Toy Soldiers Cold War
C’était pas ma guerre Colonel !
Alors que le premier épisode de Toy Soldiers nous gratifiait d’une première guerre mondiale au charme volontairement désuet grâce à un humour omniprésent, Cold War reprend le même principe de super jouets qui s’affrontent sous vos yeux. Enfin, sous vos yeux, c’est une façon de parler car le jeu requiert tout de même votre intervention. On retrouve donc ce mélange si particulier de tower defense et d’éléments plus orientés action propre à la série. Le jeu propose une campagne autour de missions qui s’articulent toujours suivant le même principe : des vagues d’ennemis tentent de pénétrer dans votre coffre à jouets, vous devez les anéantir en construisant des tourelles de défense sur les endroits adéquats. Depuis la simple mitrailleuse jusqu’à la puissante artillerie qui balance des salves de missiles, votre arsenal ne demande qu’à être amélioré, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Plus vous tuez d’ennemis, plus vous amassez d’argent et plus vous pouvez construire et améliorer vos défenses. Chaque arme dispose de trois niveaux de puissance mais le nombre et la disposition fixe des emplacements vous oblige à organiser votre ligne de défense en fonction des vagues : une mitrailleuse en première ligne, appuyée par un mortier qui ralentit les troupes constituent le B.A BA. Dès que les véhicules font leur entrée, à vous de construire un ou deux lance-missiles.
Cependant, contrairement à un tower defense classique, Cold War vous permet et même vous encourage à prendre le contrôle de vos tourelles. Si les armes s’activent automatiquement dès que l’ennemi est à distance de tir, elles deviennent beaucoup plus efficaces si vous les prenez en main. Les mortiers disposent de tirs en salves, les obus d’artillerie peuvent être dispersés pour une action anti-infanterie ou encore, le lance-missile niveau 3 vous permet de guider un redoutable missile grâce à une caméra embarquée. Si ces principes étaient déjà présents dans Toy Soldiers, grâce au thème années 80 les tourelles se révèlent beaucoup plus variées et bien plus fun à utiliser. Le gampelay peu paraître plus orienté vers l’action au premier abord mais, dans les faits, le jeu est tout simplement mieux équilibré entre tactique et adresse au tir. Cold War incorpore en plus un système de combo qui ne s’active que lorsque vous êtes aux commandes, si vous parvenez à remplir la jauge jusqu’à x10, la tourelle dispose d’une meilleur cadence de tir voire même de munitions illimitées. Mieux, si vous remplissez totalement la jauge (x40) vous débloquez aléatoirement un bonus de soutien très puissant. Frappes d’artillerie, bombardement ciblé ou même soutien d’un AC-130 dont vous prenez les commandes pour un clin d’œil évident à Modern Marfare 2. Ces bonus vous permettent de vous sortir d’une situation a priori désespérée et peuvent également s"obtenir en éliminant les cibles avec une (mauvaise) étoile au dessus de leur tête.
Mais tu vas l’avoir ta putain de guerre !
Les vagues d’ennemis ont beau être fixes et envoyées à intervalles prédéfinies, la campagne propose des configurations de terrains et de missions suffisamment variées pour renouveler le plaisir et le challenge, les cartes sont un peu plus petites que celles de Toy Soldiers, ce qui permet au joueur d’être moins perdu dans le feu de l’action. En outre, de gigantesques Boss viennent ponctuer la campagne. On voit bien qu’outre les innovations de gameplay, Signal Studio a bien bossé sur l’équilibre de la campagne et sur la prise en main de son jeu pour rendre l’action plus lisible. Au rayon des innovations, et pour varier encore plus les plaisirs, les véhicules de soutien sont toujours présents mais dans des quantités et variétés plus importantes et avec un rôle souvent déterminant. La puissance de feu des hélicoptères, avion de chasse et autre chars lourds est telle que le challenge proposé est une promenade de santé comparé à l’épreuve du feu du premier opus. Une promenade certes mais qui défoulent bien, surtout quand on dirige un commando surpuissant aux cris de "this was for Jimmy!". Heureusement les modes Elite et Général sont là pour vous en faire baver puisque dans ces modes, les tourelles que vous ne contrôlez pas ne s’activent pas automatiquement. De plus, l’utilisation des véhicules ne débloquent pas les bonus de soutien et ne font pas grimper votre score dans les hautes sphères. Il faut donc trouver le bon équilibre entre l’utilisation des tourelles et celles des véhicules.
La campagne de Cold War est certes variée, elle demeure malheureusement un peu courte, même pour un titre arcade. Si la recherche du score ne vous motive pas plus que ça, le jeu a heureusement de nombreux modes pour vous retenir et en particulier la possibilité de jouer en coopération en ligne ou même en écran splitté. Vous pouvez d’ailleurs rejouer la campagne en coop, ce qui ne sera pas de trop pour venir à bout des dernières missions en mode Général. Le jeu propose également un mode survie très classique mais toujours efficace dans son rôle de bon défouloir. Là encore trois niveaux de difficultés sont disponibles (dont un dernier où les tourelles ne sont pas réparables) selon que vous voulez passer un bon moment entre potes ou bien relever un défi tactique plus corsé. N’oublions pas le mode versus lui aussi enrichi de nombreuses subtilités. Le principe est classique, deux bases opposées, vous pouvez construire des tourelles pour vous défendre et acheter des vagues d’assaut pour détruire le coffre à jouets de l’ennemi. Un menu spécial permet également de recruter des véhicules ou même d’acquérir des bonus de soutien. Un mode excellent et plus adapté à la manette que les classiques RTS issus du monde PC. Enfin, signalons quelques mini-jeux originaux qui ne vous retiendront pas longtemps à moins, une fois encore, que vous ne cherchiez à figurer dans les classements mondiaux.