Jeux

Aliens Vs Predator

FPS | Edité par Sega | Développé par Rebellion

6/10
360 : 19 février 2010
05.03.2010 à 21h00 par - Rédacteur |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Aliens Vs Predator sur Xbox 360

Alien, Predator, deux monstres sacrés du cinéma de science-fiction. Ici le terme monstre est loin d’être galvaudé dans le sens où ce sont certainement les deux extra-terrestres les plus terrifiants jamais imaginés. Après deux cross-over plus ou moins réussis sur grand écran, revoici nos deux compères pour un affrontement next-gen. Les épisodes PC avaient marqué les joueurs de par leur ambiance et leur réalisation sans faille, ce nouvel épisode rivalisera-t-il avec ses prédécesseurs ? Choisis ton camp, camarade.


« Debout marines, tas de cons, transpirez ! » Sgt Apone (Aliens, le retour)

Etre dans les marines, c’est comme des vacances à la ferme. Chaque repas est un banquet, chaque fin de mois, on est millionnaire. En effet marines de l’espace est un job plutôt tranquille, si on enlève les monstres en tous genres qui en veulent à notre intégrité physique. Dans cet Aliens vs Predator les humains sont un peu malgré eux au centre d’un conflit séculaire entre deux bébêtes hideuses et visqueuses, le but de ces braves militaires ? Survivre, ou tout du moins essayer… La compagnie Weyland Yutani cultive depuis quelques temps les xénomorphes. Comme quoi même si l’animal le plus féroce de la galaxie ne peut être apprivoisé, on peut toujours l’élever et tenter d’en faire une arme. Bien entendu tout ne va pas se passer comme prévu et nos pauvres marines vont tenter de survivre face à une série d’imprévus. Première partie du jeu donc, le marine se joue à la manière d’un FPS ultra classique avec tous les éléments ayant fait le succès des films Aliens, surtout le deuxième pour les puristes. L’équipement ne dépaysera pas les habitués de la licence avec le traditionnel fusil d’assaut pulse rifle, le pistolet, le fusil à pompe (celui que Hicks se garde, juste au cas où), un lance-flamme et la mitraillette à deux mains qui fit les beaux jours de Vasquez. Rajoutez à cela une lampe torche avec un rayon d’éclairage si faible qu’elle en devient inutile, les torches incandescentes et vous aurez tous les accessoires du parfait space marine.



Tout ? Non ! Le détecteur de mouvement et son bip bip si caractéristique qui fait frémir au moindre son. Ce détecteur est en effet l’accessoire indispensable pour espérer survivre, mais il ne fera pas la différence entre les alliés, les objets qui tombent et les ennemis, à vous donc de rester sur vos gardes, l’arme chargée à tout moment. L’ambiance est posée, suite à quelques retournements de situations les ennemis pourront varier mais bien entendu il faudra dézinguer de l’Alien en grand nombre. La mise en scène est correcte et chaque rencontre avec le susmentionné xénomorphe (excusez moi capitaine, un xéno quoi ? Un xénomorphe ! Comme le fit remarquer Hudson au cours du dernier briefing de sa carrière) est orchestrée de manière à garder le niveau de tension du joueur à un niveau critique. Il faudra donc constamment alterner entre phases d’héroïsme et fuite pour espérer survivre jusqu’au prochain checkpoint, car ces Aliens ont la peau dure et il faudra parfois s’accrocher pour repousser une attaque car ils ont la sale manie de trainer en bande.

« Une seule de ces bestioles à tuée tout mon équipage »Lt Ellen Ripley (Aliens, le retour)

« Vous croyez que vous pourrez leur apprendre des tours ? Va chercher, donne la patte. » Comme le souligne si bien Ripley dans le quatrième opus, l’Alien est indomptable. Pourtant la compagnie les élève afin de comprendre pourquoi cette créature nous est en tous points supérieure. La campagne Alien commence donc dans le laboratoire d’expérimentation de la compagnie Weyland Yutani, suite à un appel de la matriarche (« La reine, une grosse maquerelle avec des pinces comme ça. Là c’est un peu différent coño ») notre gentil petit soldat tout de dents armé s’échappera et s’en ira accomplir les désirs de sa maman. Le gameplay de l’Alien est le plus intéressant. Il peut marcher sur les murs, les plafonds, crier pour attirer ou effrayer ses victimes et saisir un personnage afin de le contaminer pour devenir un des siens à son tour. L’alien dispose de deux attaques, normale et puissante et peut tuer discrètement tel un Solid Snake bavant.



La furtivité est de mise car une attaque frontale est souvent synonyme de mort immédiate car même si la peau de l’Alien est faite de protéines polysaccharides et qu’il a la mauvaise habitude de remplacer ses cellules mortes par du silicone polarisé, une bonne rafale bien placée suffira pour le mettre à terre. Les objectifs seront toujours sensiblement les mêmes, accomplir un carnage en règle ou détruire telle ou telle source d’énergie. Même si au point de vue du gameplay pur, l’Alien est très sympathique, il ne le reste que sur le papier car le maniement n’est pas ergonomique pour deux sous. Afin de « coller » aux parois il faut maintenir une pression sur une gâchette que l’on peut ensuite relâcher mais sur laquelle il faudra appuyer de nouveau pour retomber au niveau du sol. C’est long, fastidieux et gênant. Quelques bugs de collisions viennent agrémenter le tout afin de faire perdre totalement l’avantage de vitesse de l’Alien.

