Test : Call of Duty: Black Ops 7 sur Xbox Series X|S
COD rouge
La première chose qui nous importe cette fois-ci, c’est cette volonté, nouvelle, d’unifier les différentes parties du jeu. Ainsi, que vous vous lanciez dans la campagne, dans le mode multijoueur ou tout simplement en Zombies, vous gagnez de l’expérience qui vous fera progresser et gagner des rangs (et par extension qui vous permet de débloquer des récompenses). En suivant cette logique, cette interconnexion vous offre donc l’opportunité, par exemple, de glaner des apparences d’armes pour le multijoueur en achevant les missions de la campagne. Plutôt sympathique et bien pensé. Malheureusement, ce choix, cette décision, apporte son lot de contraintes, à commencer par l’impossibilité de mettre le jeu en pause. La connexion obligatoire est également de mise pour lancer la campagne et elle fera, comme toujours, débat (surtout quand les joueurs quittent en cours de mission, par exemple). Des décisions, qui ne sont pas illogiques, surtout quand on sait que le jeu est massivement utilisé pour sa partie multijoueur, mais qui diviseront assurément.
Maintenant que l’aspect connecté est traité, commençons par la campagne de ce Call of Duty: Black Ops 7, qui fait suite à celle de l’épisode précédent et qui se découpe en 11 missions. Pensée pour être jouée en coopération en compagnie de trois autres joueurs (vous n’avez pas de bot avec vous si vous jouez seul !), cette campagne nous a procuré, dès le point de départ, un feeling étonnant, pour ne pas dire étrange et décevant. En effet, on a vraiment l’impression de se trouver au cœur d’une expérience PVE (extension du multijoueur donc), davantage que dans une campagne d’un Call of Duty. De fait, on retrouve tout ce qui existe, notamment dans Warzone, à savoir des plaques de protection, des armes à la rareté différente ou encore des caisses d’équipements à peine dissimulées. De plus, cela a forcément une incidence sur les cartes qui sont plus grandes et plus ouvertes et qui proposent donc une multitude d’approches possibles (on en revient à ce qu’on avait vu il y a deux ans et qui s’étant avéré médiocre). Mais aussi sur l’intensité globale des scènes proposées qui sont moins denses et moins bien rythmées que dans les épisodes précédents (la faute notamment à ces pauses où il faut que l’escouade se regroupe). Ce constat, on peut également le faire pour la partie scénaristique qui se dilue et qui perd de son intérêt.
On notera d’ailleurs que là où Black Ops 6 avait su innover, notamment en nous embarquant dans certaines missions à dominante horrifique, le septième épisode peine à se renouveler. Ainsi, il reprend les bases posées par son ainé, sans jamais vraiment surprendre. Il peut toujours compter sur des cinématiques très bien réalisées ou encore sur quelques scènes à grand spectacle, mais dans les faits cela reste convenu. Finalement, fait amusant (ou pas), là où Battlefield 6 a opéré un retour aux sources, Call of semble s’éloigner davantage des combats traditionnels, ce qui ne plaira, encore une fois, pas à tout le monde. Ce n’est d’ailleurs pas cette histoire de créatures à abattre où ces boss (sac à PV) qui nous feront dire le contraire…
Plus positif, il est bon de noter que là où le jeu s’en sort plutôt bien, c’est dans sa dimension « science-fiction ». Que ce soit au niveau des armes, des véhicules ou même de certains objets / accessoires, le titre propulse la saga à un autre niveau (au sens littéral du terme). Le double saut (sur les murs), la propulsion verticale, le grappin ou même la combinaison volante offrent une dimension des plus intéressantes ainsi qu’une vitesse accrue des déplacements. Même constat pour les armes qui nous sont proposées et dont le feeling est franchement très bon. Ici, on retrouve d’excellentes sensations manette en mains et même s’il faut un petit temps d’adaptation (pour appréhender et apprendre à maitriser et reconnaitre les armes) on prend plaisir à les employer. De ce côté-là, Black Ops 7 fait le job et nous renvoie à ce qui se fait de mieux dans la saga depuis des années.
Et le Endgame dans tout ça ? Et bien c’est très simple, on se retrouve sur une carte d’ampleur, un petit monde ouvert, qui est découpée en plusieurs zones. Vous pouvez faire monter de niveau votre personnage, ce qui est indéniablement nécessaire pour aller au bout de votre mission. On peut y voir une concrétisation / consécration de cette sensation de PVE pour la campagne puisqu’ici, en compagnie d’autres joueurs, vous devez réaliser différentes tâches / missions, tout en éliminant la kyrielle d’ennemis qui se dressent sur votre chemin. Des ennemis variés mais dont l’intelligence artificielle semble plus que limitée. On dénote d’ailleurs quelques incohérences dans leur comportement comme le fait qu’ils se désintéressent totalement des autres PNJ qui se trouvent entre eux et vous.
Plus compliqué, pour accéder à ce mode de jeu, il faut absolument terminer la campagne qui, on le sait tous, n’est pas le point d’intérêt de l’essentiel des joueurs. On imagine donc que sa fréquentation sera rapidement en baisse et qu’il sera difficile d’y trouver de l’intérêt sur le long terme. Problématique pour un mode qui est, encore une fois, pensé pour la coopération en ligne.
