21.07.2009 à 17h25 par - Rédacteur en Chef |Source : Rédaction

Droplitz

Premier titre édité par Atlus sur les plateformes de téléchargement, Droplitz arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. C'est donc sur le Xbox Live Arcade que nous allons tâter du titre édité par Blitz Games, à qui l'on doit déjà la version XBLA de Bob l'éponge - qui n'aura d'ailleurs jamais vu le jour sur notre vieux continent. Une première donc pour l'éditeur, mais également pour le développeur, qui misent sur ce titre pour transformer l'essai.


Huggy les bons tuyaux


Si les jeux de réflexion font partie de ces genres qui demandent une créativité maximale de la part des développeurs, Droplitz ne fait pas exception à la rêgle et se permet même le luxe de nous retourner le cerveau dès les premières secondes de jeu. Des tuyaux, des entrées, des sorties, des alvéoles à bouger, le concept paraît pourtant simple au premier abord et n’est pas sans nous rappeler un vieux jeu de société : SOS Plombier. Le principe de base est sensiblement identique : il vous faudra créer un tuyau continu entre un point A situé en hauteur, et un point B situé en bas de l’écran. Le nombre de points A et B varieront suivant les tableaux que vous choisirez, la difficulté changera alors en conséquence. Mais tout ceci serait simple s’il n’y avait pas nos amis les droplitz, ces petites bêtes transparentes qui voyagent en tenant compte uniquement de la gravité et dont la seule raison de vivre est de rallier nos fameux points Nord/Sud. Un accès fermé sera synonyme de la perte d’un droplitz, mais en revanche, la création d’un chemin fera apparaître des droplitz violets qui vous permettront, une fois arrivés à destination, de récupérer vos fameux droplitz transparents. Vous perdez la partie lorsque votre réserve de droplitz est vide. Jusque-là vous suivez ? Tenez bon, car la suite est tout aussi difficile à comprendre.




Pour mener à bien la création de vos trajets, vous disposez donc de pièces en forme d’alvéoles qui recouvrent tout le tableau de jeu. Celles-ci prennent la forme de ligne droite, de virage, de croix à trois branches et de croix à quatre branches. Vous allez donc avoir la lourde tâche de les manipuler sur six axes afin de créer vos trajets. La validation d’un chemin par un droplitz violet entraîne la liquidation de toutes les alvéoles engagées dans l’affaire, et se voient bien entendu remplacées par de nouvelles pièces pour que vous puissiez repartir le plus rapidement possible dans votre quête. Et cet enchaînement rapide deviendra vite primordial puisque le temps sera de très loin votre pire ennemi. Vous comprendrez donc – enfin je l’espère – que Droplitz est un casse-tête avant même que l’on commence à y jouer et il faudra bien trois ou quatre parties pour commencer à appréhender le principe du jeu, pas forcément complexe, mais diablement mal expliqué par le jeu lui-même.

Droplitz sur black-list

Une fois le principe de base assimilé, vous allez donc pouvoir apprécier – enfin – le titre à sa juste valeur. Chaque mode de jeu est déblocable et il faudra réaliser un certain score dans chacun d’entre eux pour accéder au mode suivant. Classique, Défi Zendurance – oui, ils se prennent pour des djeunZ chez Atlus -, Turbo et Infection vous permettront chacun leur tour de jauger de la difficulté du titre. Comme nous le disions précédemment, le temps va rapidement jouer contre vous. Si chaque début de tableau se la joue plutôt cool, la rapidité à laquelle sont balancés les droplitz va crescendo, mais un crescendo plutôt rapido. A peine cinq minutes après le début de la partie et voilà déjà les premières gouttes de sueur qui font leur apparition. Vingt minutes de jeu et vous pourrez noter d’une pierre blanche la performance. Et plus vous avancerez dans les modes de jeu, plus vos chances de réussite diminueront bien entendu. Si le mode Classique vous permet de faire vos preuves, le mode Défi Zendurance quant à lui est le seul mode de jeu où le temps est stable, sauf que la vitesse des droplitz suit une cadence élevée dès le départ. Vous enchaînerez ensuite sur le mode Turbo qui vous proposera des items bonus comme des ralentis, des bombes, ou des glaçons qui figeront le tableau tout en lui donnant une visibilité réduite. Et pour terminer, le mode Infection vous demandera d’éliminer certaines alvéoles au fur et à mesure qu’elles s’infectent car comme si cela ne suffisait pas, les alvéoles malades perdront toute vitesse de rotation.



Une fois la découverte des différents modes passée, il va falloir jouer contre la montre pour titiller du high-score. Droplitz se la joue old-school, et ne proposera rien d’autres que des modes de difficultés ou quelques thèmes à débloquer, le reste est une course pure et simple au scoring. L’ambiance musicale durant les parties vous rappellera une fois de plus qu’il ne faut pas perdre une seconde, mais on appréciera également les musiques zens entre deux parties. Si Droplitz vous accroche, attention, ça ne sera qu’un temps. Si les premiers aspects du jeu et sa mécanique rappelle sans hésiter les meilleurs Tetris-like, et même si vous risquez d’appercevoir des tuyaux dans votre tête le soir en vous endormant, on se détâche tout aussi facilement du titre édité par Atlus, faute à une difficulté mal dosée, des combos souvent trop aléatoires et au final un sentiment de frustration voire d’agacement qui s’installent au rythme des défaites. A partir du moment où le joueur se hâte pour avancer dans le titre, le stress prend place et le fun s’envole, ce qui est relativement dommage au vu du potentiel de Droplitz.

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