Test : BMX XXX sur Xbox
Du bmx…
Bah oui, parce qu’avant d’être un jeu à polémique(s), Bmx XXX est un jeu, ben… de bmx. Apres cette intro que n’aurait pas renié Alphonse Daudet, laissez moi vous parler du jeu en lui-même. Peu de modes sont disponibles, mais on retrouve l’essentiel : mode carrière et mode multi. Le premier se joue à la Tony Hawk 4, avec absence de temps au départ et objectifs à lancer en parlant à diverses personnes dans le niveau. Il y a beaucoup de challenges dans les niveaux, et c’est bien là le seul avantage du jeu, croyez moi. Je vais tout de suite passer à la liste des défauts, autrement plus longue. Primo, les persos sont atrocement mal modélisés, sont ventriloques, sont mal animés et n’ont aucun charisme. Evidemment le jeu n’offre aucune licence (comme si personne n’avait voulu risquer son image de marque, on ne peut les en blâmer), et les graphismes sont indignes d’une 128 bits. L’illusion est crée grâce à une abondance de couleurs vives mais ça ne trompera personne : les décors sont assez quelconques, plutôt inintéressants et l’ambiance sonore craint pas mal. Le speaker a une des voix les plus agaçantes qu’il m’ait été donné d’entendre et la BO est plus que moyenne (basket case de Green Day, motley crue… c’est pas tout jeune) ; heureusement on pourra mettre ses propres musiques, mais ça ne donnera pas plus d’intérêt au jeu. Le jeu est fluide mais c’est en grande partie dû à la pauvreté graphique de l’ensemble.
Côté gameplay, on retrouver exactement les mêmes sensations que dans DM2, c’est-à-dire poussives et à mille lieues de l’excellence du premier épisode de Dave Mirra, véritable surprise à l’époque de sa sortie. Le perso braque très mal, est assez lourd et faire un demi tour alors qu’on roule à l’envers est un véritable cauchemar. Les figures sont nombreuses et variées, mais sortent mal, et pour tout dire je m’en sortais mieux dans Dave Mirra 1 sur pc avec mon sidewinder limé et asthmatique qu’avec ce jeu sur mon pad s flambant neuf. En somme, au que ce soit au niveau de la réalisation ou du gameplay, c’est pas vraiment l’extase vidéoludique. Voyons maintenant le côté obscur de ce Bmx XXX.
…et du XXX
Ah la la, que serait ce jeu sans son côté
trash ? Et bien ça serait un jeu très moyen, tout simplement, auquel j’aurais
peut-être mis 11 un jour de grande bonté. Seulement, les développeurs ont eu la
riche idée de baser le concept du jeu autour du politiquement incorrect, chose
très en vogue en ce moment, avec par exemple Gta3 et sa gestion « réaliste » des
prostituées. Le seul truc qui coince, c’est que dans ce dernier c’était fait
avec talent et c’était au service du jeu, d’une ambiance et d’un univers
particulier, même si la démarche pouvait quand même paraître critiquable. Dans
Bmx XXX, c’est vendu comme un atout marketing, et le jeu en devient sale. Les
objectifs dans les niveaux seront aussi divers que de ramener des « prostiputes
» (je ne l’invente pas, c’est dans le jeu) à leur maison de passe (au prix de
quelques cris et gloussements qui feraient pâlir de honte une Laure Sainclair
sous acide), d’emmener le chient d’un proxénète faire sa petite affaire au
jardin public ou encore de récolter de quoi s’offrir une virée au club le plus
proche pour un strip-tease… Passionnant non ? Dans cette montagne de mauvais
goût, seule une chose fait mouche, les voix. Autant celles du speaker est
infâme, autant celles des gens dans la rue sont amusantes et réussies. Le
langage est fleuri, et les motha foc pleuvent comme les baffes de Bud Spencer
quand il est irrité. C’est amusant mais ça ne fait pas passer le reste, bien au
contraire. Quand on regarde ce jeu de près, on se demande si toutes les femmes
ne sont pas des catins, et si bien se comporter en société implique une
utilisation abusive de « fucking » et autres expressions nobles.
+
-
- Plutôt laids dans l'ensemble, et à 1000 lieues de ce que la Xbox peut proposer.
- Lourde et sans saveur.
- Pas très longue, et encore il faut survivre à l'ambiance poisseuse du jeu.
- Des musiques déjà entendues ailleurs, des voix pénibles et des bruitages inchangés par rapport à Dave Mirra 1
- Un jeu à l'idéologie minable, mais puisque le gameplay est lui aussi très moyen, on se contentera de ne pas l'acheter pour le punir
- Fluide mais pas ultra réaliste.