Jeux

Call of Duty Black Ops II

FPS | Edité par Activision | Développé par Treyarch

8/10
360 : 13 novembre 2012
26.11.2012 à 19h49 par - Rédacteur

Test : Call of Duty Black Ops II sur Xbox 360

Après presque dix ans de bons et loyaux services, la juteuse licence d’Activision ne semble toujours pas lasser les fans, quand bien même la série serait devenue le bouc émissaire des joueurs et aurait connue de nombreux incidents de parcours. Cette cuvée 2012, nous la devons au studio Treyarch, bien décidé à se surpasser une nouvelle fois en nous apportant la suite directe à l’un des meilleurs épisodes de la série. Et le studio américain nous offre une nouvelle fois rien de moins que l’un des meilleurs épisodes de la série.

L’appel du choix

Réclamé à cor et à cri par les fans de la série, Treyarch aura décidé de leur faire plaisir en plaçant pour la première fois le contexte de ce nouvel épisode dans le futur. Un futur pas si lointain que cela, puisque l’action de Call of Duty : Black Ops II prend place en 2025. Si ce n’est pas encore aujourd’hui que les fans auront l’occasion d’utiliser des fusils lasers, ce contexte futuriste est prétexte à quelques fantaisies au niveau de l’arsenal et l’équipement du joueur : tanks quadrupèdes, gants d’escalade tout droit sortis de Mission Impossible ou ailes permettant aux soldats de voler un court instant. Suite de Call of Duty : Black Ops oblige, vous rencontrez tout au long de votre aventure les personnages principaux de l’épisode sus-cité, Alex Mason en tête, que vous pourrez de nouveau incarner lors de missions flashback. On alterne effectivement les époques au gré des missions et de la narration. Sur ce point précis, Treyarch a fait un effort particulier pour soigner son histoire. Les scènes cinématiques sont plus cinématographiques que jamais et les personnages principaux eux-mêmes profitent de ce travail en étant plus fouillés et complexes. Les développeurs parviennent même à éviter le manichéisme (dans une moindre mesure), ce qui est un véritable exploit pour la série. Mention spéciale à l’antagoniste principal de cette nouvelle aventure, un certain Raul Menendez, incroyablement charismatique. Cependant et malgré tant d’éloges, il convient de replacer le jeu dans son contexte. Oui, Treyarch a fait l’effort de soigner sa narration et ses personnages et offre sur ce point le Call of Duty le plus travaillé. Pour un Call of Duty s’entend. Comparer à d’autres, le jeu ne vaut pas tripette sur ce point et les dialogues une nouvelle fois ne volent pas bien hauts. On se rapproche volontiers du cinéma de Micheal Bay : c’est fun à regarder et seulement à regarder (et encore, à petite doses).



Déjà surprenant dans sa narration, c’est dans son gameplay que Call of Duty : Black Ops II nous met une petite baffe en pleine figure. Tout au long de son aventure solo, le jeu étonne et impressionne. Ce n’était pourtant pas gagné après avoir bouclé les premières missions de l’aventure. Directement placé en plein désert africain avec une horde de soldats suicidaires courant vers vous en hurlant, machette à la main, le premier réflexe est de se demander si Treyarch n’a pas embauché les développeurs de Serious Sam. Puis les missions se suivent et un constat s’impose : Treyarch a fait un formidable travail. Les moments de bravoure côtoient des passages plus intimistes où l’infiltration est privilégiée. Classique pour la série (très classique même, on rejoue encore et toujours le fameux passage allongé dans les herbes hautes aux pieds des soldats ennemis), mais force est d’admettre que Treyarch le fait très bien et n’hésite pas à en parallèle à nous proposer des missions un peu plus folles et originales (mention spéciale à la chevauché à dos de canasson à l’assaut de tanks et hélicoptères russes). Plus important encore, pour la première fois dans la série, Call of Duty : Black Ops II dispose de plusieurs fins. En effet, de nombreux choix vous sont proposés lors de votre aventure (épargner, sauver, tuer, etc…), voire, plus subtil, il vous sera demandé de remplir divers objectifs secondaires ou de fouiller les niveaux afin de trouver certaines informations, en apparence anodines, mais vitales sur le long terme. Un véritable plus pour la durée de vie puisqu’il sera nécessaire de rejouer l’aventure solo plusieurs fois afin de débloquer les différentes fins. Aventure, il est important de le préciser puisque c’est le premier point noir de la série depuis ses débuts, un poil plus longue que d’ordinaire.

