1st Look

23.04.2014 à 18h00 par

1st Look > Watch_Dogs

Downgrade au downtown ?

Chicane à Chicago ! Originellement annoncé à l'E3 2012 dans une démo jurée « live » impressionnante, Watch_Dogs s'est laissé analyser par les experts d'XM pendant deux petites heures lors d'un événement organisé par Ubisoft dans un club branché haussmannien. De quoi tâter les prémices de la quête principale et jauger l'univers ouvert et connecté du titre. Dans un Chicago où le crime domine, Aiden, le héros, part à la recherche de mobiles à l'aide de son portable. Chronique d'une réussite téléphonée ?

Watch_Dogs ouvre le bal des hostilités sur une cinématique narrant dans les grandes lignes le background de son mystérieux héros, l’implacable Aiden. Histoire dont nous tairons même les prémisses afin de vous laisser le plaisir de la découverte. Sans ne rien dévoiler et malgré les grandes dimensions de l’aire de jeu dont nous reparlerons plus tard, le scénario semble s’accrocher avant tout au personnage principal de l’aventure, et à sa manière de gérer des événements – qui, parfois, le dépassent – par rapport aux êtres proches qui l’entourent. Dissimulé sous son foulard mais pas écharpé pour autant, c’est un Aiden qui doit échapper à la police qui est livré aux mains du joueur, au beau milieu d’un stade bourré de badauds, caméras et gardes. De quoi enseigner les mouvements de base in situ, et particulièrement ceux liés à l’infiltration et au hacking. Le fugitif peut en effet se mettre à couvert (et faire du cover to cover à la Gears of War) et jouir d’une panoplie de coups qu’un Sam Fisher de la même écurie ne renierait pas (coup violent dans la tête d’un ennemi ce dernier s’approche trop près de l’élément de décor qui sert de couverture, entre autres joyeusetés). Aiden est également capable de ramasser/utiliser des gadgets, lorsque ce ne sont pas ces attitudes de pirate professionnel qui sont mis à contribution.

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Ces dernières sont en tout cas l’argument principal de cet open world axé sur l’infiltration. Il est par exemple demandé durant les premières minutes de jeu de passer de caméras en caméras (en la visant puis en appuyant sur la touche attitrée de pad) afin de créer une sorte de chemin d’information qui peut mener, au fil de multiples transferts, jusqu’à un générateur, pour ouvrir une porte par exemple. Le joueur a également l’opportunité de pirater des systèmes et ainsi occasionner de lourdes altérations électriques. En coupant toutes les lumières d’une zone et ainsi créer un blackout tout d’abord, engendrant un début de panique auprès des personnes se trouvant sur le sillage de ce dérèglement imprévu, que l’on suppose tout de même scripté, le tuto obligeant la manipulation. Puis en changeant la lumière des feux de signalisation lors de la course poursuite qui s’en suit pour définitivement ralentir les poursuivants. Une fois l’état d’alerte redevenu à la normale, la première mission est terminée. Les ruelles de Chicago sont prêtes à être arpentées sans retenue.

« Le fugitif peut en effet se mettre à couvert (et faire du cover to cover à la Gears of War) et jouir d’une panoplie de coups qu’un Sam Fisher de la même écurie ne renierait pas »

Directement mis dans le bain par un tutoriel sous forme de premier objectif réussi, le joueur aux commandes d’Aiden se retrouve alors lâché sans filet dans un Chicago au crépuscule, dont un logo sur la map indique la prochaine mission. Lors de notre run, nous nous sommes précipités dans la direction opposée pour mieux nous jeter à l’eau, au sens propre du terme. L’occasion de s’assurer que contrairement à un Delsin (Infamous) le personnage sait bien nager, capable d’aborder comme une star n’importe quelle vedette qui passe par là. Nous sommes ensuite sortis de la rivière pour nous rendre dans un parc. Autour de nous, des jeunes qui pique-niquent, d’autres font du sport, certains s’isolent pour passer des coups de téléphone. Autant être clair, l’impression de vie qui se dégage de Watch_Dogs est véritablement marquant, si bien que l’on se laisse totalement embarquer après seulement quelques minutes de jeu à l’air libre. De jour comme de nuit, les badauds qui pullulent semblent avoir leur propre vie, et non de simples patterns de déplacement aléatoires. Sentiment accentué par le piratage des téléphones portables des individus en communication par Aiden, qui permet au héros de récupérer des informations sur le personnage ciblé, comme son métier et sa santé financière, lorsqu’il ne s’agit pas d’écouter carrément l’intégralité de la conversation.

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Ce procédé permet de récupérer l’argent à venir des malheureux piratés dans les nombreux distributeurs automatiques de la ville, alors qu’espionner les discussions peut révéler un crime qui se planifie. Si le joueur se rend alors à l’endroit indiqué sur sa carte, il a pour mission de rechercher la victime potentielle décrite dans la discussion téléphonique, puis l’observer discrètement jusqu’à ce que l’agression ait lieu afin d’intervenir puis poursuivre et arrêter l’assaillant. Se faire démasquer trop tôt par l’agresseur annulera le crime, et donc la possibilité de passer pour un héros auprès de la population, la réputation étant un élément pris en compte comme dans tout bon Assassin’s Creed. Réussir des missions octroie des points d’expérience à dépenser dans un arbre de compétences découpé en quatre parties : hacking, combat, craft et conduite. De quoi devenir le nouveau super héros de ce Chicago en perdition.

