Jeux

Burnout 3 : Takedown

Course | Edité par Electronic Arts

8/10
360 : 09 septembre 2004
16.09.2004 à 16h51 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Burnout 3 : Takedown sur Xbox

“On est la génération paresseuse, on est la génération paresseuse ! Lève toi et crie ! On sera là pour toi ! Hey ! Hey ! Hey ! Hey ! On est la génération paresseuse, on est la génération paresseuse ! Maintenant !” Oui je sais, ça fait peur comme ça. Mais, croyez moi, quand c’est chanté en anglais sur fond de rock “djeuns” plutôt sympa et le tout appuyé par des images de caisses tunnées qui foncent à toute berzingue et qui explosent dans tout les sens, ça donne sacrément envie de s’essayer au troisième opus d’une des meilleures séries de course arcade. Alors “buckle-up” comme disent nos amis anglo-saxons, ça va aller vite, très vite.

Tout nouveau, tout beau…

Si il y a bien un point sur lequel on pouvait faire des reproches aux précédents opus de Burnout, c’est au niveau de la réalisation. En effet, même si celle-ci était en hausse dans Burnout 2 elle était encore très inégale et on constate aujourd’hui que malgré le portage PS2, de nombreux efforts ont été faits pour arriver à une réalisation de haut niveau (même si elle n’est pas encore à la hauteur de jeux de caisses exclusifs à la gobox). Les effets de lumières sont très réussis, les textures beaucoup plus fines, les véhicules sacrément bien modélisés (même si ils sont fantaisistes) et surtout les collisions sont gérées de main de maître grâce au fameux moteur 3D Renderware qui a encore gagné en qualité. Les dégâts sont d’ailleurs impressionnants et on regrettera juste qu’ils ne soient apparents que dans le mode “Road Rage”. En effet, dans les autres modes les véhicules sont comme neufs après un crash, un choix bien étrange de la part des développeurs d’autant plus que la gestion des dégâts est extrêmement bien foutue, et qu’elle n’a pas à rougir devant celle de RSC 2. Dommage. Autre point fort, la sensation de vitesse énorme que l’on ressent dès les premiers véhicules et qui ne fait qu’augmenter au fil des courses et des véhicules débloqués. L’animation est donc excellente et ne souffre d’aucun ralentissement, le jeu tournant en 60 fps. On regrettera par contre l’utilisation légèrement abusive du “Blur” qui, s’il contribue à la sensation de vitesse, n’en est pas moins un peu trop présent à mon goût.

Une réalisation en hausse donc, qui vous en mettra plein les mirettes. Pour ce qui est de la musique, la bande son du jeu est excellente avec des artistes comme Franz Ferdinand, Pennywise ou encore Sahara Hotnights… Alors bien sûr, il faut aimer le rock, mais si jamais vous préférez vous la jouer NFSU, vous pouvez toujours créer votre bande son et ne mettre que du hip-hop, du Lorie ou de la musique celtique… Niveau bruitages ceux des bagnoles diffèrent beaucoup d’un modèle à l’autre et sont agréables à l’oreille, mais par contre le gros, gros problème sonore du jeu vient du DJ totalement débile que vous aurez vite fait de couper dans les options, croyez moi.

Prends ça dans ta caisse !

