Inutile de présenter la série Perfect Dark, les joueurs de la première heure y auront forcément déjà joué sur Nintendo 64, et les autres auront sans aucun doute déjà entendu les mille et une critiques émises à l’encontre de Perfect Dark Zero, cette préquelle qui a vu le jour en décembre 2005 pour accompagner le lancement de la Xbox 360. Seulement deux petits épisodes et la licence de Rare aura réussi le pari de se faire une place au soleil dans le cercle très fermé des références en matière de FPS. C’est donc sans prendre d’énorme risques que le studio anglais a confié cet épisode haute définition à 4J Studios qui ne s’est pas fait prié pour remettre à niveau ce qui vieilli le plus rapidement dans les jeux vidéo : les graphismes. Vu comme cela, on ne peut pas vraiment dire que le travail fût énorme sur cette version. Peaufinage, correction de bugs, le jeu conserve son aspect polygonal d’origine pas forcément en adéquation avec les nouvelles textures bien plus nettes et fines que dans la version d’origine. On se rend rapidement compte que les développeurs se sont contentés de laisser la magie opérer comme ce fût le cas il y a dix ans, au risque de voir les joueurs – et leurs nouvelles habitudes de jeu – bouder ce dinosaure relooké qu’est Perfect Dark HD.

S’il a bien fallu réadapter l’ensemble du gameplay à la manette Xbox, encore une fois il n’a s’agit que de transposer les commandes de l’époque au matériel actuel, sans avoir la quelconque ambition d’en faciliter l’accès. N’ayons pas peur des mots, la maniabilité de Perfect Dark HD est d’une autre époque et se démarque grandement de ce que peuvent proposer les FPS actuels que sont Call of Duty ou Halo. Un temps d’adaptation sera nécessaire afin de trouver ses marques et commencer à se sentir à l’aise, et il faudra surtout réapprendre à jouer façon old-school pour s’en sortir un minimum. Quelques boucliers viendront allonger votre barre de vie que les couvertures ne régénèreront pas, le nombre d’armes portées ne connait pas de limites et pourra rendre votre inventaire vite confus, et bien d’autres features vous obligeront à jouer différemment et peut-être plus intelligemment oserons-nous dire.

Dix ans mais elle conserve la patate, Jo

Une fois l’obstacle du gameplay franchi, c’est du côté du contenu que cela devient réellement intéressant puisque Perfect Dark HD n’a aucune raison de rougir face à ses illustres concurrents cités plus haut. L’histoire se divise en plusieurs chaptires, eux-mêmes divisés en plusieurs missions, toutes jouables aussi bien en solo qu’en coopération. Un mode ennemi est également disponible et vous permettra de refaire les différents niveaux dans la peau des ennemis. Même les entraînements sont ultra complets avec la possibilité de réaliser trois challenges avec chaque arme disponible dans le jeu – hors armes issues de Goldeneye 64 -, de quoi passer plusieurs dizaines de minutes, voire même quelques heures pour les moins précis, pour récolter chaque médaille. Nous n’oublions pas non plus le mode multijoueur où huit personnes peuvent s’affronter seuls ou en équipes. Perfect Dark possède un nombre d’éléments déblocables absolument conséquent et permet au titre d’avoir une durée de vie qui tend vers l’infini, une véritable opportunité pour les joueurs qui attendaient depuis longtemps un jeu XBLA chronophage autant en solo qu’en multi. L’aubaine se transforme en véritable achat indispensable quand on sait que le jeu est proposé à moins de 10 euros sur le service.

On vient de le dire mais il est important de le repréciser, Perfect Dark HD permet à huit joueurs de participer à des parties en ligne au lieu de quatre à l’origine. Les bots non pas été oublié puisque vous aurez toujours la possibilité de monter le nombre de joueurs à douze grâce à ces avatars contrôlés par l’I.A. Bien évidemment la taille des cartes prévues pour quatre aurait pu rapidement devenir problématique mais même si un côté brouillon et confus peut apparaître, cela n’est toutefois pas vraiment dérangeant pour ceux qui aiment les parties rythmées et intenses. A l’inverse, ceux qui misent tout sur la stratégie peuvent passer leur chemin et céder leur place aux amateurs de frags en pagaille. Aucune raison donc de se prendre au sérieux une seule seconde, et tout le monde en prendra forcément pour son grade à un moment ou à un autre. Un seul mot d’ordre : le fun et cela peu importe les modes de jeu qui vont du deathmatch classique à la capture de mallette ou la capture de zone. Du très classique en somme, mais n’oublions pas que Perfect Dark posait les marques du multijoueur sur console.