« Autant être clair, l’impression de vie qui se dégage de Watch_Dogs est véritablement marquant, si bien que l’on se laisse totalement embarquer après seulement quelques minutes de jeu à l’air libre »

Dans cette aire de jeu spacieuse dont il est compréhensible de se douter qu’en seulement deux heures de test il est compliqué de la comparer à ce que fait la concurrence, les quêtes annexes abondent, allant du classique au très original. L’une d’entre elles demande par exemple au joueur de détruire des monstres virtuels via une application en réalité augmentée à télécharger sur le téléphone d’Aiden. L’impression de faire partie d’un tout cohérent, exacerbé par les éléments graphiques pré-piratage qui créent des liens électromagnétiques façon toile d’araignée 2.0, est une grande force de Watch_Dogs. Lorsque votre humble serviteur a dégainé son tout nouveau fusil fraîchement acheté dans un magasin d’armes en pleine rue, sans retrouver la touche pour le rengainer, la panique qui investit la ruelle gagne rapidement. Les civils se mettent à appeler la police, qui ne tarde pas à venir fouiller le secteur. Ce moment où tout bascule à cause d’une erreur de manipulation nous a en tout cas permis de nous confronter à la police locale. Dotée de plusieurs niveaux d’alerte et de détection, elle ne lâche pas prise facilement. Après plusieurs car-jacking et carambolages orchestrés à grands renforts de hacking de feux de signalisation, notre course s’est terminée là où elle fut jadis commencée : dans une rivière.

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Pas de quoi laver tous les soupçons, une planque dans un motel, véritable QG de fortune, suivie d’une bonne sieste permet de se faire oublier de manière bien plus efficace. Il est en tout cas difficile de ne pas éveiller les soupçons lorsque la quête principale nous fait partir à la poursuite d’un corbeau en plein centre-ville, et que l’affrontement se termine à pieds sous les ponts de la cité. Difficile d’ailleurs de savoir ce qu’il y avait de réellement scripté et de géré par l’intelligence artificielle dans cette course, tant tout semblait géré comme sur du papier à musique. Le poursuivi n’hésitant par exemple pas à tirer derrière lui dans sa course, faisant exploser un container électrique dont le feu engendré s’est répandu tel un étau de lave. Trop beau pour être totalement vrai ? Seul un autre test de la séquence pourra répondre à nos interrogations. Nous avons en tout cas apprécié quelques situations délicates amenées par le scénario, nous demandant quelques choix impossibles dans le feu de l’action. Dur d’être un héros 2.0.

« Difficile d’ailleurs de savoir ce qu’il y avait de réellement scripté et de géré par l’intelligence artificielle dans cette course, tant tout semblait géré comme sur du papier à musique »

Difficile d’aborder un aperçu de Watch_Dogs sans faire un point sur la technique, tant elle s’est retrouvée dans de nombreux débats passionnés un peu partout sur la toile. Le titre d’Ubisoft dans sa version console « nouvelle génération » est-il aussi beau que ce qui fut dévoilé à l’E3 2012 ? Assurément non. Par rapport à la qualité indécente de sa présentation, Watch_Dogs perd dans la précision des ombres projetées, la réalité de l’éclairage et la véracité des reflets. Le moteur physique lors des chocs entre véhicules paraît également moins poussé, et d’une manière générale tout semble un petit moins détaillé que lors de son annonce. Malgré ce constat implacable et un rien énervant dans le principe, le bébé d’Ubisoft reste très agréable à regarder dans sa version console « nouvelle génération », surtout pour un titre « cross-gen » prévu également sur Xbox 360. Dans notre version preview, après un (très) long chargement initial, aucune tare visuelle ni loading intempestif n’est à signaler.

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L’absence de tearing, clipping et autres ralentissements, le tout dans une ville bourrée de badauds, porte une technique solide. Les textures quant à elles sont fines, pour une modélisation des personnages et des props réussis. Reste désormais à voir ce que vaut Watch_Dogs dans son solo connecté, à l’image du gameplay qu’il expose. En effet, un peu à la manière d’un Dark Soul, il sera possible d’infecter la campagne d’un autre joueur en devenant un stlaker. L’infecté devra alors retrouver rapidement le vilain qui se trouve dans son périmètre pour remporter la manche (et des points d’XP). Cette feature introduite dans la campagne (de façon scriptée et hors ligne) devrait ajouter encore un peu de diversité au périple d’Aiden.

Los Santos peut trembler. Les deux premières heures en compagnie d’Aiden nous ont donné envie de craquer pour son forfait illimité. L’open world open bar d’Ubisoft assure en effet toutes les options de la concurrence par ajouter en prime une dimension infiltration et entièrement connectée grisantes. Sorte de mélange réussi entre GTA, Splinter Cell et Assassin’s Creed, Watch_Dogs dans sa version preview demeure techniquement plus que solide bien qu’en deçà de ses folles prévisions. Pas de quoi cependant crier au hoax. Il nous tarde désormais d’avoir la version définitive entre les pouces afin de vérifier toutes nos bonnes impressions, et surtout s’assurer que les prémices satisfaisantes du scénario ne sont pas cantonnées aux premières heures. On s’apprête en tout cas à ne plus en décrocher et à nous laisser totalement tomber « allô ».

Los Santos peut trembler. Les deux premières heures en compagnie d'Aiden nous ont donné envie de craquer pour son forfait illimité. L'open world open bar d'Ubisoft assure en effet toutes les options de la concurrence par ajouter en prime une dimension infiltration et entièrement connectée grisantes. Sorte de mélange réussi entre GTA, Splinter Cell et Assassin's Creed, Watch_Dogs dans sa version preview demeure techniquement plus que solide bien qu'en deçà de ses folles prévisions. Pas de quoi cependant crier au hoax. Il nous tarde désormais d'avoir la version définitive entre les pouces afin de vérifier toutes nos bonnes impressions, et surtout s'assurer que les prémices satisfaisantes du scénario ne sont pas cantonnées aux premières heures. On s'apprête en tout cas à ne plus en décrocher et à nous laisser totalement tomber « allô ».

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