Au rayon des nouveautés du gameplay maintenant, on assiste aussi à de sérieux upgrades qui feront le bonheur de tous les joueurs. Et le plus important, celui que tout le monde attendait avec impatience, le “Takedown”, s’avère être à la hauteur de la réputation que lui avaient assigné les développeurs du jeu. C’est bien simple, jamais jeu de course n’avait disposé d’un truc aussi fun et jouissif. Les courses deviennent de vrais champs de bataille et on prend un malin plaisir à plaquer les voitures des adversaires contre le mur pour les envoyer valser en l’air, ou tout simplement leur mettre un léger coup d’aile pour les mettre dans la trajectoire d’un véhicule qui arrive à contre sens. Chaque “Takedown” réussi occasionne alors un magnifique ralenti de l’adversaire, avant que l’action ne revienne immédiatement sur votre voiture dans un effet de flou qui n’est pas sans rappeler les mouvements de caméra d’un certain Fast and Furious. Bref des courses 100 fois plus dynamiques qu’avant, et les nouveautés ne s’arrêtent pas là ! En effet, la jauge de boost a elle aussi subi des changements. On peut désormais lâcher et reprendre le boost quand on veut, ce qui permet de faire de beaux dérapages (bien plus agréables à effectuer qu’avant) et de recoller un coup de boost en sortie de virage. Mais ce n’est pas tout car c’est également le meilleur moyen d’envoyer les autres bagnoles dans le décor en leur mettant un coup de boost dans le popotin au moment opportun ! Enfin, la dernière grosse nouveauté réside dans le contrôle de sa propre voiture lors des crashs, afin de réaliser des “Takedown Aftertouch”, autrement dit, de “takedowner” les autres caisses en leur faisant percuter notre épave. Celui-ci se fait de manière très simple en tenant le bouton A et en bougeant la voiture avec le stick gauche (dans les limites de la trajectoire qu’aura pris la voiture lors du crash, bien évidemment, il est clair que si vous vous êtes emplâtré un 36 tonnes et que votre voiture est sur place en feu vous ne pourrez pas la faire aller dans tous les sens…).

Jouons ensemble…

Au niveau des modes de jeu enfin, on note des nouveautés bienvenues qui permettent de ne pas s’ennuyer une seconde. Parmi eux, le mode “Road Rage” (également jouable en ligne), dans lequel vous avez trois minutes pour infliger le plus de “Takedown” possibles à vos adversaires et ainsi espérer gagner une médaille d’or. A chaque “Takedown” ou crash, votre voiture s’abîme et lorsque le message “dégâts maximums” apparaît c’est que votre caisse est prête à exploser, d’où l’intérêt d’éviter le plus possible les crashs dans ce mode afin de pouvoir pleinement tirer parti des trois minutes. Le mode “Eliminateur” est assez classique mais vraiment trippant, le dernier de chaque tour est éliminé et le mode “Duel” porte bien son nom car vous vous mesurez à un seul adversaire afin de gagner sa bagnole. Les courses chrono s’appellent “Tour Boost” et on notera aussi la présence d’épreuves spéciales et des classiques “Course” (également jouable en ligne), “Grand Prix” et “Crash”. Dans ce dernier, il est désormais possible de collecter des dollars, mais aussi des multiplicateurs qui augmenteront votre score en conséquence. On notera également que les modes multi off line sont bâclés (le jeu rame le cake), deux erreurs donc de la part d’EA qui risque encore de se faire des ennemis…

J’te takedown ta face en Live !!!

On y est, LE premier jeu EA sur le Live, et non des moindres. Si les courses sont rythmées, violentes et magnifiques, que les vannes et les takedowns fusent, eh bien le Burnout 3 laisse un sentiment terriblement mitigé. Bon, comme dans tous les jeux de voitures, il faudra passer un minimum de temps sur le solo pour débloquer les voitures et les circuits (surtout si vous comptez héberger). Concernant les modes de jeux, on trouve d’abord la Fiesta Crash (jouable jusqu’à 8). C’est le mode crash du solo, à part qu’on y joue à plusieurs en même temps et que ça se déroule en trois manches, mais le problème c’est qu’on joue chacun de son côté (il est possible de voir le ralenti du vainqueur, mais c’est fastidieux). En gros, c’est sympa pour se détendre après quelques courses endiablées, mais sans plus. Il y aaussiune paire demodes jouables uniquement à deux (l’un basé sur les crashs, l’autre les takedown), c’est de la coopération, c’est sympa aussi, mais je ne m’y suis pas vraiment attardé.

