1st Look

06.09.2008 à 21h32 par |Source : Rédaction

Call of Duty : World at War

Dur de débarquer après un jeu tel que Call of Duty 4, véritable must have du FPS console. Imaginez donc la tache ardue incombant à Treyarch afin de ne pas dépareiller avec le hit de Infinity Ward. Entrée en matière difficile quand on sait que Call of Duty : World at War nous invite à retourner durant la Seconde Guerre mondiale. Les développeurs veulent nous prouver que l’on est encore loin de l’indigestion en ce qui concerne ce conflit. Mais justement, l’avis général va à l’encontre de cette assertion. Comment éviter la bronca ? Facile, il suffit de s’expatrier sur le front Pacifique et ainsi changer complètement les repères des joueurs. Oubliez Sushis, makis et autres massages thaïlandais, et faites place à des hordes de japonais kamikazes camouflés dans la jungle. Est-ce suffisant ? Premières impressions après la Games Convention 08.
Retour vers le futur

Après des années de stagnation temporelle, Infinity Ward avait osé sortir du sacro-saint crédo de la « World War 2 » en nous offrant Call of Duty 4 Modern Warfare. Le titre plongeait le joueur dans des combats comme ceux du JT de TF1, mais sans commentaires débiles. Devenu une référence, encore une fois en partie grâce à son multijoueur, le titre s’est imposé chez les joueurs comme le plus gros succès commercial de 2007. La licence étant développée par deux studios différents, permettant de produire un Call of Duty annuel, Treyarch a, comme on le disait, du pain sur la planche, mais profite, avec CoD 4, d’une excellente base de travail, puisque les équipes du studio travaillent avec les mêmes outils qu’Infinity Ward.

Les fans de la série devront, avec Call of Duty 5, se résoudre à faire un retour vers les années 40. En effet, c’est à nouveau le deuxième conflit mondial qui est mis en scène. Mais pour ne pas que cela sente le réchauffé, deux nouveaux fronts sont proposés. Si l’avancée des troupes Russes sur Berlin devrait rappeler les anciens épisodes, la campagne américaine située sur le front Pacifique risque bien de vous en mettre plein les mirettes. Changement d’ambiance garanti.

Déjà revisité avec plus ou moins de succès par Electronic Arts, dans Medal of Honor Soleil Levant, le conflit opposant Américains et Japonais révèle toutes ses horreurs, ses pièges et son intensité dans Call of Duty : World at War. En effet, Treyarch nous prouve qu’il manquait vraiment un petit quelque chose dans la marée de FPS-clones nous ramenant en 39-45. Qui dit Pacifique dit îles, plages, décors de rêve, ambiances sonores idylliques, jungles humides, etc. Tout ceci est finement modélisé avec les outils développés pour Call of Duty 4, et l’on se surprend même à rester en admiration devant Dame Nature. Patauger dans une mangrove sous le chant des grillons, crapauds et autres clapotis est un délice. Le faire en sachant qu’un danger est proche est encore plus excitant. La végétation est si réelle, frémissant au gré du vent… Mais en réalité, pas de doux zéphir : un buisson se met à avancer vers vous, en criant. Non, deux buissons. Puis trois, qui déboulent par derrière. Bienvenue sur le territoire des japonais. Ce que vous avez pris pour des buissons sont seulement des soldats nippons camouflés avec soin, vous tendant un piège. Il va falloir vous habituer à ce genre de situations car dans ce conflit, les tactiques japonaises n’ont rien à voir avec les techniques de combat plus traditionnelles de leurs collègues Allemands.


Call of Duty c’est nippon ni mauvais…

Le célèbre dévouement japonais vous fera faire face à ce qu’il y a de pire : des hommes déterminés à mourir pour ne pas salir leur honneur et celui de leur patrie. Il ne sera donc pas rare de voir débouler, sortant d’une mare, un charmant soldat, paille (pour respirer) à la bouche, katana à la main, ne craignant pas vos armes. Si à cela, vous ajoutez une bonne dizaine de grenades dégoupillées en bandoulière, vous comprendrez les risques que ce genre d’individu représente pour votre escouade de touristes. Il va falloir s’habituer au style kamikaze prisé au pays du soleil levant et qui risque de vous surprendre plus d’une fois lorsque vous aurez le cul trempé dans une jungle infestée de moustiques.

Nouveaux paysages, nouveaux ennemis, nouveaux dangers… Nouvelles sensations ? Pour ce qui nous a été donné de voir, le titre reste tout de même un Call of Duty pur jus. Ça saute de chaque coin de l’écran, que ce soit sur le plan visuel ou sonore. A pieds en avion ou en jeep , il va falloir se frayer un chemin dans les camps adverses. Ne parlons pas de la durée de vie qui ne devrait pas grimper beaucoup plus que les habituelles 6 ou 7 heures. Cela reste donc très conventionnel pour du Call of Duty, et ce n’est pas le multijoueur qui déconcertera les pros du frag. En effet, on nous l’annonce comme reprenant la recette du précédent épisode. Plus d’informations sur ce mode essentiel au succès du jeu seront probablement diffusées dans les semaines à venir.

Une petite nouveauté devrait tout de même faire la joie des futurs acheteurs : l’implantation tant attendue d’un mode coopératif pour la campagne solo permettant jusqu’à quatre joueurs de s’épauler via Xbox Live et deux sur le même écran. De quoi faire et refaire les missions qui s’annoncent éprouvantes faces à des ennemis à l’intelligence artificielle encore plus travaillée d’après les dires des concepteurs.

Si Call of Duty 5 propose un retour en arrière en ce qui concerne le déroulement des opérations, il n’est en aucun cas une régression par rapport à Modern Warfare. Cependant, il ne semble pas constituer une réelle évolution de la série. Malgré une IA retravaillée, l’implant d’une mode coopératif et de nouveaux ennemis, World at War reste un Call of Duty pur jus, qui ne prend pas de risques. Mais c’est justement pour ça qu’on l’aime. Avec son ambiance unique, fruit du savoir faire graphique et audio des développeurs, le titre d’Activision risque de vous faire voir la Seconde Guerre mondiale d’un tout autre œil et nous donne même des envies d’un futur épisode situé au Vietnam (summum du combat de jungle dans l’imaginaire collectif). Il ne reste plus qu’à attendre novembre pour être parachuté dans l’enfer du Pacifique. Personnellement j’ai déjà préparé mon paquetage.

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