Test : Amped 3 sur Xbox 360
Quand te reverrai-je licence merveilleuse… où ceux qui jouent vivent heureux
A tous les fans de la série, vous, qui avez attendus ce volet avec impatience, la bave aux lèvres lors du visionnage des différents trailers anticipant la sortie du jeu, je vous le dit de go : le jeu déçoit. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là. Non, c’est bien pire que ça. Amped 3 est passé du stade de jeu quasi-culte à celui de jeu « moyen ». Pourtant, tout laissait augurer du meilleur. Seulement, plutôt que d’avoir reculé la sortie du jeu de quelques mois, les développeurs ont apparemment souhaité sortir le jeu prématurément, profitant du « hype » de l’hiver, oubliant en route qu’ils développaient pour Xbox 360, et non plus pour notre grosse boîte noire (paix à son âme). Les graphismes, bien que corrects dans leur ensemble, ne bluffent pas une seconde (alors qu’il aurait été clairement possible de nous en mettre plein les yeux avec des montagnes plus vraies que nature…Ce sera pour l’année prochaine, avec un peu de chance). Un clipping bien trop présent vient gâcher encore un peu plus le peu de plaisir à dévaler des montagnes bien fades cette année…Heureusement, un effort a été accompli quant à la réalisation des snowboarders, pas spécialement au niveau technique mais parce que votre « team » se compose de personnages plutôt attachants. Toutefois, ce qui fait perdre à ce troisième volet ses lettres de noblesses durement acquises au fil des années est, sans doute, son tournant pris vers le « grand public ». Avoir le désir de rendre son jeu accessible à tous n’est pas une mauvaise chose en soi, et encourager un certain élitisme au sein des joueurs n’est pas forcément judicieux, mais il faut avouer qu’autant Amped 2 était très difficile mais motivant, autant Amped 3 est devenu facile, trop facile pour les pros de la série qui en feront rapidement le tour. Si vous sortiez dans Amped 2 vos tricks avec parcimonie et réflexion, jetez donc cette habitude aux oubliettes et laissez place au hasard en bourrinant les touches un peu au hasard, votre score n’en sera que plus élevé. Bon, j’extrapole un peu, mais il est frustrant de voir que réaliser des combos de figures autrefois difficiles devient désormais hasardeux et facilement réalisable. De plus, la possibilité de pouvoir upgrader les compétences de votre snowboarder (que vous aurez au passage crée de toutes pièces en début de jeu – les possibilités de personnalisation étant plutôt limitées) accentuera cette désagréable sensation au fur et à mesure de votre progression.
Alice ça glisse au pays des riders
Pourtant, on sent que les développeurs ont tenté d’introduire une certaine originalité dans le titre par le biais de graphismes plus orientés « bande dessinée » et de cut-scenes assez hilarantes. Ces dernières demeurent, néanmoins, pas vraiment dans « le propos » puisque vous verrez de petites animations entre deux défis genre Manège Enchanté. D’un côté, c’est poilant car il faut admettre que les développeurs –certainement sous acides lors des séances de travail- se sont déchaînés, ridiculisant au passage les pseudos « Brice de Nice » du snowboard. Vos compagnons présents dans le mode Histoire (vu que vous faîtes partie d’une équipe de riders, suivez un peu, que diable) sont à la hauteur de la bande de Scoobi Doo pour resituer, tout en demeurant attachants malgré tout. Un style djeun’z et carrément fouilli a volontairement été attribué au soft : dans l’interface de prime abord puisque l’on débute sans didacticiel d’où l’utilité d’avoir préalablement joué aux premiers épisodes sous peine de rester figé en haut du sommet sans savoir quoi faire. Expulsé sur une montagne où vous attendent plusieurs défis classiques (anneaux à passer, maximum de points à marquer en un temps limité, séances photos, enchaînements de tricks particuliers), vous devez dans un premier temps comprendre comment vous déplacer dans cet espace. Après avoir affiché la carte générale, vous sélectionnez un challenge mais ne démarrerez pas au lieu où se trouve celui-ci. En réalité, vous commencez à l’arrivée des télécabines les plus proches et devez ensuite avancer vers ce défi représenté par un arc en ciel (ce qui requiert parfois de traverser le moitié de la montagne et allonge artificiellement la durée de vie car, si vous loupez la zone concernée, vous reprenez à zéro). L’absence d’aide nous surprenant quelque peu pour entamer les premiers enchaînements, on réalise que c’est dans le mode Histoire (étoffé d’un mince scénario) que vos camarades sur planche vous apprendront quelques uns de leurs tours. Comme il a été mentionné, la difficulté n’est pas au rendez vous car les combinaisons de touches sont rares, exception faîte du butter + tricks qui s’avère plus que casse pied en utilisant le stick analogique gauche pour faire en même temps les butter (bas – haut rapidement) et diriger votre perso. Les écrans d’affichage ont tendance d’ailleurs à perdre un peu le joueur car différents des premières productions et surtout, ils mettent en avant un côté brouillon suralimenté par des petits dessins qui n’ont rien à voir avec le monde des snowboarders et un débordement de couleurs qui finit par donner mal aux yeux.
Etoile des neiges, mon cœur langoureux… non je déconne !
Vous adorerez ou détesterez, mais de toutes façons ne resterez pas indifférents devant Amped 3 – qui obtient sans conteste le titre de jeu le plus barré de la génération next gen. En sus des classiques parcours fléchés, concours de tricks, anneaux à passer, épreuve de vitesse (vous allez vous rendre compte que les gens de 2K Games vouent un certain culte aux jeux 2D), vous trouverez des challenge totalement loufoques comme une course en luge, le défi où l’on vous demande de vous taper la plus grosse gamelle du siècle afin de marquer un maximum de points ou encore l’incompréhensible chasse aux œufs de Pâques. Oui, aux œufs de Pâques ! Tout ce fun est saupoudré d’une bande son à la sauce majoritairement rock et ado, un peu de groove et de transe, peu de smooth…même si l’ensemble reste insipide pour tout amateur de hip hop. Les points accumulés vous permettent de décrocher des médailles dans les catégories bronze, argent et or ce qui débloquera des bonus sous forme de récompenses (allant de la nouvelle paire de « sun glasses ». à la doudoune fashion complètement stylée pour toi, jeune farouche). Plus généralement, comptez au bas mot une dizaine d’heures pour débloquer la totalité des médailles. Un chiffre qui peut paraître déconcertant mais nous devons déplorer, et c’est fort regrettable pour une série de cette trempe, l’absence de modes sur le Xbox Live. Pourtant, la boîte du soft comporte le logo Xbox Live aussi soyez prudents avant de le prendre – le logo ne faisant référence qu’à l’éditeur de cartes permettant de créer ses propres snowparks ou de modifier ceux existants. Plus vous marquerez de points, plus vous débloquerez d’éléments pour les alimenter. Dommage donc de ne pouvoir s’affronter en ligne, d’autant plus que nous sommes sur un support 360 et ceci en dépit de la possibilité de jouer fadement à deux hors connexion.
+
- Un humour décapant
- Idéal pour les novices du genre
- Le nombre élevé de défis
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- Trop facile pour les amateurs de la série
- Où est passé le mode Xbox Live ?
- Des graphismes fades