Burnout Paradise
Depuis 2001, Burnout n’avait vu sa formule modifiée que peu de fois et pas de façon drastique. Avec Burnout Paradise c’est tout autre chose. Après une brève présentation du jeu par le producteur, place aux manettes sur une série de Playstation 3 et de Xbox 360 branchées en réseau pour de collégiales joutes entre journaleux. Dans cet épisode, plus question de circuits fermés à débloquer au fur et à mesure. Comme l’impose la mode actuelle dans le monde du jeu vidéo, vous êtes parachuté dans une ville entièrement ouverte dans laquelle vous serez libre de chercher des défis en tous genres. Indiqués sur la carte par des points de couleurs correspondant au type d’épreuve, il va vous falloir les rejoindre, puis par une pression sur les deux gâchettes, les accepter. Détail particulièrement utile, chaque rue dispose d’un nom vous permettant de vous repérer plus facilement dans la métropole. Métropole que l’on nous annonce assez vaste puisqu’il faudrait plus de 7 minutes, à pleine vitesse, pour la traverser de bout en bout.
120 épreuves réparties en quatre grands types sont ainsi placées au coin de chaque rue de Paradise City. Cependant, rien n’est très surprenant pour les amateurs de la série. La vitesse est toujours de mise, grâce à un boost disponible à tout moment (on le recharge comme d’habitude en prenant le maximum de risques) ainsi qu’un framerate affichant 60 images par secondes sans discontinuer. Au menu, des courses vous proposant d’aller d’un point A à un point B, un mode Road Rage vous invitant à enchaîner Takedown sur Takedown (c’est-à-dire détruire le véhicule d’autrui), un mode Stunt vous demandant de faire des acrobaties dans un temps imparti et un mode Marked Man dans lequel vous devrez survivre aux assauts de plusieurs centaines d’automobilistes en furie, rappelant un des modes de jeu de la série Driver.
Un mode supplémentaire, déclenchable à tout moment et dénommé Showtime, vous permettra de détruire votre bolide en enchaînant les tonneaux et, par la même occasion, de vaporiser le plus possible de véhicules appartenant aux simples passants. Mode jouissif par excellence car très spectaculaire et irréel, mais déjà vu dans le précédent épisode. C’est à cette occasion que vous allez pouvoir admirer le tout nouveau moteur physique en admirant la déformation de votre bolide. De même lors de chaque Takedown, un ralenti montre l’ampleur du travail réalisé sur la gestion des déformations de la carlingue que vous conduisiez. Impressionnant, même si, graphiquement, le titre reste très proche de Burnout Revenge sans vraiment se parer d’une esthétique vraiment originale.
Paradise City est également truffée de petites épreuves à découvrir, comme détruire des barrières, battre des records de vitesse sur certaines portions de route ou réaliser une cinquantaine de supers sauts. Ce n’est pas moins de 600 éléments du genre disséminés dans la ville que vous devrez découvrir. Evoquons aussi la compatibilité anecdotique de la caméra Xbox 360. Celle-ci vous permettra de mettre votre bouille sur votre permis de conduire. Ce n’est pas ça qui donnera de bonnes raisons de l’acheter, mais au moins, pour ceux qui l’ont déjà, ça évitera qu’elle prenne la poussière.
La plus grosse surprise du titre nous vient du mode multijoueur. Criterion nous introduisant dans sa vision nouvelle génération de ce que devrait être un mode de jeu à plusieurs. En quoi consiste-t-elle ? Simplement une intégration du multi dans le solo : plus besoin à présent de quitter la partie solo pour défier ses amis. En effet, ingame, une simple pression sur la croix directionnelle vous permet d’afficher la liste de vos amis jouant à Burnout. Quelques pressions de plus et vous voilà en train de leur lancer des invitations (jusqu’à 8 personnes). Toujours sans quitter l’aire de jeu – vous pouvez même continuer à rouler durant ces petits préparatifs – les amis ayant accepté vont apparaître sur la carte. A vous de les rejoindre et de leur proposer une des différentes épreuves déjà évoquées pour le solo, ou tout simplement faire des Takedown en leur rentrant dedans. Rustre mais marrant (et ce n’est pas Pipomantis de Gamersyde qui me contredira). La compatibilité avec la webcam de Microsoft s’avère être un peu plus distrayante dans ce mode de jeu, bien que toujours aussi anecdotique. En effet après avoir réussi à détruire votre adversaire, une photo est prise automatiquement et sera envoyée au pauvre bougre, donnant libre cours à votre imagination quant à la grimace que vous allez lui faire. Un mode multijoueur qui rappelle Test Drive Unlimited, le côté MMO en moins, et qui devrait plaire aux joueurs fans (ou moins fans) de la série.