Sea Life Safari
Les possesseurs de Nintendo 64 s’en rappellent peut-être, mais l’un des nombreux dérivés de la juteuse série Pokémon avait pris le pari de l’originalité, offrant un safari-photo à travers les environnements emblématiques que comptait la licence. Et dire que Sea Life Safari présente des analogies avec cet excellent jeu (selon mon souvenir de pokémon-addict) serait un doux euphémisme. Un jeune homme, chargé par un vieillard scientifique (qui a dit le professeur Chen ?), d’explorer les fonds marins, et de prendre les meilleures photos possibles des créatures qu’il y rencontrera. Dans ce but, il évoluera dans une sorte de sous-marin monoplace et devra utiliser des appâts et autres variations de zoom pour attirer les habitants sous-marins et leur faire prendre la meilleure pose possible. Ahm ahm, les ressemblances sont plus que troublantes, pour ne pas parler de plagiat… Enfin bon, pourquoi changer une recette qui marche après tout ? C’est ce qu’ont dû se dire les amis de chez Sierra, et ma foi, bien que cela ne favorise pas la création et l’originalité artistique, ils n’ont pas si tort que ça. Un gameplay simplifié au maximum et ultra-instinctif (on zoome, on shoote, on lance un appât, n’allez pas chercher plus loin, vous êtes sur un rail), des couleurs qu’elles sont chaudes, des poissons, cétacés et cie, tous plus bizarres les uns que les autres, pas de doute possible. Le jeu typiquement casual, pas prise de tête, et en plus adapté aux enfants, est entre nos mains.
Malheureusement, tout n’est pas bleu turquoise dans les fonds marins, et Sierra n’a semble-t-il pas eu la bonne idée de corriger les défauts de son très proche modèle. Car bien que les univers traversés, portés par une musique très relaxante, agrémentée des petits bruits faisant le charme de cet univers, soient assez originaux (une mer saphir, une épave, etc..), ils sont ridiculement peu nombreux, et surtout bien trop courts ! Cinq minutes à peine par niveau, que vous devrez certes refaire plusieurs fois afin de débloquer un maximum de secrets ou bien d’obtenir le meilleur score possible. Mais à près de dix euros le jeu, la pilule a quand même du mal à passer, d’autant plus que ce n’est pas l’unique possibilité offerte en fin de plongée, celle d’enregistrer ses photos préférées, qui améliorera une durée de vie malheureusement trop faible, puisque il n’est même pas possible de les retoucher, même sommairement, ou que-sais-je, de se les envoyer entre Liveurs. Pas de modes multijoueurs non plus, juste un très basique leaderboard, qui plus est pas très fréquenté. A l’heure du social-gaming, tant vanté par les trois constructeurs, c’est bien dommage.