Du côté du multijoueur, ce septième épisode fait dans la simplicité et dans l’efficacité. On retrouve toute une série de modes de jeu bien connus des amateurs de la saga : match à mort par équipe, élimination confirmée, domination, point stratégique… En tout, ce sont neuf modes de de jeu qui sont disponibles de base avec, entre autre, la Surcharge qui propose aux deux équipes d’emmener une bombe dans le camp adverse. Sympathique, classique mais efficace. Par contre, si ces modes ne surprennent pas vraiment dans leur proposition, on peut saluer que le fait que le jeu débute sa carrière avec pas moins de 18 cartes. Un panel solide et varié qui nous entraine autour du monde et qui nous renvoie d’ailleurs à la campagne (pour ceux qui la feront). Globalement, elles s’avèrent plutôt bien construites et fourmillent d’entrées diverses et variées qui nous permettent de créer la surprise. C’est d’autant plus vrai que le gameplay étant plus vertical, les possibilités sont nettement plus nombreuses.
On en profite d’ailleurs pour saluer, encore une fois, le gameplay nerveux de la série qui nous permet de « sprinter » à 360 degrés, ce qui nous offre une mobilité particulièrement solide. Le double saut s’intègre d’ailleurs parfaitement la dynamique, sans pour autant nuire à l’expérience d’un Call of Duty. Un vrai bon point positif. Seul bémol que l’on relèverait : certaines cartes nous ont semblé un peu grande, créant parfois une baisse de tension dans les affrontements.
Du côté de la personnalisation, Black Ops 7 se montre identique – ou presque – à son ainé. On peut changer d’opérateur (pour le moment, ils sont assez sobres, pourvu que ça dure), vérifier ses statistiques dans l’onglet carrière avec davantage de facilité qu’auparavant et, bien sûr, personnaliser son profil. Enfin, et c’est sans doute le plus intéressant, la partie « Armes » vous offre l’opportunité de sélectionner les bonus que vous pourrez utiliser en cas de séries de points. Là, c’est assez similaire à ce qui était proposé précédemment même si on retrouve quelques nouveautés liées à l’aspect futuriste du titre. Des nouveautés qui sont parfois excessives, comme ce sniper qui permet d’identifier ses adversaires à travers les murs et les éliminer. Était-ce vraiment nécessaire ?
Du côté de l’attirail, c’est le même constat. On peut porter deux armes différentes et chacune d’entre elles peut être modifiées à l’aide d’accessoires que l’on débloque au fil de nos parties et de l’expérience engrangée. Les atouts font leur grand retour également et leur choix vous offre une spécialité plus ou moins intéressante qui dépend de votre manière de jouer. Enfin, il est désormais possible d’équiper un joker qui, ici aussi, vous offre un bonus à définir qui devrait être en adéquation avec votre manière de jouer. Bref, des possibilités, il y en a, il y en a même beaucoup. Comme dans Black Ops 6, finalement. Les nouveautés sont intéressantes, mais restent franchement mineures. Une nouvelle fois, le bébé d’Activision joue la carte de la sobriété, à défaut de pleinement se renouveler.
Il ne reste plus que le mode Zombies à découvrir, un mode qui, lui aussi, était présent dans l’épisode précédent. Dans les faits, le tutoriel se suffisant à lui-même pour l’expliquer, on reprend les bases de ce qui a été construit auparavant. Armes à acheter, ennemis qui rapportent de la monnaie, améliorations diverses possibles, bubble gum à employer, bonus à récupérer sur les cadavres… Le concept est exactement le même que dans Black Ops 6, si ce n’est la carte qui est proposée s’avère assez différente dans sa construction. Ici, on se retrouve dans une succession de « petites map » que l’on rejoint à l’aide d’un véhicule. Ce déplacement est bienvenu et renouvelle assez bien – dans un prermier temps tout du moins – l’expérience proposée car il faut systématiquement se remettre à chercher les points d’intérêt, tout en survivant et en avançant dans la mission proposée. Il faut avouer que ce concept est accrocheur – comme le mode en question d’ailleurs – et que cela nous donne envie d’y retourner.
Sur le plan technique, le jeu se montre solide sur sa partie multijoueur avec des serveurs qui sont difficiles à prendre en défauts. Aucune déconnexion n’est venue ternir notre expérience, tandis que la fluidité était irréprochable. Par contre, du côté de la campagne, c’est légèrement moins bien que ce à quoi nous sommes habitués. Entre la partie à relancer car on débute tous sans armes et les packs de munitions qui flottent dans les airs, la saga nous a habitué à nettement mieux. Pour le reste, la direction artistique s’avère assez solide avec de nombreuses cartes ouvertes offrant des approches totalement différentes, que ce soit en campagne ou en multijoueur. Visuellement, le titre s’inscrit dans la continuité avec des cinématiques d’excellente qualité et un aspect général plutôt convaincant, dans sa globalité. Du côté de la bande son, c’est une nouvelle fois réussi : les doublages en français sont bons, la musique efficace et le travail sur le bruitage des armes et explosions impeccable. Du bon boulot, soldat.
+
- Feeling des armes ;
- Aspect sience-fiction maitrisé ;
- Contenu conséquent (18 cartes) ;
- Serveurs en béton ;
- Unification des modes ;
- Zombies toujours addictif ;
- Walljump bien intégré.
-
- Campagne inintéressante et manquant de rythme ;
- Coopération obligatoire ;
- Absence de bot (IA) en campagne "solo" ;
- Connexion obligatoire ;
- Endgame rébarbatif ;
- Expérience beaucoup trop classique ;
- Nouveautés excessives ;
- Cartes multi trop grandes ;
- Sentiment de déjà-vu, déjà-joué, omniprésent ;
- Finition en campagne décevante.