Dans N+, pas d’armes, pas question de tuer ses ennemis, juste amasser un maximum d’or tout en évitant tirs et mines hostiles ainsi que l’écoulement du temps imparti. Vous êtes un Ninja, respectant le “N”, le code d’honneur, le mode de vie de ces êtres fascinants. Humilité et non-violence en sont les maîtres mots. Votre mission se cantonnera à traverser des salles parsemées de pièges, faisant appel à l’adresse et à la dextérité, mais aussi à l’observation.

Enfin si, ça fout la N parfois, quand même…

Dès lors que vous avez signé ce contrat moral, il vous faudra traverser une succession de tableaux (50), composés chacun de cinq niveaux, d’une sobriété graphique déroutante mais magnifique. Deux cent cinquante défis au total, à la difficulté croissante, cela va de soi. Et là apparaît le charme à double tranchant de N+ : sa difficulté, proprement hallucinante, et qui se fait ressentir quelques niveaux avant la moitié du jeu. Car les premiers ne sont que des broutilles, visant à vous familiariser avec un gameplay aux petits oignons, basé sur un dosage entre vitesse, saut et précision, qui devra vite flirter avec la perfection si vous souhaitez voir le bout de l’aventure. Et le pire dans l’affaire, c’est que si vous ne passez pas ces fameux niveaux, difficile de s’en prendre à autre chose qu’à soi-même, car la maniabilité de N+ est sans failles ou presque, et tout se révèle donc être question de maîtrise. Preuve en sont les différentes vidéos des leaders du jeu, accessibles sur le Xbox Live, à vous dégoûter du jeu tant ils arrivent avec une étonnante facilité à se frayer un chemin parmi les pièges et atteindre des points qu’on croirait inaccessibles. Ainsi, si vous souhaitez finir le jeu à 100%, prévoyez de longues heures de jeu devant vous, ainsi que des anti-stress, doses massives de café, tout en pensant à éloigner chaque objet fragile pouvant faire les frais de votre énervement.

Raison de plus pour voir qui traîne sur le multijoueur !

Mais alors que le jeu aurait pu s’arrêter là (vu le nombre de niveaux et leur difficulté, ça n’aurait pas paru scandaleux), il est doté d’un mode multijoueur, extrêmement complet, et jouable tant en local qu’en Live. Au menu, la campagne solo, jusqu’à quatre, des niveaux spécialement conçus pour la coopération active, ainsi qu’un mode course (la dénomination parle d’elle même, puisqu’il faut rejoindre la sortie le plus vite possible, en premier de préférence), et survie, où vous devrez éviter des tirs ennemis tout en ramassant un maximum d’or, afin que votre chrono n’atteigne pas le fatidique zéro ! Dans la même veine, un éditeur de niveaux est également au programme, assez bien fichu, et rajoutant, si vous êtes patient, quelques heures de jeu supplémentaires.