre qui, après avoir vécu à San Francisco, revient à Hong Kong afin d’épauler les autorités dans leur lutte contre la mafia locale. L’objectif ultime est de démanteler Sun On Yee, une organisation du crime faisait référence à Sun Yee On, qui elle existe vraiment (et serait la plus grande organisation Triades). De quoi vous mettre dans le bain donc, et en plus d’avoir assisté à une nouvelle présentation du titre, nous avons également pu nous y essayer. Inspiré du cinéma made in Hong Kong, Sleeping Dogs en emprunte les différents codes et les retransmet avec un certain brio dans son monde ouvert. D’ailleurs la scène hong-kongaise n’est pas sa seule source d’inspiration, puisqu’il emprunte également à la chauve-souris sur le projo’, reprenant le système de combat instauré par les deux derniers Batman. Dans les faits, c’est un peu plus rigide qu’avec Bruce Wayne, et on aurait aimé un peu plu de fluidité dans les enchainements. Mais cela reste correct et devient carrément jubilatoire lorsque les éléments du décors sont impliqués. On jette un vilain dans une poubelle avant de coincer son copain dans un conduit de ventilation tout en finissant d’empaler le dernier. Simple d’exécution (et pour le coup, ça fonctionne très bien), on regrettera juste que les ennemis attendent de se faire maltraiter chacun leur tour.
Les phases de poursuites à pieds quant à elles sont efficaces, même si elles auraient pu être plus dynamiques. Les pas de Shen étant aussi grands que ceux d’un bambin, on a tendance à s’agacer sur la lenteur de ces derniers. A vérifier sur la longueur si ce défaut ne devient pas un problème récurrent. En l’état, et dans le marché de Hong Kong, les rues étaient animées et plus d’un passant s’est fait bousculé, ce qui faisait quelque peu illusion. Surtout que le système n’est pas si mal, puisqu’à la manière d’un Assassin’s Creed, un seul bouton régit la course et le franchissement des obstacles (en l’occurrence la touche A). Il y a pire comme référence.
Embrouilles sauce aigre-douce
Comme déjà dit, le cinéma hong-kongais est une source d’inspiration très forte pour le titre d’United Front Games. Et ça se ressent au travers de la mise en scène. Pris entre deux mondes, Shen devra faire attention à ne pas compromettre sa couverture, de même que dans le sens inverse. Bien qu’aucun cas concret ne nous ait été montré, on imagine que des choix moraux montreront le bout de leur nez au fil de de l’aventure. Mais des actions basiques, comme renverser un piéton, entacheront votre réputation de flic. Se la jouer trop soft peut aussi semer le doute envers les triades. A vous de trouver le bon compromis donc, à savoir que plus vous êtes crédible d’un côté de la balance comme de l’autre, plus vous disposerez de ressources de la part des deux camps. Attendons de voir tout de même comment tout ça se goupille dans la version finale.
Par la suite, les séquences de fusillades nous ont été démontrées lors d’une altercation avec un gang ennemi. Saisissantes, elles promettent de bonnes phases d’action en compagnie de Shen, qui peut passer par dessus certains éléments du décors, effet slowmotion à l’appui, pour mieux distribuer quelques headshots avec classe. Les courses poursuites en voitures, dynamiques, promettent elles aussi de bonnes doses de fun, bien que le fait qu’elles explosent systématiquement après leur avoir tiré dessus semble de trop. On aimera par contre viser les pneus pour les voir totalement vriller avant de partir en fumée. De quoi proposer une agréable alternative à GTA ? Très certainement.