After Burner Climax
Quoi ? After Burner est MOCHE ?!?
Non. After Burner Climax est même plutôt joli pour un soft paru il y a quatre ans. Mais c’est avant tout sa fluidité qui frappe, plus que le détail des décors qu’on survole à toute vitesse. Fidèle à l’original, Climax propose une débauche d’effets visuels et sonores sur un rythme infernal. Cinq secondes après l’écran titre, on est en général déjà en train de foncer au-dessus d’un océan bleu turquoise en tentant d’éviter une demi-douzaine de roquettes ennemies. On peut quand même préalablement choisir son avion, et même la peinture appliquée sur la carlingue, en guise d’apéritif. Une touche d’esthétisme au milieu des enfers en somme, mais l’essentiel n’est pas vraiment là. Comme dans OutRun, dont After Burner est le frère jumeau, mais dans les airs et sans jolie fille sur le siège passager, le but est véritablement de se payer une montée d’adrénaline violente dans des décors de rêve.
Volez arcade
A moins de trifouiller dans les options (pour la plupart déblocables au fur et à mesure de la progression), il faut aussi s’attendre à ne pas en mener bien large sans entraînement. L’action est tellement soutenue que les dégâts s’accumulent très vite. Bien que les commandes soient extrêmement simples, la technique des tonneaux et la gestion des gaz doivent absolument être maîtrisées pour au moins finir le mode principal. Aller claquer des high-scores respectables nécessite une bonne connaissance des niveaux et de l’apparition scriptée des ennemis (le mode entraînement permet heureusement de se préparer). C’est ça, l’esprit arcade de Climax dont on parlait en introduction. Une fois le jeu terminé, après un quart d’heure environ, il n’y a plus rien à part la chasse au score. En vrai titre arcade, After Burner se savoure plus volontiers par petites doses ou à plusieurs qu’en longues sessions solo. C’est à peu près la seule chose qu’il faut avoir à l’esprit avant de dépenser ou non les 9,60 euros demandés pour le titre. En dehors de la nature profonde de ce dernier, qui se pose là, il n’y a vraiment pas grand-chose à redire du travail d’AM2, studio souvent impeccable et qui confirme ici que les vieilles recettes gagnent à être proposées au public d’aujourd’hui.