L’histoire ne dit pas s’il y a un quelconque rapport entre le nom de famille de Jeff Tunnell et celui de son studio, Garage Games, mais comme ce n’est absolument pas le sujet qui nous intéresse, on s’en fiche un peu.

Jeff et ses équipiers ont travaillé sur Marble Blast Ultra, un des gros succès du service en ligne de Microsoft. L’homme connaît donc plutôt bien les exigences d’un tel développement et affirme qu’il va devenir de plus en plus difficile de concevoir des titres destinés au Live Arcade. Motif : les coûts, comme toujours.

"Créer un jeu Xbox Live Arcade exige actuellement de 6 à 12 mois de travail. Les coûts s’articulent entre 100.000 et 300.000 dollars. Cela va rapidement augmenter." explique Tunnellsur son blog.

"A l’heure actuelle, je ne me lancerais pas dans le développement d’un jeu pour le Live Arcade avec un budget de 100.000 dollars, poursuit-il. Les kits de développement et la phase decertification (tests depré-lancement)engloutiraient la moitié de la somme, ne laissant que peu de ressources pour le développement en lui-même."

Danger ? Peut-être, puisqu’une des principales qualités du XBLA, c’est son accessibilité vis-à-vis des développeurs. Avec des investissements 10 fois, 100 fois moins élevés que pour un jeu vendu sur DVD, le service est une aubaine pour les petits studios indépendants. Plus d’argent à dépenser signifierait moins d’opportunités. Dans le même temps, leLive Arcadeà besoin de jeux originaux et de qualité pour se faire connaître encore davantage et conserver son attrait de catalogue annexe online. Il devra qui plus estbientôt soutenir la comparaison avec ceux de Nintendo (Virtual Console) et sans doute Sony (on sait pas encore quoi).

Les développeurs ne sont pas seuls dans cette affaire. Microsoft est aussi impliqué, puisque le groupe américain prélève un certain pourcentage sur l’argent que rapportent les titres du Live Arcade. Ainsi, selon Tunnell, leséditeurs récupèreraient entre 30 et 65% des sommes perçues (soit, sur un jeu à 10 euros, de 3 eurosà6,5 euros), selon l’investissement de Microsoft dans le projet. Il y aurapar conséquenttoujours une certaine flexibilité à ce niveau-là, pour peu que la firme de Seattle reste compréhensive.

Tunnell conclut en s’avouant très satisfait de sa première expérience sur le Xbox Live Arcade, en expliquant qu’un soft de qualité peut devenir très lucratif, pour peu qu’on le prépare correctement.