Test : Arcade Archives 2 Tokyo Wars sur Xbox Series X|S
La cavalerie est là
Édité par Namco pour les salles d’arcade voilà près de trente ans, Tokyo Wars avait réussi l’exploit d’y rester jusqu’ici. Nous, qui n’y avions jamais touché, étions très curieux de prendre les commandes d’un tank dans les rues de Tokyo, même si l’on imaginait bien que la manette Xbox Series X|S ne saurait compenser tout à fait les commandes adaptées qui accompagnaient la version « deluxe » de la borne en 1996. Mais qu’à cela ne tienne : avec ses combats de Tank à quatre contre quatre au cœur de la capitale japonaise, Tokyo Wars porte avec lui la promesse d’un joyeux bazar qui avait eu bonne réputation en son temps. Et que dire, si ce n’est que tout cela fonctionne encore très bien !
Tokyo Wars se pose comme un shooter 3D en vue à la première ou troisième personne, dans lequel deux équipes de quatre tanks s’affrontent jusqu’à ce que les réserves de l’une s’épuisent ou que le chronomètre n’atteigne sa limite. Les commandes sont on ne peut plus simples : avancer, reculer, tirer. Tokyo Wars provenant d’une époque où l’on n’utilisait pas encore de second stick ou assimilé, viser et diriger se font depuis le stick gauche/croix directionnelle, sachant que la tourelle bouge seulement si le char est à l’arrêt. Côté défense, une barre de vie permet de résister à quelques boulets et elle se recharge avec le temps ou en ramassant des bonus sur les épaves des adversaires tout juste détruits. En cas de destruction, on retourne tout neuf au point de réapparition et notre équipe perd une réserve sur la trentaine disponible en début de manche. On prend vite en main le tank, on en apprécie la vivacité pour un jeu de cet âge et il faut dire qu’il y a quelque chose d’assez jouissif dans cette recette simple et intemporelle.
Jouable seul en compagnie de 7 autres tanks contrôlés par l’IA, ou bien avec quatre collègues à la maison en mode écran partagé, Tokyo Wars propose deux cartes où s’affronter. Il y a la zone portuaire, qui est une petite map où le contact est quasi immédiat et où les destructions s’enchainent. La seconde carte est nettement plus vaste et nous plonge dans les rues du centre-ville de Tokyo. Si la première carte fait le travail sans rien de notable, la seconde est en revanche assez impressionnante visuellement, eu égard au contexte de sortie du jeu. Tokyo Wars devait être une véritable claque à son époque, car les décors sont détaillés, quelques éléments sont destructibles, comme les voitures garées le long des immeubles ; si la 3D de bien des jeux des années 90 a pris un coup dans l’aile, celle de Tokyo Wars témoigne au contraire d’un certain savoir-faire qui rend nostalgique.
Comme tous les jeux de la gamme Arcade Archives 2, Tokyo Wars propose le mode Arcade original (japonais ou anglais) où l’on peut éventuellement modifier le niveau de difficulté et la durée du chronomètre. Puis viennent les traditionnels modes où il faut établir le meilleur score dans les conditions de jeu par défaut (High Score), le meilleur score en moins de 5 minutes (Caravan) et enfin le meilleur temps sur l’ensemble des deux maps pour chacune des deux équipes (Time Attack). Côté options on retrouve là aussi les petites choses habituelles comme la sauvegarde instantanée, les filtres d’écran, son placement ou encore deux papiers-peints pour habiller les bords de l’écran, autrement noirs de part et d’autre.
On a apprécié dans l’ensemble l’expérience simple et dynamique proposée par Tokyo Wars, d’autant que le niveau de l’IA, allié comme ennemi, est suffisamment bien calibré pour permettre aux parties d’être disputées, sans jamais pencher vers le trop de facilité ou le contraire. Le seul véritable problème de Tokyo Wars, c’est finalement son contenu. À moins d’avoir quelqu’un avec qui y jouer de temps en temps, on ne met guère plus d’une heure trente pour compléter à 100% tous les modes de jeu proposés par cette Arcade Archives 2. C’est un peu le malheur des jeux Arcade de ce type dès lors qu’ils mettent pied sur console, car on peine à y revenir pour le défi ou le chronomètre, ainsi que parviennent par exemple les jeux de courses. Un bon jeu donc, mais un plaisir de courte durée.
+
- Jeu au plaisir immédiat
- Réalisation surprenante pour l’époque
- Portage bien mené
-
- Multijoueur local uniquement
- On en fait très vite le tour

