Test : Arcade Archives 2 Ridge Racer sur Xbox Series X|S
Un plan culte

Cela fait déjà plus de 12 ans que la franchise Ridge Racer a été mise au placard. On se souvient d’un ultime épisode console imaginé par le studio finlandais Bugbear Entertainment (FlatOut, Wreckfest, …), qui n’était malheureusement pas parvenu à nous faire retrouver les sensations originelles de cette franchise imaginée par Namco en 1993. Une éternité plus tard, Hamster Corporation nous propose donc de revenir aux sources, avec un portage du tout premier jeu de la licence. Si la version PlayStation est sans doute la plus connue, notamment du fait que le jeu accompagnait le lancement de la première console de Sony, Hamster a préféré nous partager des versions issues des bornes d’arcade, qui bénéficient d’un meilleur framerate. Au total, ce sont quatre versions du même jeu qui sont incluses dans cet Arcade Archives 2 Ridge Racer, deux japonaises et deux occidentales, chacune en version SD et DX, dont la seule différence est d’intégrer un passage des rapports avec embrayage pour la version DX.
En dehors de l’interface ajoutée par Hamster, qui s’efforce d’occuper à peu près tout l’écran lorsqu’il s’agit de venir détailler les contrôles et les divers modes de jeu, le reste est au format 4/3 d’origine, avec de grandes bandes noires qui viennent combler le vide laissé sur les côtés. On retrouve concrètement les mêmes spécificités techniques de l’époque avec une résolution en 640×480, ce qui laisse logiquement apparaitre les gros pixels typiques de la génération 32-bit. Des textures sommaires et un aliasing omniprésent viennent compléter le tableau, mais cela n’empêche pas le titre de disposer d’un certain charme. De leur côté, les musiques sont plutôt agréables, et se marient à la perfection avec le côté très arcade du jeu, tandis que le sound-design ne souffre pas trop du poids des années et on se surprend même à apprécier la réverbération du bruit des moteurs lorsque l’on passe dans un tunnel.
Là où ce portage de Ridge Racer est un peu trop ancré dans son temps, c’est au niveau du contenu. Alors que Virtua Racing ne proposait que trois circuits à sa sortie sur Megadrive en 1994, le jeu de Namco ne propose qu’une seule piste, avec une petite modification du tracé à découvrir dans les deux modes de difficulté les plus relevés. C’est bien évidemment trop peu, même si cela pousse à la maitrise de chaque virage, chaque freinage et chaque dérapage pour tenter d’aller chercher le meilleur temps. Un manque de contenu compensé en partie par la présence de quatre modes de jeu, et la possibilité d’opter pour l’un des quatre niveaux de difficulté (Novice, Intermediate, Advanced, Time Trials). A noter tout de même que ce premier Ridge Racer se joue uniquement en solo, le mode multijoueur n’apparaissant qu’à partir de Ridge Racer 2.
Alors que la borne d’arcade était équipée d’un volant, la jouabilité au stick est excellente et très précise, exception faite de la navigation dans les menus. Une fois en course, on retrouve immédiatement les sensations très arcade de la franchise avec la possibilité d’effectuer des virages à grande vitesse, à condition de maitriser l’art du dérapage. La sensation de vitesse est d’ailleurs excellente, et on ressent bien la différence de vitesse entre le mode Novice (160 km/h) et les autres (200 km/h). Petit bémol tout de même qui gênera forcément les joueurs qui préfèrent faire la course avec une vue extérieure puisque seule une vue subjective est disponible, et celle-ci ne permet même pas de voir l’intérieur de la voiture, ni même le capot.
Concernant les différents modes de jeu, il est possible de prendre la piste en mode Original, en mode Hi-Score, en mode Caravan ou en Time Attack. Le but étant de réaliser un nombre de tours déterminé en prenant soin de passer des checkpoints avant que le compte à rebours n’atteigne zéro et ne vienne mettre fin à la partie. Hormis en Time Trials, où l’on fait la course en duel contre un seul adversaire, Ridge Racer vous demande de remonter douze autres voitures pour espérer passer la ligne en premier. Et là encore, les développeurs de l’époque sont parvenus à introduire un petit quelque chose qui rend chaque dépassement particulièrement grisant, même si on sent bien que certaines voitures sont artificiellement boostées pour augmenter ce petit parfum de défi. On prend ainsi beaucoup de plaisir à brûler l’asphalte, avec la bonne sensation de finir par connaitre chaque mètre carré de bitume, tout en appréciant des décors sommaires, mais prompts à nous emmener en voyage. Les quelques aléas en course, avec notamment l’atterrissage d’un avion et un tour à effectuer de nuit, contribuent à donner un certain cachet à ce titre qui traverse encore les âges malgré son contenu riquiqui.
+
- Maniabilité très précise
- Bonne sensation de vitesse
- Parfum old-school pas désagréable
- Partie sonore sympathique
-
- Peu de contenu, et une seule course
- Pilotage en vue subjective uniquement
- Navigation dans les menus compliquée
- De grosses bandes noires sur les côtés