Test : Commandos Strike Force sur Xbox
Etre brave et fier, pour gagner le béret vert
Durant les heures les plus sombres de la Seconde Guerre Mondiale, de petits groupes d’hommes allaient au front pour changer le cours des choses… Vous incarnez un de ces vaillants soldats sans peur ni reproche qui n’ont qu’une idée en tête : plomber du nazi ! La Commando Strike Force est un embryon des futurs SAS anglais. Elle est composée de trois militaires : le Colonel George Brown, le Capitaine Francis O’Brien et le Lieutenant William Hawkins. Respectivement aux postes d’espion, Béret Vert et sniper. Ainsi ils sont pourvus d’armes et d’attaques spécifiques à leurs rangs. Par exemple, le béret vert se fera un plaisir d’égorger un ennemi alors que l’espion préférera la douce froideur d’une corde de piano. Voilà certaines des similitudes avec les anciens Commandos que l’on peut retrouver dans cette version FPS. À ce propos vous avez toujours la possibilité de jeter un oeil par les serrures des portes avant de pénétrer dans une pièce, et croyez moi c’e n’est pas du luxe ! Commandos Strike Force met avant tout l’accent sur l’infiltration mais c’est sans compter sur la facilité à dessouder du nazi à la pelle. En effet, cette facilité pousse le joueur à foncer dans le tas, alors quand une mission demandant un minimum de silence se finit en une bataille rangée, on en vient à se demander où a bien pu passer l’esprit Commandos original… De ce côté, les fans seront déçus mais les puristes du FPS bourrin peuvent éventuellement y trouver leur compte. Eh oui, c’est terminé la mission qui dure cinq heures et qu’on recommence douze fois avant de comprendre qu’on a oublié de mettre son uniforme à l’espion. La durée de vie ne dépasse pas la petite dizaine d’heures si l’on prend son temps et qu’on liquide toute la marmaille évidemment. Et le scénario ne rattrape rien car les missions sont déjà vues et revues malheureusement. Saboter les plans des nazis qui construisent leur Bombe A, voler des camions de munitions pour la Résistance, etc… Bref ce n’est pas vraiment original et l’on s’en rend vite compte. Le gameplay, quant à lui, ne propose rien de neuf et déçoit même ! Notamment par sa trop grande simplicité, aucune originalité ! On sent même le vu et revu avec cette mode qui consiste à se balader avec deux flingues et à jouer les mitrailleuses ambulantes. Le passage d’un personnage à l’autre, par le biais du bouton noir, permet tout de même de donner une autre vision du terrain au joueur un peu comme dans Battlefield.
La Strike Force fait son show !
Depuis le début de la série « Commandos » nous avons toujours été habitués à une qualité technique très bonne, voire presque irréprochable. Cependant, il semblerait que ce changement de genre ait altéré la finesse graphique à laquelle nous étions attachés. Ainsi les bugs de collision sont légions (deux soldats emboîtés l’un dans l’autre par exemple !! ), la plupart des textures sont dignes d’une PSOne c’est pour dire à quel point le retard est grand par rapport à une référence comme Halo qui a quatre ans tout de même ! Parlons maintenant des modèles qui sont tout bonnement taillés à la serpe et de leurs animations qui frisent parfois le ridicule. Bref, graphiquement cela ne casse pas trois pattes à un canard comme dirait l’autre. En outre l’IA ne relève pas le niveau… les ennemis ne font preuve d’aucune forme d’initiative et attendent même sagement de se faire shooter au milieu du champ de bataille. À vous les headshots au colt à 100 mètres ! Un autre exemple, vous pouvez arriver derrière un allemand en courant comme un furieux sans qu’il ne vous ait entendu… Pire ! Il se laissera gentiment passer la corde au cou.
La bande sonore ne vient pas remonter le niveau malheureusement. Avec un doublage des voix complètement raté, on se demande s’il n’aurait pas été plus sage de faire un jeu muet. De plus, les dialogues ne sont pas calés sur les bouches des protagonistes. Et chose plus bizarre encore les méchants allemands meurent tous de la même façons : en aboyant… enfin ça y ressemble beaucoup.
La partie multijoueur reste complètement anecdotique et ne réserve aucune surprise. On nous donne ici du basique Deathmatch, Team Deathmatch ainsi qu’un mode Sabotage. Ce dernier vous propose d’utiliser un espion dans votre équipe afin de détruire des installations ennemies. Pour se faire, vous devez récupérer des codes d’accès en interrogeant un soldat adverse (seul l’espion en est capable). Toutefois cet interrogatoire ne vous donnera qu’un chiffre parmi les six nécessaires à la réussite de cette première partie de mission. Il vous faut ensuite utiliser ce code pour infiltrer la base adverse et ainsi mener à bien votre mission. Tout ceci étant bien entendu jouable en multi-console ou sur le Live jusqu’à huit., mais n’ayant pu tester le mode Live je me garderai, en revanche,de faire toute critique à ce propos.
+
- C'est un nouveau « Commandos »
- Un level design correct
- La possibilité de passer d'un personnage à l'autre
-
- C'est un nouveau « Commandos » ça ?
- Trois à quatre ans de retard pour les graphismes
- Le doublage des personnages médiocre
- L'IA carrément absente