Une impression de déjà vu

Death Tank est un jeu qui dès le premier contact ne pourra vos empêcher de ressentir un effet de déjà vu. Imaginez en effet une version de Worms entièrement en temps réel, mais avec des tank à la place des vers, et vous vous approcherez du concept. Pourtant, ici, pas des gestion d’équipe (on ne dirige qu’un tank), pas de vent perturbant vos missiles, pas d’armes délirantes et encore moins de petites mimiques attachantes. Non, ce qui rapproche ce jeu de son homologue est surtout le système de visée, qui nécessite de bien gérer l’angle de tir et la puissance afin de toucher ses adversaires grâce à des tirs généralement en cloche. Non seulement il faudra viser, mais aussi choisir avec soin son arme en fonction de la situation. Des mitraillettes lorsque son adversaire est proche, des bombes nucléaires quand plusieurs ennemis sont rapprochés ou encore des missiles guidés lorsqu’ils sont cachés derrière des dunes. Grosso modo, le jeu se limite à ça. Jouable (si on puis dire, vu la maniabilité assez moyenne) jusqu’àhuit joueurs en ligne, il faudra marquer le plus de point à chaque manche afin de gagner l’argent nécessaire à l’achat de ses armes. Rajoutez un mode solo (avec deux niveaux de difficulté), un mini tutorial et du multi joueurs local, et vous aurez fait le tour du jeu. Un petit menu permettra bien de choisir son tank parmi plusieurs, mais l’action n’aura qu’un maigre impact cosmétique. Le jeu gère le contenu additionnel qui permettra peut-être de changer la donne, mais vu que le jeu seul coûte déjà la modique somme de 1200 points, cela risque fort de faire cher le jeu complet. D’autant plus cher qu’une partie du jeu est inaccessible vu que les serveurs Live sont vides. N’espérez donc pas trop trouver des parties.

Sauvé par le gong ?

Heureusement pour lui, Death Tank propose tout de même une réalisation technique plus que respectable ainsi que des subtilités dans son gameplay qui permettent de lui attribuer au moins un minimum de mérite. Ainsi certains équipements permettent d’ajouter certaines actions au Tank, mais attention ceci en nombre limité d’utilisations. Ainsi, un bouclier permettra par exemple de dévier les tirs reçus, les renvoyant même parfois sur ses adversaires. Des bidons d’essence, permettront de bouger bien plus rapidement qu’à l’accoutumée (oui dans ce jeu on peux se mouvoir de coté, mais très lentement) afin d’éviter les tirs et surprendre ses adversaires. Dans le même ordre d’idéeil sera possible de voler et ainsi de tirer durant son vol, et surtout d’aller se placer rapidement à l’autre bout de la carte. Un blindage spécial permettra aussi en cas de destruction prématurée de s’autodétruire, faisant des dégâts aux éventuels adversaires trop proches. Un ciblage permettra aussi de connaître le point d’impact de sa visée. Ainsi l’intérêt principal du jeu réside dans la bonne gestion de son argent et de son équipement. Gaspiller une bombe atomique alors que l’ennemi n’à presque plus de vie, pour avoir plus de chance de le toucher par exemple est une erreur de débutant. Le véritable problème de ce système de manches où l’argent s’économise, c’est que cela a tendance à avantager clairement le premier qui ayant plus d’argent aura de meilleurs armes, et sera donc plus efficace et difficile à détrôner. Heureusement les développeurs ont prévu une prime spéciale pour celui qui détruira le leader afin de créer une mini-alliance. Dans la pratique on attaque surtout ceux qui sont les plus vulnérables, en priant pour que celui qui est presque détruit ne soit pas achevé par quelqu’un d’autre qui en obtiendrait toute la gloire et tout le butin.