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Battlefield : Bad Company 2

FPS | Edité par Electronic Arts

8/10
360 : 04 March 2010
11.03.2010 à 17h49 par - Rédacteur |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Battlefield : Bad Company 2 sur Xbox 360

Deux ans après avoir créé la surprise tout en démontrant que déserter ses fonctions militaires, ça peut avoir du bon, voilà que la Bad Company remet ça. Visiblement toujours aussi performants, nos quatre surdoués rempilent donc pour un second opus au contexte hautement plus sérieux que le braquage d’une cargaison d’or, sans toutefois oublier d’y laisser leur signature. Autant dire que sauver le monde avec ceux-là, c’est mal barré. Et si DICE nous propose une aventure empruntant les codes d’un certain Modern Warfare, la véritable épopée de cette suite se situe bel et bien dans son jeu en ligne.


La retraite attendra

A l’époque du premier Bad Company, les suédois de DICE voulaient proposer aux joueurs ce que la série n’avait jamais su faire auparavant, à savoir une véritable campagne. Le pari fut réussi, et pour la première fois un jeu de la franchise Battlefield pouvait se targuer de satisfaire les joueurs solitaires. Cartes énormes et totalement ouvertes, on disposait alors d’une myriade de possibilités pour accomplir nos objectifs, le tout emballé d’une touche humoristique fort agréable pour au final nous délivrer un titre aux antipodes des différentes productions actuelles. Sans oublier bien sûr le moteur Frostbite, fabuleux en tout point. Mais quand est-il de cette suite ? Et bien globalement, elle reprend les grandes lignes de son ainée, tout en y apportant son lot de changements.



Après un prologue pour le moins surprenant, c’est avec joie que l’on retrouve Preston Marlowe et la Bad Company embarqués dans leur nouvelle galère. Et contrairement à l’épisode précédent, la campagne se veut cette fois-ci bien plus sérieuse dans son contexte. Et j’ai bien dit dans son contexte. Car les demeurés qui font office de protagonistes principaux n’ont toujours pas décidés de se prendre au sérieux, et ne manqueront pas de se lancer différentes pics qui arracheront des sourires à plus d’un d’entre vous. L’humour perdure donc, et c’est tant mieux. La trame en elle-même n’a rien d’extraordinaire, puisqu’il faudra déjouer les plans de russes malfaisants, possédant une arme à la puissance sans égale. Du classique en somme, dont on en verra arriver à l’avance les quelques rebondissements. Mais là où les changements majeurs ont été opérés, c’est dans la progression de la campagne.

Fini l’ouverture du premier épisode, cette fois, c’est à des couloirs qu’il faudra dire bonjour. Beaucoup moins ouvertes, les cartes nous imposent donc un certain dirigisme sans toutefois l’être autant que dans Modern Warfare. Il y aura toujours une certaine marge de manœuvre pour le joueur, suffisante pour le faire remprunter un chemin alternatif ou bien pour prendre des ennemis à revers, ici et là. Mais ce que DICE perd en liberté le gagne en maîtrise. De l’ajout de scripts (une statue s’écroule, Haggard plonge sur le côté pour l’esquiver etc.), d’une mise en scène spectaculaire digne des meilleures blockbusters hollywoodiens, tout en passant par diverses phases explosives en véhicules et autres scènes ingénieuses afin de diversifier le tout, on tient là un soft à la campagne savamment orchestrée défiant les plus grands. Rien que ça. Et même s’il n’atteint pas la barre surréaliste imposée par Modern Warfare 2, la production d’Electronics Arts arrive tout de même à la tutoyer, ce qui en soit reste un sacré exploit.

Ton passeport besoin tu auras

Parce que du pays, on en voit. De l’Alaska en passant par la jungle bolivienne, sans oublier une traversée du désert mémorable, DICE a su diversifier ses décors tout en proposant une profondeur de champs juste hallucinante. Croyez-moi, être planté au beau milieu du désert avec du sable à perte de vue, c’est quelque chose ! Et de manière globale, c’est tout simplement bluffant visuellement. Plus fin et plus détaillé que le premier opus, on notera le travail remarquable sur les différents effets de particules, surtout lors d’une mission se déroulant en plein blizzard, où l’on est totalement aveuglé. Il en est de même pour les différentes explosions et fumées, toutes plus saisissantes les unes que les autres. Toutefois, et c’est le retour de bâton, nous noterons la présence d’aliasing, pouvant en gêner certains, ainsi que quelques textures parfois grossières tout comme un léger clipping. Rien de bien méchant cela dit.

