Test : 35MM sur Xbox One
Je marche seul (enfin presque)
35 MM est avant tout un jeu qui mise l’essentiel de son intérêt sur son ambiance. C’est l’histoire de deux personnes qui entreprennent un voyage à travers la Russie. Après une pandémie mondiale ayant décimé plus de 80 % de la population, nos deux compères vont traverser, forêts, ville et village abandonnée pour atteindre leur but. Un but qui ne sera révélé au joueur qu’en fin de partie. Entre temps, il faudra récupérer toute sorte de documents pour faire petit à petit la lumière sur cette intrigue bien ficelée.
Rapidement on se rend compte que le jeu a cherché à faire de son ambiance, son véritable point fort, avec des moments parfois inquiétants et quelques poussées d’adrénaline pour tenir le joueur en haleine. Le titre parvient à se montrer généreux de ce côté. Dénué de véritables phases d’action, le gameplay est plutôt classique pour le genre.
Pas de jauge de vie, pas de jauge d’endurance, un inventaire assez sommaire, et des interactions possibles avec certains objets clés qui serviront à l’histoire ou à la résolution d’énigmes, voilà comment résumer l’aventure. L’exploration se déroule à rythme lent, très lent, mais c’est finalement idéal pour garder l’ambiance intacte. Des scènes de QTE viennent s’inscrire dans des moments importants de l’histoire, et une poignée de scènes plus dynamiques apportent un peu de variété à l’ensemble.
A certains endroits votre personnage aura également des flashbacks sur sa propre histoire. Nous n’en ferons pas plus mention dans ce test pour ne pas gâcher certaines révélations. Coté inventaire, le joueur dispose d’une lampe torche, de trousses de soins, de nourriture, de quelques outils qui permettront d’accéder à des endroit fermés, comme la hache ou la pince. Le kit parfait de survie, dans un territoire où l’homme a tout dévasté. Pillage, panique, l’homme est un loup pour l’homme, et le joueur va vite se rendre compte que cet incident a réveillé les plus bas instincts de la nature humaine.
Pour en revenir au gameplay, la plupart du temps il faudra avancer, parfois courir (attention tout de même à la fatigue car elle n’est pas représentée sur l’interface), tandis que l’obtention d’objets se révèle indispensable pour débloquer la zone d’exploration suivante. Un appareil photo est dans votre inventaire pour vous permettre ainsi de prendre quelques clichés des étendus sauvages. Les différents environnements sont bien travaillés, une atmosphère lourde qui représente bien l’ampleur de ce désastre mondiale. Une forêt, des villages entiers abandonnés, voila le théâtre des opérations de ce walking-simulator.
L’ambiance sonore de son côté fait très bien le job avec la pluie battante, des oiseaux qui chantent, mais aussi un silence inquiétant en plein cœur de la forêt. On le répète mais l’ambiance est un véritable point fort du titre. Notons la présence de sous-titres français pour venir traduire des voix uniquement doublées en russe. Pour revenir sur le développement du jeu, on rappelle que le créateur a réalisé sans presque aucune aide. Il faut aussi garder en tête que le jeu est sorti en 2016 sur Steam, et avait été plutôt bien accueilli par la communauté. De part sa langue et son ambiance, il possède certains aspects qui peuvent rappeler la franchise Metro de 4A Games.
35MM n’est toutefois pas exempt de défauts. Le gameplay est assez rigide, et le rythme oblige le joueur à ne pas parcourir le jeu en courant du début à la fin puisqu’il faut obligatoirement passer par des phases d’exploration et la recherche d’objets est au cœur du gameplay. Techniquement, on sent que cela manque de finition et on ne comprend pas toujours tout ce qui se passe à l’écran. Avec une durée de vie de 4 heures environ, 35MM nous donne constamment l’envie de connaitre le dénouement final d’un scénario vraiment bien écrit.
+
- Ambiance très réussie
- Histoire bien écrite
- Bande sonore agréable
- Plusieurs fins différentes
-
- Interface minimaliste
- Obligation de trouver certains objets pour avancer
- Gameplay rigide