Ensuite vient le plat de résistance : les courses à proprement dit, et le mode takedown par équipe. Grâce au système de takedown et de boost, les courses sont vraiment palpitantes et peuvent basculer à tout instant (d’autant plus qu’il est vraiment plus difficile d’augmenter sa barre de boost lorsque l’on est premier). Dans les parties en takedown par équipe, le principe est simple : une seule voiture de l’équipe bleue doit franchir la ligne d’arrivée, l’équipe rouge doitempêcher cela. Là où ça se complique, c’est que les rouges ont le boost infini, et que les voitures bleues ne sont pas du genre solides (les bleus vont donc devoir faire autant attention aux voitures adverses, bien plus rapides, qu’à tous les éléments du décor). Cependant, pour contre-balancer le tout, une voiture bleue détruite peut encore influer sur le partie. En effet, l’épave devient un fantôme qui pourra traverser tous les véhicules gérés par l’IA, mais qui pourra quand même interagir avecceux des joueurs, ce qui permet une conduite avec une prise de risque maximum afin de couvrir des partenaires encore en vie. A noter que l’Aftertouch n’est pas disponible dans ces modes de jeu. En bref, prenez tout le fun du mode solo, et multipliez le par le nombre de joueurs et vous obtenez Burnout 3 sur le Live, et le tout sans lag, s’il vous plait. Mais alors comment se fait-ce que nous n’avons pas encore crié au génie ? Et bien tout simplement parce que l’interface Live de EA est tout bonnement catastrophique. En effet, vous devez vous connecter aux serveurs EA afin de pouvoir jouer. Et force est de constater qu’ils sontloin (mais alors très loin) d’être au point. Si on compte les nombreux bugs (trop nombreux pour être listés, mais heureusement, ils ne se produisent pas en cours de partie), les déconnexions intempestives, le fait qu’il soit impossible de rejoindre une partie en cours (ni même d’inviter quelqu’un qui est en train de jouer), de ne pas vraiment avoir accès à sa liste d’amis car tous les joueurs ne jouant pas à Burnout sont juste indiqués comme étant en ligne (c’est malin, ça de virer des options auxquelles les joueurs sont habitués),…et bien réussir à jouer relève d’un vrai challenge (et on s’y connaît en challenge chez EA). Il y a cependant quelques bonnes idées, comme le fait de pouvoir bloquer les sessions par un mot de passe (option bien connue des joueurs PC), ou encore les lobbys où l’on peut voir toutes lesparties classées par pays (c’est bien plus rapide que l’optimatch classique), et puis il y a aussi la possibilité d’envoyer des messages, mais c’est moins poussé qu’avec le Live 3.0.

Pour résumer, le jeu en Live est excellent, si on arrive à y jouer, ce qui n’est pas une mince affaire. A noter qu’EA se réserve le droit de couper ses serveurs moyennant un préavis de 30 jours (en gros, dès que le Burnout 4 sera disponible). Et là, on se dit que vraiment, ils n’ont pas grand chose à faire sur le Live et qu’ils feraient mieux de laisser faire ceux qui savent déjà comment ça marche.

Beau, fun et délirant, Burnout 3 s’impose donc comme LA nouvelle référence en matière de course arcade tous supports confondus, et place la barre très haut face à une concurrence en pleine expansion. En revanche pour ce qui est du Live, EA a intérêt à sérieusement rectifier le tir, s’ils ne veulent pas que les joueurs continuent à se passer d’eux comme ils le font depuis bientôt deux ans !

+

    -

      • ce n’est pas encore au top de la XBOX, mais les améliorations sont belles et bien au rendez-vous et les couleurs chatoyantes associées à l’effet de blur donnent un ensemble fort joli.
      • jamais jeu de caisse ne s’est pris en main aussi facilement, mais cette facilité n’est pas innocente car à une telle vitesse ce seront surtout vos réflexes et votre jugeote qui vous feront gagner une course
      • Finir le mode solo à 100 % vous demandera beaucoup de temps et le Live est là pour prolonger le plaisir…
      • Du très bon rock qui ravira les adeptes du genre et pour les autres vous pourrez toujours créer votre propre bande son. Les bruitages des voitures sont plutôt bien foutus, mais par contre quelle plaie ce DJ !
      • Burnout 3 est une valeur sûre, une référence dans son genre. On regrette toutefois que EA ne soit pas au point pour fournir du Live de qualité, ç'eût été dément.
      • Ca va vite, très vite et ça ne ralentit jamais… que demander de mieux !
      • Le jeu est meilleur qu’en solo, bien plus fun, alors dommage que l’interface et les bugs viennent gâcher le plaisir. EA votre copie est à revoir.