Test : Ayo the Clown sur Xbox One
Mario et Sonic ont encore de beaux jours devant eux
Tout commence dans la ville de Ayo où notre petit personnage se promène, accompagné de son fidèle ami Bo, son chien. Rêvant de la petite-fille du cordonnier dont il est secrètement amoureux, notre petit héros pense que cette journée sera comme les autres, avant que Bo ne disparaisse mystérieusement. Ayo, inquiet, part immédiatement à sa recherche et se lance dans une aventure découpée en huit chapitres. Le synopsis de départ est extrêmement simple (et rappelle sans difficulté celui d’un Mario) et sera présenté au joueur par le biais de petites vidéos narrées par une voix off. L’ensemble est mignon, plutôt joli, mais excessivement enfantin. Le ton donne l’impression que le titre est réservé aux enfants en bas âge.
Ayo the Clown prend la forme – toujours à l’image du célèbre plombier italien de chez Nintendo – d’une carte du monde sur laquelle vous passez de niveau en niveau. Cette dernière ne propose que peu d’alternative puisque vous suivez votre chemin sans jamais pouvoir bifurquer, ou presque. À trois reprises, il vous sera possible de participer à des niveaux de pêches dont l’intérêt est vivement limité. En effet, il suffira de diriger son hameçon sur la bouche du poisson avant d’appuyer rapidement sur la touche « X » pour s’en emparer. Le tout se répète inlassablement jusqu’à ce que le point d’eau soit vidé. Cela vous rapporte un peu d’argent (et éventuellement un succès) qui vous permettra d’acheter un nouveau ballon. Youpie.
Mais revenons à l’aventure principale. Composée d’un peu plus de vingt niveaux, cette dernière est donc découpée en huit chapitres. Chacun d’entre eux vous emmène dans un univers différent (aquatique, cirque, bonbons…), pour s’achever avec un combat de boss. Ces derniers ne sont pas particulièrement retors puisqu’ils demandent simplement au joueur d’apprendre un pattern par cœur. Une fois les mouvements retenus et assimilés, il suffit d’enchainer rapidement l’ensemble et de se débarrasser de son adversaire qui sera vaincu au bout de trois coups (coucou Mario). Point positif, vos adversaires de fin de chapitre proposeront des challenges qui, à défaut d’être difficiles, sont variés.
Les différents niveaux quant à eux sont plutôt intéressants. Suffisamment verticaux, ils proposent, surtout vers la fin, un défi relativement corsé pour qui souhaite récupérer les six objets disséminés tout au long du parcours. Ces collectibles sont cachés et nécessitent de prendre son temps et de fouiller l’ensemble du niveau, sans quoi il est facile de passer à côté. Petit bémol, les récupérer ne vous apporte pas grand-chose, si ce n’est le fait d’achever le titre à 100%. On se prend facilement au jeu au début, et puis on se rend compte qu’il s’agit avant tout d’un moyen de prolonger l’expérience et de gonfler la durée de vie. Une durée de vie qui, en ligne droite, n’excède pas les 4h de jeu. C’est quand même relativement court pour un jeu qui ne dispose pas d’une rejouabilité énorme.
Du côté du gameplay, Ayo débute son aventure avec une simplicité étonnante. En effet, au point de départ, il est incapable du moindre mouvement, si ce n’est de se déplacer horizontalement. Heureusement, au fil des chapitres, de nouvelles compétences se débloquent en réalisant de petites missions qui consistent toutes à récupérer des objets pour des PNJ. Ainsi, arrivé au terme du jeu, Ayo sera capable de sauter, de s’accrocher à des échelles, d’utiliser un ballon pour sauter un peu plus haut et loin… Rien de particulier, ni de très original, en somme. On apprécie toutefois les quelques phases de jeu où notre personnage prend possession d’un véhicule (hélicoptère ou tank, notamment) et qui permettent de briser la routine. On aime également certains niveaux qui nous rappellent la grande époque des Mario 2D et Sonic. On pense notamment au niveau du casino, ou encore à certains adversaires inspirés de ce qui se fait (s’est fait) chez les ténors du genre.
Visuellement, Ayo the Clown est un jeu joli, sympathique à suivre et agréable à voir, mais qui fait preuve d’une simplicité parfois déconcertante. Sans exagérer, on a l’impression parfois de se retrouver face à un titre vieillot qui ne s’assume pas forcément. On apprécie la variété des décors, mais on n’en retiendra pas grand-chose une fois l’aventure terminée. Dommage quand on sait que certains titres en 2D sont absolument fantastiques et marquants visuellement. Le constat est à peu près le même concernant l’aspect sonore du titre. Les musiques sont sympathiques bien qu’elles ne marquent pas les esprits. Les bruits de notre petit personnage par contre finissent bien rapidement par nous taper sur le système.
+
- Mignon ;
- Boss variés ;
- Séquences de gameplay variées.
-
- Simpliste visuellement ;
- Trop court ;
- Intérêt des collectibles ?
- Aventure fade.