Tony Hawk’s Underground
Dès les premières secondes de jeu, on retrouve ses marques et ses habitudes puisque la maniabilité n’a apparemment pas changé. Grinds, sauts, kickflips et grabs sont toujours de la partie, et le tout sort avec une aisance et une précision qui font réellement peur, pour les non-initiés du moins. La première nouveauté, c’est la possibilité de descendre de sa planche à tout moment (enfin c’est déconseillé à 13m de haut, à moins de vouloir se soulager dans un tuyau pour le restant de ses jours). Pour se déplacer c’est le panard puisque l’on peut grimper et sauter partout, et ce très rapidement, mais là où ça devient dantesque, c’est qu’on peut aussi lier ses tricks de cette manière. Concrètement, vous pouvez faire vos figures de fou, faire exploser le compteur de points d’un endroit, et d’un coup d’un seul aller exercer vos talents un peu plus loin en descendant de votre planche. Un petit timer se met alors en marche, et vous avez quelques secondes pour prendre vos jambes à votre cou et aller continuer votre combo ailleurs, en grimpant sur une vieille bicoque pour grinder les câbles électriques par exemple.
Inutile de vous dire que cet ajout est majeur, vous donnant ainsi encore plus de possibilités pour faire des combos d’anthologie que même Superman il pourrait pas les faire. Et en plus de pouvoir faire des enchaînements de malade, ça vous permet d’explorer les niveaux en profondeur (et en hauteur) afin de trouver de nouveaux spots où mettre à mal votre dextérité.
Non contents d’avoir eu cette super idée, Neversoft a inclus un éditeur de tricks tout simplement excellent à son nouveau bébé. Un peu à la manière d’un E-Jay sur PC (soft de création musicale), vous choisissez plusieurs éléments (flips, grabs, rotations, etc.) dans leurs variantes (backside, frontside, nollie, switch etc.) et les incorporez dans un combo dévastateur que vous pourrez ensuite déclencher dans le jeu. Par exemple, vous pouvez mixer un 360 pop shove it avec une rotation de 540° en backside et finir sur un airwalk, ça donne une figure de la mort qui tue avec laquelle vous pourrez frimer devant vos potes.
THUG (gangster en anglais) vous propose aussi
de conduire quelques caisses dans des épreuves diverses, mais c’est là un aspect
que je n’ai pas pu tester puisque aucune voiture n’est passée à ma portée
pendant que je jouais, dommage.
Côté réalisation, ce n’est pas franchement orgiaque, mais ce sont là les effets d’une politique de multiportage qu’on ne peut reprocher à Activision (leurs jeux se vendent toujours très bien, ils ne vont pas se priver). Le jeu est donc relativement joli, toujours très fluide mais on en reste là, c’est très loin d’être au niveau de ce qui se fait habituellement sur Xbox. Il semble toutefois (je n’ai vu qu’un seul niveau) que Neversoft a préféré un rendu plus réaliste pour ce 5ème volume des aventures d’Antoine Faucon. On se sent bien plus dans l’ambiance « skate » dans une petite ville un peu miteuse que dans l’horrible parc d’attractions de THPS4 par exemple. Il ne reste qu’à espérer que tous les niveaux soient du même intérêt, ce qui était loin d’être le cas du 4.