1st Look

20.03.2010 à 00h10 par |Source : Rédaction

1st Look > Lost Planet²

Le lundi 15 mars 2010, Capcom profitait des premiers rayons de soleil qui frappait la place des Vosges dans Le marais (Paris) pour présenter en exclusivité mondiale Lost Planet² à la presse spécialisée. Petit déjeuner offert, une bonne vingtaine d’écrans, dont un géant, des informations jamais évoquées jusque là, pas de doute, la firme japonaise lançait son opération séduction afin de promouvoir auprès des spécialistes son nouveau bébé. Retour sur l’événement avec nos impressions "à chaud" de la présentation orchestrée par un Jun Takeuchi délicieusement givré, histoire de voir si ce Lost Planet² va, à l’image de la fin du premier volet, nous la faire fondre cette foutue glace.
N.D.A. III

Dix ans après le grand final du premier Lost Planet, la terre glacée et hostile laissée par Wayne devient « un peu trop habitable », selon les propres déclarations de Takeushi. Les colonies humaines d’E.D.N. III se multiplient et tentent tant bien que mal de survivre à la faune locale, les fameux Akrids, bestioles hargneuses et souvent gigantesques qui disposent fort heureusement d’un minuscule point faible sous d’énormes carapaces de pierre. Bienvenue dans le formidable univers de Lost Planet, univers fait de grands espaces, de robots, de véhicules, de boss gigantesques et d’armes en tout genre. Un jeu à la base « fait pour les occidentaux » de l’aveu même du producteur Japonais, mais qui dispose de suffisamment d’éléments « pour plaire à tout le monde ».



Confiants, les deux employés stars de chez Capcom : Jun Takeushi et Kenji Ohguro dévoilent une première feature jusque-là gardée secrète du soft : la personnalisation de son avatar. Lost Planet² étant résolument tourné vers le multijoueur, avec entre autres sa campagne jouable jusqu’à quatre en coopération sur le Xbox Live, cette option était grandement prévisible. Un grand choix de têtes, de sexes (enfin là, il n’y en a que deux, pour ceux qui ne suivraient pas), de torses, de jambes et même de dos nous a été montré, ce qui devrait satisfaire les stylistes et autres bidouilleurs esthètes en herbe. Certains skins peuvent également être débloqués pour permettre au joueur de faire l’aventure sous les traits de Wesker (Resident Evil), Marcus Fenix, Dom (Gears of War) ou encore sous ceux de Frank West (Dead Rising). Les fans sauront apprécier le geste.

En plus de l’apparence, le set d’armes peut lui aussi être personnalisable. Les fusils à pompes comme standards, à longue portée comme lourds, peuvent être ingénieusement sélectionnés, pour des effets plus ou moins importants. Nous avons pu, par exemple, apercevoir une arme qui, lorsque le joueur tire avec, lâche une nuée de particules de cœurs roses. Comme c’est mignon ! Même constat avec les grenades, qui peuvent désormais prendre la forme de shurikens, afin de se la jouer Ninja du futur. Enfin, Takeushi a dévoilé le système "d’habilités", des compétences spéciales (apparaître caché sur les radars ennemis, équiper un bouclier, etc.) à débloquer au cours du jeu qu’il est possible d’équiper (deux maximum) afin de faciliter le déroulement des missions/parties en ligne. Enfin, le "tuning" d’avatar se termine avec des choix comportementaux très variés, afin d’agrémenter avec des attitudes corporelles les actions sur le terrain. Du simple applaudissement à la danse hip hop, en passant par des postures sorties de Dragon Ball et autres Power Rangers, ces petites actions ont le mérite de promettre des parties bien marrantes en ligne, comme des "ola" improvisées après la destruction d’un boss aussi grand qu’un stade de foot. Oléééé ! Lost Planet² semble donc véritablement pensé pour le jeu en ligne. « Une demande des joueurs » selon Takeushi, qui rappelle qu’il sera tout aussi intéressant de jouer en solo grâce à une I.A des alliés « très intelligente ». Un élément que nous n’avons pas pu tester lors de la présentation, toutes les consoles étant reliées en réseau pour du jeu en multijoueur.

Le chaud et le froid

La personnalisation du personnage et de son équipement effectué, Jun et Kenji lancent l’épisode 4 du titre en compagnie d’autres joueurs, histoire de nous montrer ce que vaut vraiment Lost Planet² à quatre en coop. Le niveau commence au bord d’une plage mouvementée, soufflée par un orage ardent, qui envoie s’écraser des gouttelettes sur la caméra. Après une cinématique bien nerveuse, le petit groupe part dans différentes directions et rencontre dès les premières secondes de jeu des méchas munis de sabres lasers et autres ennemis humains surarmés. Du Lost Planet comme on l’aime en d’autres termes, qui sent déjà fort le défi non édulcoré, où la démesure n’a pas son pareil. Malgré un choix de niveau discutable pour une présentation (un univers de nuit, avec beaucoup de roches et d’installations métalliques), l’aire de jeu paraît suffisamment grande pour promettre différentes manières d’appréhender une situation. Certains joueurs activent leurs visions nocturnes pour analyser leur environnement convenablement, tandis que d’autres utilisent grappin et méchas pour tout détruire sur leurs passages. La démo s’achève sur un combat avec un ennemi « jamais vu auparavant ». Sorte de Scarab engendré par Halo 3, cet ennemi mi-organique mi-robot peut être piloté par quatre joueurs en même temps, si ces derniers arrivent bien évidemment à dompter la créature avant qu’elle ne les détruise. Le staff de Capcom a enfin tenu à nous présenter un combat contre un des gigantesques boss dont le jeu recèle. Déjà aperçu dans divers trailers, le gros dragon qui nous était exposé remplissait facilement le niveau de son imposante stature. L’occasion de voir un nouveau mécha pilotable par trois joueurs (un aux commandes, les deux autres à l’artillerie), ainsi que des animations très réussies et une fluidité exemplaire malgré les tonnes d’éléments affichés à l’écran.

