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Un petit personnage mignon dont la tête est remplacé par un écran, et des phases de plateformes, rassurez-vous la comparaison avec la franchise Astro Bot s’arrête ici. Boti: Byteland Overclocked nous embarque au coeur d’un ordinateur en compagnie d’un petit programme chargé d’y remettre un peu d’ordre. Sur fond de scénario assez simple, on regrette toutefois rapidement que le jeu de Purple Ray Studio ne soit absolument pas traduit en français, ne serait-ce que pour les textes, et cela près d’un an et demi après sa sortie sur PC. En parcourant les options, on découvre pourtant que le titre a été largement localisé dans d’autres pays, avec la possibilité de basculer les textes en portugais, en japonais et même en coréen. Impossible de profiter convenablement de l’histoire du jeu dans ces conditions pour les non-anglophones, et c’est assez dommage pour un jeu qui a choisi de mettre un peu de contexte autour de ses mécaniques de gameplay, ce qui n’est pas toujours pour le cas pour le genre.

Mais cela n’empêche pas de parcourir le titre avec une certaine facilité, que ce soit en solo, ou à deux aussi bien en ligne qu’en local. Dans ce dernier cas, l’écran est divisé en deux dans la verticale, et chacun peut vaquer tranquillement à ses occupations à la manière d’un jeu LEGO. Inspiré par les platformers 3D des années 90, l’aspect collectathon en moins, Boti: Byteland Overclocked propose d’enchainer les niveaux dans un ordre précis, avec la possibilité toutefois de les refaire à l’envie en passant par une zone qui sert de hub. Une option qui permet d’ajouter un peu de rejouabilité à l’ensemble et donc d’augmenter la durée de vie générale fixée à environ 6 heures en ligne droite. Au total, ce sont huit mondes qu’il faut traverser, dont certains viennent se conclure par un boss, et globalement on apprécie la variété des mécaniques de gameplay, surtout après un début de jeu pas hyper rassurant. A noter qu’un mode compétitif est également de la partie, avec la nécessité de récupérer un maximum de «megabytes» dans plusieurs zones, avec un temps limité. Un mode à réserver aux joueurs qui ont à peu près le même niveau.

Pour en revenir au gameplay, on est la plupart du temps confronté à de phases de plateformes assez classiques, pas franchement compliquées pour la grande majorité, avec parfois quelques ennemis à éliminer, mais aussi des boutons à actionner, et des séquences de glissades qui rappellent, de loin, Guitar Hero avec des notes à ramasser pour augmenter un multiplicateur. Le personnage de Boti possède également un petit atout intéressant puisqu’il peut agir comme un aimant, en repoussant ou en attirant des objets avec les deux gâchettes arrières. Déplacer des cubes, se balancer comme avec un grappin ou s’accrocher à son ami, les actions sont diverses et généralement bien trouvées, même si cela ne suffit pas à le rendre beaucoup plus original que d’autres titres du même genre. L’architecture des niveaux est d’ailleurs très linéaire, mais ont tout de même l’avantage de regorger de secrets, ce qui incite à les explorer dans leurs moindres recoins, et cela même si cela ne permet que de récupérer quelques skins ou autres collectibles dispensables.

C’est d’autant plus satisfaisant à deux, avec la possibilité de voir chaque joueur fouiller de son côté, et ainsi gagner en efficacité, tout en se vantant de nos propres trouvailles auprès de notre partenaire de jeu. Mieux encore, le titre est taillé pour pouvoir jouer en famille, avec un joueur expérimenté et un novice. En cas de défaite (cœurs à zéro ou chute dans le vide) le second joueur peut en effet profiter de l’avancée de son ami en réapparaissant à un point de sauvegarde débloqué plus loin. Un principe qui évite ainsi toute frustration et qui permet à un duo parent/enfant de dérouler chaque niveau en communiquant autour de la bonne marche à suivre pour s’en sortir du mieux possible. Les développeurs ont d’ailleurs penser à inclure des flèches à certains endroits stratégiques pour être bien certain que les joueurs ne se perdent pas en chemin.

Pas grand-chose à dire du côté de la technique, Boti: Byteland Overclocked est très propre et ne souffre d’aucun ralentissement, même en jouant à deux. Les univers parcourus sont fouillés, au point de ne pas toujours s’y retrouver d’ailleurs, et généralement suffisamment colorés pour donner l’envie d’avancer sans jamais rechigner. On regrette tout de même que le radar qui permet de scanner l’environnement pour y débusquer les éléments importants se diffusent chez les deux joueurs, ce qui peut parfois poser quelques problèmes de lisibilité chez celui qui subit le scan, surtout s’il est en plein saut.

La direction artistique est globalement sympathique, même si la bande-son n’a rien de transcendant, et que les décors auraient peut-être pu être plus inspirés histoire de renforcer le sentiment d’évoluer dans un appareil numérique. Mais globalement, la recette fonctionne plutôt bien et c’est avec un certain plaisir que l’on parcourt chaque niveau. Quelques bugs viennent malheureusement ternir un peu le tableau, même si une option « unstuck » permet au joueur de réinitialiser son personnage dans le cas où il se retrouverait coincé dans un élément du décor. Problème également avec le Quick Resume, qui affiche un écran noir à chaque redémarrage via cette option disponible sur les Xbox Series X|S. Ce n’est pas grand chose, mais parfois suffisant pour nous sortir un peu de l’expérience proposée.