Test : Call of Juarez : The Cartel sur Xbox 360
Il était une fois dans l’Ouest
Fini le XIXème siècle, votre monture possède désormais quatre roues et les instants détente au saloon ont laissé la place au matage de miches dans le bar à strip-tease du coin. Mais si le changement d’époque s’en ressent forcément au niveau de l’environnement, il subsiste tout de même quelques détails qui nous rappellent au bon souvenir de l’ambiance des deux précédents opus. A commencer par Ben McCall, descendant du révérend Ray McCall et véritable nostalgique d’un siècle qu’il n’a pas connu. Coiffé de son stetson, il a hérité du côté bourru de son ancêtre tout en n’oubliant pas de vivre avec son temps et les armes qui vont avec. Seuls quelques colts feront honneur à la mémoire et à l’ambiance particulière des précédents opus, le reste de l’arsenal rappelant bien plus Call of Duty que Call of Juarez. En même temps, pour rivaliser avec le Cartel d’Alvarez il faut au moins ça. C’est donc sous les traits du petit dernier des McCall, ou de l’un de ses deux compères que le joueur va pouvoir réduire en miettes l’un des barons de la drogue, traversant les bas quartiers de Los Angeles pour terminer l’aventure de l’autre côté de la frontière mexicaine.
Le bon, la brute et le truand ?
Car outre le contexte temporel, Call of Juarez recèle quelques nouveautés. A commencer par la présence de trois personnages différents donc, ayant chacun leur propre scénario, un point que l’on aurait aimé voir influé un peu plus sur le déroulement de l’aventure. Seules quelques scènes sont inédites à chaque personnage sur les quinze chapitres que propose le titre. Avec l’arrivée de ce troisième opus arrive également un mode coopération (en ligne uniquement) jusqu’à trois joueurs. Un mode qui peut faciliter la progression dans la mesure où vos coéquipiers pourront vous remettre sur pied dans le cas où vous auriez reçu un peu trop de plomb dans le bide. Autre élément intéressant au rayon des nouveautés : la possibilité de conduire un véhicule. S’il s’agit là de phases uniquement scriptées qui ne vous offriront aucune liberté réelle, elles ont tout de même le mérite d’alterner avec les nombreuses phases de shoot en évitant ainsi un certain sentiment de répétitivité lors de celles-ci. Au volant de votre véhicule à la conduite simplifiée à l’extrême, vous aurez même la possibilité de vous abaisser pour tenter d’éviter les rafales de balles, un détail certes, mais qui permet d’entrer peu à peu dans l’ambiance du titre qui peine véritablement à se lancer à mesure que l’on progresse.
Car entre les insultes débitées à outrance, les quartiers de Los Angeles ultra stéréotypés et les décolletés bien remplis des nombreuses prostitués que l’on croise, on peine à retrouver ce qui avait fait la force des deux premiers Call of Juarez. A vrai dire, il faudra attendre la seconde moitié du jeu pour commencer à retrouver le soleil de l’Ouest sauvage et l’ambiance western des temps modernes espérée au lancement de la galette. Du côté artistique, la bande-son fait son petit effet, surtout passé la première moitié du jeu encore une fois, contrairement aux doublages français complètement à la ramasse tout du long, notamment au niveau de la synchronisation labiale. Le Chrome Engine 5 assure le minimum syndical de son côté, affichant des graphismes et des animations tout à fait corrects, avec tout de même quelques bugs de collision. On regrettera surtout un effet de flou totalement raté, et gênant qui plus est, durant certaines missions. Rien de nouveau sous le soleil pour les modes multijoueurs hors coopération qui se contentent du minimum en adaptant des modes de jeux déjà présents dans Call of Juarez : Bound in Blood.
+
- Jouable à trois en coop
- Phases en voitures plaisantes
- L'Ouest sauvage
-
- Ambiance pas toujours à la hauteur
- Effet de flou raté
- Avalanche de vulgarités inutiles
- Modes multijoueurs vus et revus