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Dans un futur lointain, la surface de la Terre est foulée par une société d’animaux anthropomorphiques. Les personnages prennent ainsi l’apparence d’un crocodile, d’un chat, d’un lion ou bien d’un rat musqué, tout en adoptant les habitudes comportementales des êtres humains. Ils s’habillent, parlent, et vivent sur une planète à l’atmosphère devenue toxique où l’élite (appelée ici les Drumers) a la chance de vivre sous le Dôme tandis que les Slumers, les classes les moins aisées, vivent comme elles peuvent dans les bas-fonds, à l’extérieur. C’est dans ce contexte que Brok essaye de survivre avec son fils adoptif. Détective le jour et combattant dans des arènes illégales la nuit, le crocodile reçoit ce matin l’appel d’un client désespéré.

D’un côté, nous avons tous les archétypes du jeu d’aventure façon point’n click avec des objets à collecter et, potentiellement, à combiner, mais aussi des indices à découvrir, des énigmes à résoudre et des dialogues à choix multiples qui permettent de faire progresser la narration. C’est lorsque la situation s’envenime un peu trop, que Brok n’hésite pas à passer à l’action et commence à distribuer des coups de poing et de pied à ses adversaires, avec la possibilité d’utiliser des objets à ramasser pour venir à bout des ennemis les plus récalcitrants.

Dès le départ, l’ambiance s’annonce chaude. Le tutoriel nous emmène dans un lieu en proie aux flammes dont il faut s’extirper. Pour cela, le titre nous accompagne dans notre recherche d’objets, avec un gameplay très classique de point n’ click. La chose se fait simplement et rappelle des jeux de la fin des années 90 comme l’Amerzone ou Runaway, tout en apportant une petite touche de modernité. Dans Brok the InvestiGator, tout a été pensé pour que le joueur garde un certain confort à la manette, un point qui pose souvent question avec ce genre de jeux destinés généralement à être joués au clavier et à la souris. Et si vous avez peur de rester bloquer sur certaines de ces énigmes, très bien pensées au passage, il existe un système d’indices qui permettent de ne pas tourner en rond pendant des heures.

En dehors de ces phases, le titre nous embarque également dans des séquences en mode interrogatoire qui vous obligent là aussi à rassembler des indices. A la conclusion de chaque enquête, à vous de reconstituer ce qui s’est passé, puis de désigner un coupable, avec le risque de vous tromper. Des choix qui influent sur l’histoire donc, tout comme la façon dont vous gérer vos objectifs à mener. Le fait de proposer plusieurs solutions à un même problème permet de personnaliser l’aventure du joueur. Certains choix peuvent d’ailleurs avoir de grandes conséquences sur le reste de l’aventure et sur l’histoire, avec un récapitulatif du chemin parcouru disponible à la fin du jeu.

Côté action, les développeurs se sont également inspirés de jeux à l’ancienne avec des combats qui rappellent des titres comme Street of Rage ou Fatal Fury. Que ce soit contre des tribots, des squealers ou un autre adversaire, ses années en tant que boxeurs ont fait de Brok une vraie montagne de muscles capable de vaincre tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. Le nombre de mouvements différent est limité, mais ces passages se font toujours avec beaucoup de plaisir. Les phases de beat’em up sont propres et fluides, avec le panel classique de coups de poings, coup de pieds, coup spécial, et esquive à utiliser. C’est basique mais très efficace même si on aurait espéré un peu plus de coups différents. Chaque combat rapporte de l’argent et de l’expérience, et chaque montée de niveau nous donne une possibilité d’augmenter la barre de vie, la puissance ou les coups spéciaux à la manière d’un RPG. Si vous ne souhaitez pas prendre part à ces phases de jeu, il est tout simplement possible de les zapper pour se concentrer sur la partie point’n click.

Graphiquement, Brok the InvestiGator adopte un style cartoon réussi, tout comme le chara-design de ses personnages. Les décors en 2D et 2,5D ne sont pas toujours d’une qualité égale malgré tout, tandis que les animations de certains personnages souffrent d’une petite lenteur. Malgré tout, l’ensemble est attrayant et la présence de textes en français est un gros plus, d’autant que la narration réserve un bon nombre de surprises. Les musiques participent bien à l’ambiance, peu importe la situation, avec des doublages en anglais réussis. Pour les joueurs qui veulent aller plus loin que la dizaine d’heures de jeu nécessaire pour boucler l’aventure, il est également possible de débloquer des fans arts, en plus de profiter d’une certaine rejouabilité pour suivre des embranchements alternatifs de l’histoire.