Test : BPM: Bullets per Minute sur Xbox One
On n'évitera pas les fausses notes
L’expérience de jeu est inhabituelle. BPM prend en effet le pari de nous proposer quelque chose de novateur, d’inhabituel : créer un jeu de tir rythmique. Concrètement, le concept est simple : vous devez tirer et recharger votre arme en appuyant sur votre gâchette et en suivant le rythme de la musique. Tout écart à ce niveau-là se solde par une absence de réaction de votre personnage, vous empêchant de vous défendre et d’abattre les nombreux ennemis qui se trouvent face à vous. Et si au départ les premières parties s’avèrent particulièrement ardues, il faut avouer que l’on se prend au jeu et que l’on finit spontanément par suivre le rythme. Un rythme endiablé puisque l’aspect musical du titre se centre sur des morceaux de rock et métal.
En termes de mécaniques, le jeu se présente comme un roguelite. Vous débarquez dans un donjon généré de manière procédurale et vous devez avancer de zone en zone en nettoyant les vagues d’ennemis qui se présentent face à vous. Les adversaires que vous croiserez ne sont pas extrêmement détaillés, ni variés, mais comme dans tout roguelite, ils seront intransigeants et ne manqueront pas de vous faire payer la moindre de vos erreurs. En plus des zones classiques où se trouvent les ennemis, d’autres vous permettront de relever des défis, d’acheter des objets et d’améliorer certaines de vos compétences. Là où le jeu manque de clarté, c’est dans le fait que rien ne vous est expliqué. À vous de découvrir les différents lieux proposés et de comprendre l’utilité de ces derniers.
Une fois que vous parvenez à la fin du donjon, vous tomberez sur un boss qui nécessitera d’avancer avec beaucoup de précaution. Il est inutile de se lancer dans le combat, sans avoir pris le temps d’observer les différentes techniques qu’il va utiliser contre vous. En général, le premier rendez-vous est mortel… Comme dans tout roguelite qui se respecte, le jeu vous fera forcément recommencer de nombreuses fois les niveaux que vous devez parcourir, rendant logiquement l’expérience répétitive. Un phénomène qui, dans le cas de BPM, s’est avéré assez lassant dans la mesure où la musique, pourtant si importante, devient particulièrement lourde à entendre.
Du côté des difficultés, le jeu se veut relativement permissif. Vous pouvez jouer tranquillement (cela n’empêchera pas les premières parties d’être compliquées), et une fois le jeu en main, passer aux niveaux de difficultés supérieures qui vous proposeront un challenge particulièrement corsé. Réaliser de nombreuses parties vous permettra également de débloquer de nouveaux personnages, cela se faisant en réunissant certaines conditions bien particulières.
Du côté esthétique, le jeu divisera clairement ! Soit vous adhérerez à la patte graphique du jeu, soit vous la détesterez. BPM est un jeu clairement inspiré des anciens DOOM, la différence étant qu’un filtre coloré est utilisé sur l’image, saturant cette dernière. Un parti pris esthétique qui est original et qui permet d’identifier immédiatement le jeu auquel on joue, mais qui pourrait, là aussi, lasser. Pour le reste, le jeu se veut totalement fluide (et heureusement !).
+
- Original et audacieux
- Nerveux à souhait
- Quelques bonnes idées
- La musique
-
- Le filtre utilisé : une horreur
- Répétitif (même si inhérent au genre)
- La musique