Advance Wars

Enfin, entre deux missions, vous aurez l’occasion d’effectuer des missions secondaires optionnelles, mais dont le résultat final influe malgré tout sur les évènements de votre histoire. Durant celles-ci, vous devrez mener un groupe de soldats à la victoire face aux assauts ennemis. Vous pouvez donc jongler d’un soldat à l’autre, voire d’une tourelle à l’autre, ou tout simplement vous contenter de leur donner des ordres à la façon d’un RTS et suivre l’évolution de la bataille depuis une vue aérienne. Si sur le papier cette initiative de casser la routine de l’aventure est louable, en pratique le gameplay se révèle catastrophique. Nous sommes très vite submergés par les ennemis qui arrivent de toutes part et l’on perd un temps fou à jongler d’un soldat à l’autre en passant par la vue aérienne afin de mesurer l’ampleur de la situation, pas aidé il faut l’avouer par une IA allié aux fraises.


Passons maintenant à ce que tout joueur attend le plus, la partie multijoueur ! Que dire de plus alors que nous répétons inlassablement la même chose chaque année depuis maintenant presque cinq ans ? Treyarch se garde bien de changer la formule parfaitement huilée mise en place par le studio Infinity Ward avec l’épisode Modern Warfare premier du nom. Le gameplay n’a que très peu changé. Hormis délocaliser l’action sur de nouvelles cartes (au level-design toujours aussi soigné) et ajouter le minimum syndical en terme de nouveaux modes de jeux, les développeurs ont malgré tout modifié un détail essentiel, pour ne pas dire fondateur, de la série. Alors que les différents bonus tels que le radar ou l’assaut aérien nécessitaient un minimum de frags pour être activés dans les épisodes précédents, Treyarch décide ici de poser le score en conditions. Par exemple, il ne vous faudra plus trois frag pour activer votre premier bonus mais 400 points (et ainsi de suite). Un détail en apparence mais un véritable mini raz de marée lors de parties en lignes. Ce système favorise bien entendu le jeu en équipe et incite davantage vos petits camarades à vous prêter mains forte ou à remplir les objectifs, au lieu de partir en solo faire exploser leur compteur de frag dans l’espoir de faire joujou avec le bel hélicoptère. Car désormais, capturer le drapeau ennemi ou assister un coéquipier sera la condition nécessaire à l’activation de vos compétences.

A côté de cela, vous pouvez toujours casser du zombie sur le mode dédié. Là encore, Treyarch apporte quelques petites nouveautés. En plus de survivre à des hordes de zombies, seul ou avec la présence d’amis, vous avez cette fois-ci l’occasion de vous déplacer sur une carte immense (découpée en zones différentes) dans le mode Tranzit. Il s’agira ici, en plus de survire donc, de remplir différents objectif et d’explorer votre nouveau terrain de jeu. Nouveauté également, la possibilité d’affronter une autre équipe de survivants. Indirectement cependant puisque les joueurs ne pourront blesser l’équipe opposée. Il s’agit simplement de survire plus longtemps que vos adversaires. Dans un mode comme dans l’autre, bien qu’il soit toujours agréable d’exploser un crâne de zombie, la lassitude gagne vite (trop vite) et nous retournons rapidement du côté du multijoueur traditionnel.

http://www.dailymotion.com/video/xudtk8

Ce nouvel épisode de la licence Call of Duty en surprendra plus d’un et à raison. Les fans seront ravis de constater que Treyarch tente (timidement) de chambouler les fondamentaux érigés par Infinity Ward, que ce soit la partie solo ou multijoueur. Quant aux détracteurs de la première heure, ils seront également surpris devant les améliorations apportées par les développeurs et l’ambition de se défaire de cette image de FPS bas du front qui lui colle à la peau.

+

  • Le système de score en ligne
  • Un solo enfin plus long
  • Toujours aussi impressionnant
  • Trois modes de jeux différents
  • Plus cinématographique
  • Choix multiples

-

    • Les graphismes commencent méchamment à dater
    • Scénario toujours aussi cliché
    • Les missions optionnelles