16.10.2006 à 14h36 par |Source : Rédaction

Doom

Les voies du XBLA sont décidément impénétrables. Alternant entre sorties plutôt médiocres et véritables légendes du jeu vidéo, on peut dire que le contenu oscille entre l’excellent et le médiocre. Jusqu'à ce qu’ID Software se décide à s’attaquer à un challenge de taille : ressortir LE jeu qui l’aura hissé au statut de studio de talent, conscient que le moindre dérapage ne saurait être pardonné par les joueurs.

J’vais te mariner moi…

Lorsque ID Software publia Doom en 1993, personne n’aurait pu prévoir l’engouement suscité par le titre, dépassant allègrement les espérances les plus folles du studio de développement et implantant les bases du FPS. Il faut bien avouer que se glisser dans la peau d’un marine prêt à en découdre avec « l’armée de l’enfer » (rien que ça) paraissait diablement alléchant et offrait, dans le même temps, un défouloir ultra violent, sanglant à souhait et ne manquant pas au passage de heurter les âmes les plus sensibles. Le jeu ne manquait pas non plus d’offrir un challenge très relevé, de par ses ennemis aussi diversifiés qu’hargneux et ses niveaux cloisonnés où il est très facile de tourner en rond. Ajoutez à cela un gameplay aux petits oignons, véritable exploit de la part d’ID Software pour l’un de ses coups d’essai, qui se révéla être au final un coup de maître.

Doomed !

Cette version estampillée XBLA ne se contente pas d’être un vulgaire portage, au passage proche de la perfection. Non, la tâche aurait été trop aisée et les 800 MS Points à débourser pour l’acquisition du jeu auraient certainement eu plus de mal à passer. On dénombre donc en sus du mode solo un mode Live, vous proposant au choix d’effectuer les missions en coopération avec trois de vos amis au maximum ou de vos livrer des batailles sans merci dans des Deathmatch endiablés. On pourra cependant reprocher au jeu le même problème qui fit tant défaut à la récente adaptation de Street Fighter II’, à savoir un lag parfois bien trop présent, empêchant de savourer le jeu à sa juste valeur. Problème encore plus incompréhensible quand on sait qu’à l’époque le jeu se jouait parfaitement sous PC et modem 56K… Un comble. Reste que ce mode vous scotchera au pad un petit moment, tant les frag restent jouissifs, même treize ans après. Enfin, pour terminer en beauté, le jeu gère le 5.1 et un affichage 1080i HD. La différence n’est pas flagrante au premier coup d’œil, inutile d’espérer faire disparaître les gros pâtés de pixels propre au jeu, mais l’initiative reste salutaire.

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