Test : Aspire: Ina's Tale sur Xbox One
A coeur ouvert
La Tour s’effondre et son cœur se libère. Dans Aspire: Ina’s Tale, le joueur incarne justement ce cœur emprunt de liberté matérialisé par une jeune fille à la longue chevelure. Avec son scénario volontairement flou, le jeu des Brésiliens de Wondernaut Studio nous embarquent dans une quête qui doit mener vers le monde extérieur, quitte à signer définitivement la fin de cette Tour mystérieuse. L’histoire est narrée du point de vue de l’héroïne, Ina, mais aussi à l’aide des quelques personnages qu’elle rencontre durant son périple. Une impression de subir le scénario plutôt que de le vivre pleinement, ce qui nous fait rapidement comprendre que l’intérêt de ce Aspire: Ina’s Tale est ailleurs.
Et clairement, l’esthétisme en fait partie. C’est d’ailleurs un leit-motiv du studio qui indique sur son site officiel que la recherche d’expérience basées sur l’esthétisme, la musique et de bonnes histoires est la priorité. Et concernant la partie graphique, il faut bien dire que le pari est réussi haut la main avec des décors qui offrent un cachet assez unique au jeu, par des teintes pastels et des formes géométriques omniprésentes. L’ambiance générale est accentuée par des musiques de qualité, et tout à fait dans le ton de l’aventure proposée par ce Aspire: Ina’s Tale.
Une atmosphère travaillée qui sert de cadre idéal pour mener une expérience de jeu qui ne prend en revanche pas trop de risques. Le gameplay s’appuie sur des contrôles très basiques avec des déplacements tout à fait classique et la possibilité de réaliser des sauts. On note d’ailleurs qu’une petite latence vient plomber ces sauts, couplée à des animations qui manquent de détails et donnent une impression de lourdeur à l’ensemble. On en vient presque à se demander si ces éléments n’ont été introduits de façon intentionnelle, pour apporter un rythme volontairement lent à l’ensemble.
Car Aspire: Ina’s Tale prend son temps, comme tout bon jeu contemplatif. Il n’est toutefois pas question de filer en ligne droite tout du long puisque quelques énigmes viennent ralentir le parcours d’Ina. Assez simples, jamais frustrantes, celles-ci s’appuient sur des mécaniques liées à la récupérer de petites orbes magiques. En les insérant dans des objets prévus pour, elles ont la faculté de les animer, de les déplacer et même de les agrandir selon le type d’orbe. Les zones d’énigmes ne sont pas très grandes et il suffit de faire preuve d’un peu de logique ou de chercher un levier, pas toujours bien visible car masqué par le décor, pour s’en sortir et continuer d’avancer.
Une progression assez linéaire mais à la difficulté suffisamment progressive pour apporter un minimum de challenge dans les derniers instants du titre avec l’affrontement d’un boss. Une aventure qui se conclut en cinq heures environ, laissant le joueur un peu sur sa fin d’autant que le scénario n’apporte aucune véritable dimension épique à cet épilogue, le titre préférant conserver sa ligne poétique jusqu’au bout, avec ses avantages et ses inconvénients.
+
- Inspiré graphiquement
- Enigmes intéressantes
- Musiques très qualitatives
-
- Vraiment trop court
- Un peu de latence sur les sauts
- Des leviers qui se confondent avec le décor