Forza Motorsport 2
Grandes attentes = gros risques
Ce n’est pas un hasard si la démo de Forza 2 se positionne déjà en deuxième position dans le classement des jeux les plus joués sur le Live. Le titre de Turn 10 est une des fondations du catalogue de Microsoft sur 360 et concurrent désigné de Gran Turismo, même si en l’occurrence ledit concurrent ne sortira pas avant plusieurs mois (d’ici-là, Forza 3 aura peut-être même été annoncé). Avec l’incertitude planant sur l’avenir de GTR 360, Forza Motorsport 2 est pour l’instant le seul soft de son espèce dans le paysage vidéo ludique Next-Gen (ou Current-Gen plutôt). Un costume qu’il n’est pas facile d’enfiler, assurément. Techniquement, le jeu n’est pas tout à fait à la hauteur de ce qu’on pouvait en attendre, alors même qu’il a été retardé de plusieurs mois. Une critique formulée à l’égard d’une version preview est forcément risquée, mais Forza 2 est déjà passé gold depuis un moment et le rendu ne changera pas du tout au tout d’ici au 8 juin. Pour faire un bilan rapide, on observe une modélisation très correcte des véhicules et de belles déformations lors des crashs, lesquelles ne sont pas totalement dynamiques maisde bonne factureau niveau de la sensation de réaction par rapport aux chocs. Cependant, les éclairages ne satisfont pas totalement. On retrouve ici les sentiments partagés vécus devant les diverses vagues d’images diffusées par Turn 10. Autre anicroche : un aliasing beaucoup trop présent sur certains modèles qui rappelle diablement Project Gotham Racing 3. Les retours des développeurs recueillis à la journée de présentation au Castellet laissent à penser que ce défaut devrait tout du moins être diminué, nous verrons bien.
Grandes attentes = potentiel certain
Pour ce qui est de la conduite, Forza 2est très technique, ce qui était le but recherché, après tout.Facile à prendre en main avec ses trois aides à la conduite, il devient bien plus pointu une fois ces soutiens désactivés. Et bien plus intéressant. Le panel de voitures proposé permet de débuter en douceur avec de petites sportives dont le contrôle est à la portée de n’importe qui, même sans ABS ou ESP. Plus on monte en catégorie et en puissance, plus la difficulté augmente, et il faut évidemment s’adapter en proposant une conduite plus nuancée (les gâchettes ne sont pas analogiques pour rien). Les véhicules, rebelles, ne se laissent pas apprivoiser facilement et on prend beaucoup de plaisir à les dompter, non sans passer par quelques phases d’énervement après avoir recommencé vingt fois le même tracé. Cela laisse présager d’une bonne marge de progression et d’un fort potentiel pour le jeu en ligne. Ceux qui ne sont pas connectés peuvent compter sur une longue campagne solo, un mode à deux en split-screen et du multiconsole. Ajoutez par-dessus une couche de personnalisation tant technique (les réglages) qu’esthétique (les multiples possibilités de peinture de carrosserie) et vous obtenez un package qui s’annonce de grande qualité.