« T’as pas… une gueule de porte-bonheur. » Dutch (Predator)

Troisième et dernière partie du jeu, la campagne Predator est celle qui peut se considérer comme la plus jouissive car le chasseur de l’espace dispose d’un arsenal conséquent pour son passe temps favori. Griffes, canon à plasma, lance, disque frisbee, mines, visions infra rouge, vision adaptée à la détection des Aliens et enfin synthétiseur de voix pour diversions sonores. Manier tout cet arsenal ne serait pas assez drôle si en plus le bougre pouvait devenir invisible, ça tombe bien, il peut ! Le Predator est donc, comme vous l’aurez compris, une machine de guerre à lui seul, qui, en plus d’être super-équipé est un véritable gymnaste car il peut bondir sur plusieurs mètres afin de se dissimuler en hauteur et ainsi surprendre ses proies. Autant l’Alien devra composer avec les zones d’ombre afin d’avancer et tuer en toute quiétude, autant le Predator pourra alterner entre phases en hauteur ou invisibles pour parvenir à répandre mort et horreur.

Du côté du scénario rien de bien original, une petite partie de chasse s’organise et tout ne se passe pas comme prévu, ce qui va fortement énerver notre chasseur venu se détendre. Afin de se la jouer furtif le Predator peut comme l’Alien, effectuer des assassinats silencieux. Evidemment il faudra veiller à faire cela à l’abri des regards indiscrets car le joueur se retrouve être très vulnérable pendant l’opération (cela vaut aussi pour l’Alien). Ces morts discrètes sont toutes très bien mises en scène et gores à souhait, griffes à travers le visage, tête arrachées (avec ou sans colonne vertébrale), j’en passe et des plus sanguinolentes. Manette en main tout se déroule bien et se retrouver aux commandes d’un personnage qui n’a aucune limite – sauf celle de l’énergie utile pour son équipement qui se recharge via des batteries éparpillées – provoque un sentiment d’immortalité. Les marines ne représentent aucun problème et tombent très souvent dans les nombreux pièges que l’on peut dresser. Le leurre vocal est le plus amusant et permet d’attirer où l’on veut précisément le pauvre soldat croyant entendre un de ses collègues.

« Tu as un monstre au fond de toi. » Ellen Ripley (Alien la resurrection)

Trois campagnes, autant de gameplay disponibles pour faire de ce titre un FPS atypique pour le néophyte mais donnant un sérieux sentiment de déjà vu pour les joueurs PC qui avaient pu s’y adonner il y a de cela dix ans. Même si l’ambiance est soignée, le joueur aura bien du mal à s’immerger complètement dans ces décors qui sont toujours les mêmes, ce qui n’est pas un problème en soi, mais qui sont modélisé dans un esprit très 90’, comme les personnages d’ailleurs. Le moteur graphique étant déjà en retard, les extérieurs n’aident pas à camoufler ses faiblesses. Les intérieurs sont mieux réussis avec leur sentiment d’étouffement. Les moments en forêts restent quand même les plus ratés dans l’ensemble. On se sentira néanmoins en terrain connu car les équipe de Rebellion nous livrent ici les bruitages originaux des différentes licences et il faut bien reconnaître que ces sons typiques prennent un malin plaisir à venir nous caresser les oreilles.



Le système de combat au corps à corps est bien pensé avec système de parade et contre attaque, particulièrement efficace et agréable à jouer en Alien ou Predator. Cette technique est beaucoup utilisé en multi où les affrontements prennent certains côtés épiques surtout en un contre un où une erreur est synonyme de mort immédiate. Le multi vendu comme atout majeur de ce titre est, à défaut d’être original, mi-convainquant mi-frustrant. Plusieurs modes sont disponibles : capture de points, infection d’humain, deathmatch classique, domination ou encore survie. Le gros problème vient de l’équilibrage des races, le Predator bien joué est presque invulnérable et les Aliens tombent comme des mouches devant des marines souvent trop bien équipés. Les cartes sont celles utilisées dans le mode solo du jeu et un système de points permet de se la péter sur sa carte de joueur afin de démontrer sa supériorité. Un multijoueur sympathique donc mais qui souffre vraiment d’un équilibrage mal pensé. Une déception d’autant plus dommageable que la durée de vie du mode solo reste relativement faiblarde (quatre heures en moyenne par campagne, un peu moins en Alien) voire frustrante car les campagnes marines et Predator ne deviennent intéressantes qu’à la fin.


Prologue – Aliens Vs. Predator : Les Aliens

envoyé par Xbox-Mag

Aliens vs Predator à défaut d’être le titre de l’année n’en reste pas moins une valeur sûre du FPS. Les fans seront aux anges, quant aux autres il représentera un FPS de plus dans la forêt très dense des shoots à ambiance dont le multijoueur, longtemps attendu, n'est pas à la hauteur de nos espérances. On peut saluer l’effort de ressortir cette licence qui à quand même deux grands frères de renom et qui heureusement ne prend pas toute son inspiration des films éponymes. Fans d’Alien, fans de Predator, la chasse vous attend, et attention vous pourriez tomber sur un Predalien, qui sait ?

+

  • Un plaisir de retrouver nos extra-terrestres préférés
  • Ambiance sonore
  • Le combat au corps à corps

-

    • Durée de vie
    • Graphismes dépassés
    • Système de déplacement de l’Alien