Dans le feu de l’action, là-aussi on s’y croirait. Le son des différentes pétoires (que ce soit en intérieur tout comme en extérieur) est de loin le plus réussi qu’il m’ait été permis d’entendre, la nouvelle version du moteur Frostbite est performante comme jamais, nous permettant même de détruire des bâtisses entières, et l’IA ennemie en a dans le treillis. Sans pour autant être parfaite cela dit : les différents adversaires savent se mettre à couvert, nous déloger quand il le faut ainsi que nous contourner. Rien d’exceptionnel, mais ils font très bien leur job. On regrettera quand même le trop grand nombre de clones dans leurs rangs

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On ne saurait également trop vous recommander de passer le jeu en VO dans les options (pour une fois que c’est proposé, profitez-en), la VF sans être mauvaise laisse parfois à désirer en plus d’une synchronisation labiale complètement ratée. Au final, il ne faudra pas plus de huit heures pour boucler cette aventure, qui, si elle est bien plus conventionnelle que la première, saura nous garder en haleine jusqu’au bout grâce à sa mise en scène de haute volée.

Parce que la guerre, on la fait pas tout seul

Mais là où Bad Company 2 prend toute son ampleur, c’est sans conteste dans son mode en ligne. C’est simple, c’est, à ce jour, la meilleure expérience qu’un FPS puisse proposer. Immersive, profonde et coopérative. La pierre angulaire du titre propose donc quatre modes de jeu : le fameux conquête, ruée, ruée en escouade et match à mort en escouade. Le premier reste une guerre de territoires classique, tandis que le mode ruée, quant à lui, est basé sur de l’attaque/défense. La déclinaison de ce mode en escouade verra s’affronter deux escouades (composées de quatre joueurs chacune), et le match à mort reste égal à lui même, si ce n’est que ce sont quatre équipes différentes qui s’affronteront en même temps.

Les parties prennent donc place sur d’immenses cartes, toutes aussi variées et détaillées les unes que les autres. La plupart des environnements de la campagne se retrouvent donc revisités à plusieurs, et à cela s’ajoute le génie des petits gars de DICE, qui nous ont mijoté des level design de génie. Rarement un jeu n’a été aussi cohérent sur ce point là. Tout est équilibré à la perfection, et si votre équipe perd, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même. C’est dit.

Le « Frostbite Engine » quant à lui continu à faire des merveilles, même avec 24 joueurs sur le champ de bataille. Et c’est là que ce dernier devient vraiment jouissif. Ainsi, aucune partie ne se ressemble. Les possibilités tactiques sont quasi-illimitées, sans compter l’immersion totale grâce à ce genre de procédé. On s’y croirait, et chaque match regorgera de ses anecdotes et moments épiques. Les véhicules sont aussi de la partie et couvrent toutes les voies de transports : jeep, quad, hélicoptère ou encore jet-ski, il ne fait aucun doute que vous trouverez votre bonheur.

Mais la licence de DICE varie les plaisirs puisqu’il est désormais possible de customiser ses classes (ndlr : assaut, ingénieur, médecin, éclaireur) avec les différentes armes, accessoires et habilités que nous débloqueront grâce à l’expérience récoltée en combat. Instauré par Modern Warfare, le procédé fonctionne très bien ici et poussera les joueurs à s’investir dans toutes les classes pour en obtenir les équipements. Et à chacune sa spécialité. Ainsi, la classe assaut permet de distribuer des munitions à ses camarades, les ingénieurs pourront réparer tous véhicules, les médecins soigner et réanimer ceux tombés au combat, et l’éclaireur peut détecter grâce à divers gadgets la présence d’ennemis. Ajoutez à cela le système d’escouade, qui vous permettra d’être dans une équipe de quatre amis sur lesquels on pourra réapparaitre en cas de mort, et vous obtenez un titre qui mise davantage sur la coopération que les exploits individuels. Et cela marche à merveille.


Prologue – Battlefield : Bad Company 2

envoyé par Xbox-Mag

Au final, cette « company » est-elle vraiment mauvaise ? Assurément non, et c’est même le total opposé. Proposant une aventure principale plus conventionnelle que la précédente, elle n’en reste pas moins spectaculaire et impressionne de maitrise, tout en se démarquant des productions du genre grâce à sa touche humoristique. La partie en ligne, quant à elle, est juste la meilleure qu’il nous ait été proposé depuis Modern Warfare premier du nom. Assurément un mode sur lequel vous allez passer plus d’une nuit.

+

  • L’humour toujours présent
  • La nervosité et l’intensité des affrontements de la campagne conservés en multijoueur
  • Les environnements somptueux, effets de particules saisissants
  • La destruction des décors
  • Une campagne spectaculaire et bien mieux maitrisée
  • Un mode en ligne fabuleux

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    • La campagne, assez courte
    • La VF, pas terrible ainsi qu’une mauvaise synchronisation labiale
    • Aliasing, clipping
    • Pas grand chose tant la maîtrise est là