Techniquement, le moteur de jeu made in Capcom assure le spectacle. L’action ne s’arrête jamais, la distance d’affichage est impressionnante, les textures sont fines et dans l’ensemble bien choisies. Sorti du niveau de la jungle cependant, rien de vraiment trop spectaculaire est à noter, malgré un chapitre aquatique entraperçu absolument splendide. Il faudra surement attendre la sortie du jeu pour savoir si Capcom a véritablement réussi le level design et la diversité véritable de ses niveaux. La trame scénaristique semble en tout cas construite pour faire visiter un maximum de lieux sur E.D.N III, avec un scénario "choral" qui s’attarde sur différents personnages, amis comme ennemis. Au niveau des nouveautés majeures du gameplay, signalons des points de vie qui cessent de diminuer avec le temps, absence de grand froid oblige, et une barre d’équipe en haut de l’écran qui augmente avec la destruction d’adversaires et diminue avec la mort d’un membre de l’escouade. Arrivée à zéro, plus de respawn possible, c’est le game over assuré. Signalons enfin l’arrivée d’un système de détection des tirs adverses très réussi. Prenant la forme d’une ellipse autour du personnage principal, cette dernière indique à l’aide de flèches d’où proviennent les projectiles qui touchent le personnage joué de manière très précise. L’envie de Capcom de tout faire mieux pour ce second Lost Planet est tellement forte qu’elle en serait presque palpable : plus d’ennemis, de plus beaux graphismes, plein de nouvelles options et de compétences, des niveaux plus variés, une mise en scène plus spectaculaire… En bref, le géant Japonais semble s’être donné les moyens pour réussir ses plans et enterrer son prédécesseur.



Wayne & Sea…

Avec ses combats en l’air, sur terre, sous terre, sur l’eau et dans l’eau (ouf !), Lost Planet² annonce du lourd en terme de diversité des affrontements. Que ce soit à pied, à bord de méchas gigantesques, d’hovercrafts futuristes ou même d’Akrid (nous avons pu voir furtivement des "papillons de nuit" servant de monture aux joueurs), l’action promet d’être soutenue, impressionnante et même un minimum intéressante. Du Lost Planet sans concession en d’autres termes, qui conserve cet univers "pot-pourri" du jeu d’action qui mêle et emmêle plusieurs sources d’inspirations à la fois occidentales et orientales pour un résultat pas forcément très homogène et plausible, mais qui a le mérite d’apporter tout ce qu’il faut pour assurer un maximum d’affrontements pour un minimum de prise de tête. Les fans seront sûrement aux anges, les autres se laisseront peut-être entrainer grâce à un mode coop qui annonce des moments inoubliables d’affrontements épiques et de découvertes intenses.

Les trop courtes heures d’essai nous ont, quoi qu’il en soit, permis de constater que les promesses de Capcom étaient pour le moment tenues. La maniabilité ne demande que quelques minutes à un joueur habitué aux Third Person Shooter pour être comprises. Même si Takeushi nous assure que le grappin n’a pas bougé depuis le premier épisode, il nous a semblé avoir un effet d’action plus court, ce qui empêchait d’ailleurs bien des joueurs à escalader convenablement certaines parois. Le gameplay reste fortement identique à ce que l’on a pu précédemment rencontrer, avec la plupart du temps de grosses bestioles à bousiller en leur shootant le point faible luisant. À quatre joueurs en campagne, les combats sont particulièrement grandioses : les niveaux sont grands, les créatures sont véloces, le choix des armes permet d’entreprendre des situations singulières. En deathmatch à 16, le constat est un petit peu moins positif, avec une maniabilité pas forcément adaptée pour un tel bordel sur de si petites maps. Avec son gameplay bourrin et pot-pourri, Lost Planet² à l’instar de son grand frère n’est clairement pas ce qui se fait de plus maîtrisé et fun en multijoueur. Votre serviteur a pourtant fait de très bons scores sur les parties engagées, ce qui prouve que ce n’est pas la déception de la défaite qui le fait parler. Et toc.


Lost Planet 2 – Gameplay Trailer

envoyé par Xbox-Mag

Toujours plus haut, plus fort, plus vite, Lost Planet² conserve la formule approuvée de son grand frère tout en améliorant de nombreux détails d’accessibilité. Au programme : des combats à pied ou à bord de véhicules hybrides, méchas comme Akrids, dans de grands espaces abritant une tonne d’adversaires véloces et hargneux avec autant d’armes de différents styles pour se préparer à affronter des boss de la taille d’un stade de foot. Sauf que cette fois-ci, les mondes, en plus d’être variés, pourront être visités à quatre joueurs en même temps sur le Xbox Live, LA feature incontournable de cet épisode. À l’image de ce qu’il nous a été donné de tester lors de cette journée de présentation, nous verrons bien si l’aventure Lost Planet² déchaînera les foules autant qu’elle déchaîne déjà les éléments. Pour le moment en tout cas, cela semble plutôt bien parti, pour peu que le côté action hardcore bien oldschool dans un univers fourre-tout ne rebute pas les plus frileux.

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